Quand la crise révèle une nouvelle classe sociale : les super riches <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Quand la crise révèle une nouvelle classe sociale : les super riches
©

$$$

Plusieurs médias anglo-saxons pointent les dérives des "super-riches" qui ne semblent pas particulièrement perturbés par la crise économique actuelle.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

Voir la bio »

La crise continue mais les super riches se portent très bien et le terme fait flores dans les médias. Comme le raconte l'agence Bloomberg, des marques n'ont ainsi pas hésité à organiser une compétition internationale de polo sur neige à Davos pour des super riches, alors que se déroulait le célèbre forum qui rassemble industriels et politiques les plus puissants de la planète.

La moyenne des revenus des 10% les plus riches de la population est maintenant dix fois supérieure à celle des 10% les plus pauvres selon l'OCDE. Et le marché du luxe ne s'est jamais aussi bien porté. Le  Bloomberg European Luxury Goods Index (BNLXGDEU) qui comprend des sociétés comme LVMH (Moet Hennessy Louis Vuitton) a progressé de 163% depuis septembre 2008, date à laquelle la banque Lehman Brothers a fait faillite.


Newsweek remarque que "Les super riches n'en ont pas fini avec leur excès"  en évoquant le cas de Sandy Weill qui a construit le groupe bancaire Citigroup : il propose son appartement new-yorkais (quatre chambres et 6 salles de bains) à 88 millions de dollars après l'avoir acheté il y a quelques années 43,7 millions.

Selon l'enquête Affluence and Wealth in America, du Harrison Group and American Express Publishing, les 668 000 familles américaines les plus riches, représentent 0,6% de la population avec des revenus moyens de 950 000 dollars par an, et un patrimoine moyen de 4,5 million de dollars.

Ces familles américaines ont dépensé environ 10 500 dollars en bijoux l'an dernier, et 53 000 familles ont acheté plus de 50 000 dollars de bijoux. Sans oublier que 40% de ces familles envisagent de dépenser plus cette année que l'an dernier.

En Grande Bretagne où l'on pourrait croire que l'étalage de la richesse est plus discret, des nouveaux super riches énervent,  si l'on en croit "The rise of overclass" un article du Daily Telegraph paru sur une page entière illustrée par un poster montrant des cochons en smoking.

L'article estime que "le public est révulsé par une nouvelle classe de super riches qui semble insensible aux contraintes qui régissent la vie des gens ordinaires. Les grands banquiers, les patrons de fonds d'investissement,  apparaissent isolés du reste du monde. Ils payent souvent peu ou pas d'impôt, ils vivent dans des espaces qui leur sont réservés" et injure suprême "n'ont pas de véritable attachement envers la Grande Bretagne".

Le Telegraph qui n'est pourtant pas un journal d'extrême gauche va jusqu'à ajouter "Ces riches sont, à leur manière, plus dangereux pour la société que les émeutiers qui on volé et pillé dans les rues de Londres en août dernier." sans expliquer pourquoi. Par contre le Telegraph salue, dans un article paru en novembre, la réussite de Singapour, la ville d'état devenue un "terrain de jeu" pour les super riches.


L'expression super riche n'est pas nouvelle. On la trouve en titre d'un livre paru en juin 1968 : "Les riches et les super riches" une très sérieuse étude. Si vous ne faites pas encore partie de cette élite, offrez-vous le livre Super Rich (sous titré "Un guide pour tout avoir") paru en janvier 2011 aux USA dont l'auteur prétend vous guider vers cet éden !

Finalement le plus optimiste sur le sujet c'est peut-être Ralph Nader (ancien champion de la défense du consommateur aux USA) qui a écrit un livre titré "Only the Super-rich Can Save Us!" (Seuls les super riches peuvent nous sauver !).

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !