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Primaires désespérantes, syndicats escargots : la descente aux enfers commence
©Reuters

Les entrepreneurs parlent aux Français

Alors que notre pays est malade d’élections trop rapprochées, la rentrée s’annonce bien triste.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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La vie va s’arrêter. La période bénie de la petite bricole électorale va s’emparer de la France à partir de la rentrée. Les mauvais chevaux dont nous héritons, les vestiges du passé, que nous allons subir pendant 9 mois, le temps d’une mauvaise grossesse non souhaitée, vont se mettre dans les starting-blocks et commencer leur danse du ventre mou. Le pays va s’arrêter, lui qui redémarre à peine et bien timidement.

Nous sommes comme un coureur qui pense à se lancer, et se voit arrêté dès son début de course. Pays malade d’élections trop rapprochées, la rentrée s’annonce bien triste. La guerre des primaires, réelles ou de façade, vont rythmer le travail des journalistes politiques, qui feront des miracles pour trouver du relief à des propositions déjà dévoilées et combien décevantes. La guerre du nombre d’heures de travail, du nombre final de fonctionnaires ou du maintien de l’ISF à droite. Passionnant. Celle du combat de la gauche de la gauche contre la gauche bien gauche de l’autre. Désespérant. Le bûcher des vanités, va alimenter un barbecue des inutilités.

Pendant ce temps les Français travaillent. Les start-up se créent. Les jeunes aspirent au changement. Le numérique envahit le monde. Certains investissent dans la disparition de l’homme. Les systèmes traditionnels volent en éclats. La liberté retrouve son chemin via l’économie collaborative. Le digital crée de l’activité à défaut, pour l’économie dirigiste et centralisatrice de notre pays, de savoir encore le faire. Les USA font la course en tête dans toutes les disciplines, et plus discrètement, la Chine. L’Europe n’en dit pas un mot et provoque la défiance des peuples. Les petites restent petites, les grosses quittent la France. Toutes les grandes sociétés, ou presque, prévoient une diminution progressive de leurs effectifs en France, même si quelques accords ici et là, ancrent pour quelques années encore, certains emplois industriels en France.

Pendant ce temps les Français tentent, seuls, d’améliorer leur situation. Ils prennent plusieurs emplois, depuis qu’on leur a volé les heures supplémentaires défiscalisées. Ils cherchent à travailler le dimanche, puisqu’ils ont bien compris, eux, que le dimanche créait des emplois pour les uns, des augmentations de salaire pour les autres. 500 emplois aux Galeries, 350 au printemps, 150 à la FNAC. 3 accords. 1000 emplois. Des augmentations de 300 parfois 500 euros pour des salariés qui sont à 2200eur/mois en moyenne, soit 25% de pouvoir de vie en plus.

Les Français cherchent la voie seuls, car les politiques n’ont aucune voie à leur offrir et plus aucune voix qui ne soit écoutée. Les politiques français n’ont rien dans le ventre. Pour l’immense majorité en tous cas. Heureusement, il existe des exceptions, mais ils ne sont pas parmi les favoris des petits calculs partisans.

Les syndicats font l’escargot. Ils veulent que la France reste dans sa coquille et assiste, mais à l’abri, à sa décadence non contrôlée. Les forces à l’œuvre sont désolantes, elles aussi. Il y a de quoi pleurer. Les congés approchent, et si les vacances feront œuvre de détente et d’oubli provisoire, mais la rentrée n’en sera que plus triste.

Les grands sujets ne sont pas abordés. L’énorme bouleversement qui nous arrive en pleine face laisse de marbre nos gouvernants. La domination américaine, l’absence de réflexion sur l’ubérisation et sa signification (reste le travail de l’observatoire de l’Ubérisation), l’investissement massif sur les technologies qui tentent de bouleverser le rôle, la nature et la place de l’homme sur cette terre. Aucune réaction chez nos politiques. De marbre à nouveau. Les technologies comme CRISPR qui peuvent bouleverser aussi négativement que positivement, notre ADN. De marbre à nouveau. Nos politiques sont des statues de marbre, face à une économie élastique.

Pendant ce temps les USA créent 247 000 emplois ce mois ci. Le pouvoir est à l’économie, pas aux politiques. Nous n’avons malheureusement toujours pas de société civile en France. Inexistante, invisible, sans écho. Il faut nous prendre en mains ou trouver un leader pour qui nous existerions et qui s’appuierait sur nous. Il en existe. Mais seront ils à l’écoute ? Suite à la rentrée, espérons que les châteaux de sable serviront d’exemple pour bâtir de nouveaux édifices, aux portes plus ouvertes, ouvertes à la diversité. L’anti-système. Bon été à tous, reprenez possession de vos rêves et confiez les à ceux qui les méritent. A vous. A nous.

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