Chroniques d’un entrepreneur bientôt en congés<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Chroniques d’un entrepreneur bientôt en congés
©Reuters

Les entrepreneurs parlent aux Français

Cet été apporte son lot de drames mais aussi de petites informations, dont on fait grand cas.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

Voir la bio »

L’été il se passe encore des choses en France. Malheureusement pour certaines d’entres elles. Des horreurs que nous souhaiterions être de mauvais cauchemars dont nous allons nous évader par le réveil. Mais non. Ils sont bien réels.

D’autres figurent dans la liste des petites informations, dont on fait grand cas. La vie de ceux de nos politiques qui aimeraient tant nous démontrer, encore, leur incompétence en 2017, fait partie de ceux là. Elle occupe les journalistes politiques, à défaut de mieux.

Et puis il y a le sport. Un truc sain le sport. En tous cas, à peu près. Ceux qui gouvernent à son destin sont à la vertu ce que le cancer est à la santé, ceux qui pédalent comme des brutes, en dépit de toute loi de la physiologie humaine, sont chargés comme des mules, mais le goût de l’effort et de la victoire nous fait oublier tout cela. Et c’est peut être bien ainsi. Retenir le meilleur.

Alors cet été, les entrepreneurs, partis un peu partout dans le monde, y compris en France, m’aideront à alimenter cette rubrique, qui se contentera de prendre 3 ou 4 thèmes par semaine et de leur donner un éclairage venu d’ailleurs. Nous allons commencer, faute de congés, par la France. Et donner ainsi le ton qui servira de base à nos écritures « saintes » de l’été.

Cette semaine nous parlerons Turquie, Loi Grandguillaume, Nice et Macron.

La Turquie.

Il est rare de souhaiter un peu de chance aux militaires des pays semi démocratiques. Ils sont eux-mêmes, rarement animés de la moindre volonté démocratique. Sous prétexte de se débarrasser d’un tyran on le remplace par une armée de tyrans en uniformes. Pour la Turquie, j’étais ravi de faire une exception. Se débarrasser d’Erdogan, la plaie, la honte de l’Europe, un islamiste en costume 3 pièces, qui cache sa barbe sous sa cravate. Un « démocrate » qui triomphe par l’asphyxie, de son adversaire, le musèlement de la presse, la répression de ses opposants, la recherche d’une augmentation sans limite de ses pouvoirs.

La Turquie, à cause de lui, est une verrue à la porte de l’Europe et doit absolument en rester le plus loin possible, tant qu’un dirigeant comme celui-ci, la gouvernera. Son pays le mérite peut être. Pas lui. De ce point de vue, la sortie de la Grande Bretagne, fervent partisan de son entrée, nous offre un peu de répit. Erdogan fraie avec les islamistes, leur donne un peu plus de gage chaque jour, profite familialement et politiquement, du trafic de pétrole de Daech, dont il a même soigné les combattants. Il refuse de reconnaître le génocide arménien, massacre ou rêve de massacrer le Kurdes. Bref, un démocrate pur.

La presse et les experts, ou prétendument experts, qui se succèdent à la télé, ne sont pas capables de dire la vérité. Un faux coup d’état, un putsch de vaudeville, organisé par Erdogan lui même, écrasé en 24h, un exploit, et qui lui permet opportunément de démontrer la ferveur populaire et son soutien, et de passer par les armes, au passage, ses derniers opposants. Avec les USA à proximité, qui ne peuvent se passer de ce membre de l’Otan, qui offre de belles bases de lutte contre les bases Islamiques et un terrain d’observation idéal sur l’Iran. On nous prend vraiment pour des imbéciles.

J’espère que la volonté béate de Merkel, n’aura pas raison de la raison, et que la Turquie d’Erdogan, restera en Asie et non en Europe.

A LIRE AUSSI - Mais au fait, qu'auraient fait l'Europe, l’Otan et la Russie en cas de réussite du coup d'Etat en Turquie : la question qui en dit long sur les lignes de fractures du vieux continent

Loi Grandguillaume

Laurent Grandguillaume s’est fait voler la Loi qui porte son nom. Matignon a pris à son compte les négociations, qui ont été des parodies de négociations, alors que ce jeune député, brillant, ouvert, bienveillant et conciliant, nous aurait certainement proposé de simplifier le statut de ces milliers de conducteurs, qui VTC ou Taxis, conduisent tous un véhicule pour conduire une personne d’un point à un autre.

Au lieu de cela, cette loi va se présenter devant l’Assemblée Nationale, puis devant le Sénat, est le fruit d’une absence de négociation telle qu’on la comprend dans un pays démocratique. Plus proche de ce que l’on attend d’un pays clientélisme, animé par des politiques en mal de réélection.

Jugez plutôt, entre avril et juillet, les VTC ont été reçu… 1 fois, contre plusieurs, on ne sait combien d’ailleurs, pour les taxis. Etonnant ! Cette Loi prévoit des choses amusantes comme un accès sans limite aux données engrangées par les plateformes. Nous serions curieux de savoir ce qu’en pense la CNIL. Elle prévoit aussi que la formation pourrait échouer aux Artisans, dont le président est patron d’une compagnie de taxis ! On appelle cela la démocratie, l’ouverture et l’équilibre. La justice même.

Pas un mot, à l’heure du numérique, ni de la secrétaire d’Etat en charge…du numérique. Pas un mot pour la formation e-learning, qui pourrait remplacer avantageusement une partie d’une formation présentielle, longue et coûteuse, par une formation du 21ème siècle, plus courte et moins chère. Cela eut été trop demandé.

Entre temps, Matignon à dépossédé Laurent Grandguillaume de sa négociation, a privilégié les taxis et semblent vouloir faciliter le retour au chômage. La partialité qui préside à la fabrication de cette loi devrait la disqualifier d’office.

Les plateformes ne sont pas parfaites, mais elles créent de l’activité et n’ont rien pris aux taxis. Mettons en place un statut unique pour TOUS les chauffeurs, instaurons une collaboration entre les taxis et les VTC, par le trafic généré par les applis et laissons le nombre de chauffeurs croître en fonction des besoins.

En clair une négociation se définit par la rencontre des parties, de leur point de vue et non par le fait de nourrir ses réflexions de l’unique rencontre d’une seule des parties. « Shame » on Matignon.

Nice

Rien à dire. Ou plutôt tout. Notre amour à toutes les victimes et à leurs familles, qui resteront sur cette terre pour témoigner de la brutalité que représente la perte d’êtres chers, aimés. Souvent la chair de leur chair. Voir les politiques en profiter pour moquer les uns, accuser les autres est indécent. Sarkozy dont la folie Lybienne a complété ce que la folie de Bush avait provoqué. Hollande qui par son obsession face à Assad, a armé ceux qui nous attaquent, et utilisent les armes que nous avions livrées aux rebelles.

Alors vous, les politiques, montrez votre statut d’homme d’Etat, en vous contentant de soutenir les victimes, et en préparant, tous ensemble, la politique qui mettra fin à cette folie.

Macron.

La fusée a allumé la mèche. On aimerait bien la voir s’envoler. De ce point de vue, il règne ici un peu de frustration. En Marche. Vers la présidentielle ? Quand ? Avec qui ?

Cette série à épisodes paraît un peu longue pour tout le monde. Espérons au moins qu’il n’y aura qu’une saison ! Macron a encore beaucoup à prouver, mais le changement de discours, dans un pays où la pensée unique et le discours polissé, l’obligation imposée par le média training et l’obligation de parler sans dépasser les lignes est déjà un exploit. Le carcan de la pensée Parisienne est enfin ébréché et on attend la rupture avec impatience.


Suite au prochain épisode. Quand ?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !