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Pourquoi être "multitâche" ne vous rend pas plus efficace, bien au contraire
©Pixabay

Qualité ou défaut ?

Plus notre attention est portée sur plusieurs tâches simultanées, plus notre cerveau est vidé de son énergie. Mieux vaut se concentrer sur une seule tâche à la fois.

Dans un souci de productivité, nous voulons toujours compiler plus de tâches à la fois, être plus rapide, capable de passer de porter notre attention d'une chose à une autre en le moins de temps possible. À ces tâches s'ajoutent souvent les sollicitations de nos réseaux sociaux, de notre boîte mail… Le fait est qu'en switchant, de cette manière, vous serez moins efficaces et plus fatigués, rapporte le site Quartz.

Car vous ne faites pas réellement plusieurs choses à la fois, mais les enchaînez très vite, ce qui épuise votre cerveau en le vidant du glucose nécessaire à la concentration. "Sauter de tâche en tâche comporte un coût biologique qui nous mène à la fatigue plus rapidement que si l'on soutenait notre attention sur une seule chose, explique à Quartz Daniel Levitin, professeur en neurosciences comportementales à l'Université McGill de Montréal (Canada). Les personnes mangent davantage, boivent plus de café. Souvent, la seule chose dont vous avez réellement besoin est une pause. Si vous ne faites pas de halte toutes les deux heures, votre cerveau ne bénéficiera même pas de la tasse de café que vous avez bue".

Passer ses pauses sur son portable : mauvaise idée

En effet, et selon une étude dont Daniel Levitin a fait partie, le mieux est de faire des pauses de quinze minutes toutes les deux heures de travail ; le but étant que pendant ces haltes, vous vous laissiez en état d'oisiveté. Aussi, profiter de ces pauses pour aller sur les réseaux sociaux est totalement contre-productif et vous épuisera d'autant plus.

Car s'il est très facile de déporter son attention d'un travail à réaliser à quelque chose de plus distrayant, cela l'est beaucoup moins quand il s'agit de se concentrer à nouveau sur la tâche initiale. D'après la professeure du département d'informatique de l'Université de Californie à Irvine, Gloria Mark, interrogée par Quartz, nous mettons vingt-trois minutes et quinze secondes pour nous remettre au travail après avoir été interrompus. Cette fameuse impression, qui ne vous est sûrement pas inconnue, d'avoir fait une pause de cinq minutes alors qu'on ne travaille plus depuis déjà vingt minutes.

Chaque chose en son temps

De plus, switcher, peut se révéler néfaste pour la santé car source de stress. Dans les pires des cas, cela peut mener à un état névrotique et impulsif. Pire, nous avons tendance, à force d'être dérangés par nos mails, sollicitations et notificatifs Facebook, à réduire notre laps de temps d'attention continue et à nous interrompre nous-mêmes (sans que l'on puisse appeler cela une pause à proprement parler).

La manière idéale de travailler est donc de prévoir, comme le dicton biblique l'exige, "un temps pour tout". Passer du temps sur une tâche sans se hâter de passer à la prochaine, et de dédier chaque plage horaire à une activité en particulier.

En ce sens, il ne devrait pas tarder à ce que certains logiciels obligeant les salariés à faire des pauses au bout d'un certain temps de travail soient installés sur les ordinateurs d'entreprises veillant au bien-être de leur personnel. Un peu à la manière des tableaux de bords de certaines voitures qui avertissent leur conducteur d'un état de fatigue alarmant.  

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