On peut maintenant se faire implanter des caméras sur la tête : jusqu'où ira la "cyborgisation" ? <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
On peut maintenant se faire implanter des caméras sur la tête : jusqu'où ira la "cyborgisation" ?
©

Blade Runner

Comme le montre l'artiste Neil Harbisson, le "premier cyborg", la fusion homme-machine n'est (presque) plus de la science-fiction…

Neil Harbisson est un artiste peintre nord-irlandais atteint de d'une maladie appelée achromatopsie, qui lui empêche de visualiser les couleurs. Face à incommodité bien fâcheuse compte tenu de sa profession, Harbisson a mis à jour, avec le chercheur Adam Montandon, un Eyeborg. Cet  appareil, une fois porté sur la tête, lui a permis "d'entendre les couleurs", les différentes teintes lui étant signalées par un son plus ou moins grave. En 2004, le gouvernement britannique lui a autorisé à porter son eyeborg sur sa photo d'identité : une manière de reconnaître que son appareil fait partie intégrante de son identité. En 2013, Harbisson s'est fait implanter la technologie dans le crâne par un chirurgien qui a souhaité rester anonyme.

Avant lui, le chercheur Kevin Warwick s'était également fait implanter différentes technologies dans le corps afin de tester ses recherches en robotique.

Mais aujourd'hui, ces cas à part ne devraient plus rester insolites bien longtemps, puisque les industriels se sont placés sur le créneau. Il ne s'agit plus de guérir le corps, où de pallier une défaillance, comme avec les pacemakers ou tout simplement les lunettes et lentilles de vue, mais de rajouter des fonctions qui ne sont pas innées. Les lentilles de couleur ont entamé le chemin, bien que le but ne soit qu'esthétique. Maintenant, pour 320 euros, il est désormais possible de se faire implanter sous la peau un petit carré métallique qui vibre lorsque l'on  se tourne vers le nord, rapporte le site Quartz. Dans le même temps, Samsung a fait breveter une lentille de contact avec un appareil photo incorporé.De quoi rappeler un épisode de la série dystopique Black Mirror, dans lequel un dispositif relié à leur œil permet à tous les protagonistes de revisionner chaque moment de leur vie et de les partager avec autrui. Ce qui, bien sûr, amène parfois au pire.

Un avenir cyborg inévitable ?

Le robot et la machine prennent de plus en plus de place dans notre société, et nous les côtoyons tous les jours. Machines à laver, smartphones, prothèses, robots chirurgicaux, voitures autonomes… Nous apprenons à leur faire confiance, notamment lorsqu'ils sont capables de prouesses dont l'homme est pour l'instant incapable (ici, ici et ici). Entre inquiétude et fascination, ces innovations robotiques ne laissent pas indifférents. Mais une particularité bien humaine devrait nous mener inévitablement à nous lier à la machine : la curiosité. Selon les scientifiques, le futur de l'homme est de devenir un cyborg.

Mais que se passera-t-il quand la norme sera d'être cyborg, que les individus passeront de "connectés" à "jumelés" à leurs technologies ? Où se situent les limites ? Nous verrons-nous obligés de répondre à une certaine conformité ? Risquerons-nous une amende si nous ne possédons pas de puce d'identité sous la peau ? Comment pourrons-nous adapter les notions de vie privée à ces changements ? À ce moment-là, une question majeure s'imposerait : peut-on faire le choix de rester 100 % humain ? L'éthique prendra-t-elle le dessus sur l'innovation ? Rien n'est moins sûr. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !