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Quand la France se marie avec l’espoir et la joie : le foot, la CGT et nous
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Les entrepreneurs parlent aux Français

Pendant que nombre de Français rêvent d’augmenter leurs revenus, qu’ils gagnent au prix d’un travail à plein temps, certains, dont la pénibilité est simplement inexistante, se roulent les pouces, sur le cadavre de leur motivation. Honte à la France, honte à ce gouvernement, de permettre cette injustice, quand ils n’ont à la bouche que cet égalitarisme qui sied si bien à la gauche.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Les jours où la société ne tourne plus rond, certains évènements ont la capacité de remettre la balle au centre et le pays en marche. Certains évènements ont la capacité de fédérer quand la division règne. Certains évènements évoquent l’ambition, la dynamique, l’envie, la fierté, au moment où la résignation, l’obscurantisme, la bêtise et l’absence d’estime de soi, l’absence de projet, menacent notre société aussi surement qu’un tsunami dévastateur. C’est l’effet foot. La France, y compris celle qui ne suit pas ce sport habituellement, se met la balle au pied et la bague au doigt. Elle se marie avec l’espoir et la joie. Mince filet de bonheur dans ce poulet gaulois, piqué aux hormones de l’austérité intellectuelle et économique.

La France va mal. Pour certains. La France va mieux. Pour d’autres. En clair, la France va « mal-ement bien ». Nous ne savons plus à quelle statistique nous vouer pour y accrocher un jour notre espoir, et le lendemain notre résignation. Nous sommes brinqueballés par des marionnettistes livrés à une compétition de mensonge institutionnel destiné à favoriser les chances des uns et la malchance des autres. Une courbe qui s’inverse annonce t-elle le printemps ? Les emplois créés, en partie en bricolant les statistiques, doivent ils mettre du baume au cœur de nos chômeurs, de nos entreprises ? Les chiffres de l’investissement, condition indispensable à la création d’emplois à terme, sont meilleurs, oui, mais nous partons de si bas… Aurons nous une croissance sans emploi ou pas de croissance du tout ? On aurait eu plus de facilités à décrypter Champollion dans cette belle société pyramidale, peuplée d’experts aux avis contraires.

Mais, heureusement, nous avons notre Zorro national. Le champion des acquis sociaux, dont la lourdeur est si clairement bénéfique à notre économie. Celui qui fait de la surenchère un mode de négociation, au bénéfice de si peu et au détriment de tous. Celui qui prend à une économie pauvre, pour donner à un syndicat riche. Pas de suspense, nous parlons de notre belle CGT, incarnée par ce Grand Duduche, la dureté et l’aveuglement en plus, que Cabus n’aurait pas renié à croquer.

Un champion qui doit son succès aux situations de privilèges qu’il contribue à créer, alors que nombre d’entre nous, pensions bêtement qu’il avait vocation à les traquer et les abolir. Mais la CGT rallonge les têtes qui lui reviennent, et le fait payer par la société dont elle raccourci les moyens et augmente la dette. C’est la cotisation la plus élevée de l’histoire du syndicalisme.

Ne prenons que celle de la SNCF. La réforme avortée, coûtera à la société plusieurs fois 500M d’euros, qui auraient du être économisés par la réforme. Mais c’était sans compter, l’aide d’un gouvernement pour qui la fermeté est un concept à mollesse variable. La négociation permettra aux « roulants », déjà à la limite de l’engourdissement, tant il deviendra difficile de les réveiller entre 2 siestes, de passer de 110 à 140 jours de repos (pour arrondir) par an. Un salaire bien entier, pour très gros mi-temps. Bien vu l’aveugle comme dirait un ami !

Quelle honte pour notre pays. Pendant que nombre de Français rêvent d’augmenter leurs revenus, qu’ils gagnent au prix d’un travail à plein temps, certains, dont la pénibilité est simplement inexistante, se roulent les pouces, sur le cadavre de leur motivation. Honte à la France, honte à ce gouvernement, honte à Zorro, de permettre cette injustice, quand ils n’ont à la bouche que cet égalitarisme qui sied si bien à la gauche. En mots. Jamais en actes !

Pendant ce temps, les entrepreneurs meurent, faute de trésorerie. Les plus de 50 ans s’enfoncent dans le chômage, accompagnés des jeunes non qualifiés. Et l’économie numérique, seule créatrice d’emplois nets, ou d’activité nette, se fait harceler pour avoir l’outrecuidance de permettre à des dizaines de milliers de personnes de pouvoir travailler enfin. Il est vrai que devant le scandale de la négociation SNCF, laisser des gens travailler à plein, quand les autres sont rémunérés pendant la sieste, créé un contraste saisissant. Il est donc urgent de tuer ceux qui veulent travailler, pour éviter le « qu’en dira t-on ».

Heureusement le foot arrive. Un moment de communion, que même un fou de la terreur syndicale, ne peut totalement ignorer et gâcher. Le foot, sport pour lequel je n’ai personnellement pas de penchant particulier, mais que j’aime comme tous les anciens sportifs de haut niveau, par ce goût de la compétition, cette image magnifique d’un peuple suspendu à un crampon pour retrouver sa fierté, par ce goût de la lutte, pas le sentiment de communion qu’il apporte, par la négation des différences, même provisoire, pour ne retenir que la couleur du maillot.

Le sport qui incarne le contraire de ce que ce syndicalisme barbare et aveugle tente de nous imposer. Le mérite, le prix de la sueur, la rémunération au mérite, le goût de l’excellence, la récompense du travail, l’ignorance de la pénibilité, l’inexistence des acquis et au contraire, leur remise en cause perpétuelle, l’ambition nationale, la force de l’esprit de compétition, et j’en oublie tellement. Imaginez des footballers qui voudraient limiter leur semaine de travail, travailler à 2/3 temps, pour un salaire fixé à l’avance, bridé par le calcul du taux de pénibilité… Un match qui pourrait être stoppé à tout moment par décision d’une convention collective. Un match qui pourrait stopper du fait de l’arrêt obligatoire dicté par une limite hebdomadaire de travail. Bref un match de nantis privilégiés face à l’ambition de l’Europe. Nous n’aurions même pas franchi le cap des qualifications !

Le sport va ramener dans notre pays, se sentiment d’unité nationale, d’objectif commun. Celui de la victoire, de la fierté, du privilège d’être français. Tout le monde verra la France en bleu, mais pas marine. Un peuple tout entier, heureux d’un destin et d’une communion retrouvée. Car c’est cela la France, celle qui a envie de gagner, et non de perdre. Elle ne veut pas une victoire par la défaite de l’adversaire, elle veut surclasser l’adversaire. Elle ne veut pas d’un égalitarisme par le bas, mais bien d’une inégalité par le haut. Une chance à chacun, mais la victoire au meilleur. Tout l’inverse du syndicalisme. Il est d’ailleurs à noter que la plupart de nos joueurs sont issus de milieux sociaux modestes, et que le respect de la règle syndicale, les aurait condamné à végéter pour l’éternité.

Alors merci au sport. Merci à la coupe d’Europe, heureusement peu ternie par les dérives scandaleuses de ses dirigeants corrompus et nantis, eux aussi. Qu’ils aillent rejoindre les mêmes enfers que ceux que nous promettons à tous ceux qui veulent brader et rabaisser la France, au lieu de la porter à bout de bras. Merci à ces sportifs et à leurs supporters, à qui nous aimerions, nous, entrepreneurs, tant ressembler. Que nous envions tellement fort.

Et pourtant nous prenons des risques fous, notre vie est en jeu à chaque minute et la sanction est bien supérieure à celle d’une relégation. Nous résistons à la douleur, au stress, au désespoir de si nombreux soirs, nous travaillons dur, et ne gagnons pas un dixième du salaire d’un sportif professionnel à succès. Nous rêvons de faire briller notre pays et adorons la compétition. En étant les meilleurs et pas en profitant de la faiblesse de l’adversaire. Nous avons tout pour leur être identiques et mériter la bienveillance des français. Et cela arrivera, un jour, quand la France laissera se dissiper l’écran de fumée que les politiques et les syndicats alimentent afin de brouiller l’image de l’entreprise, en la réduisant à celle des grands groupes. Ils la découvriront, un matin, au lever du jour, cette France qui se bat, cette France qui veut elle aussi mouiller le maillot, qui mérite ce qu’elle gagne si rarement, qui souhaite faire briller son pays, et brandir la coupe, pour la collectivité, grâce à tous ceux qui composent ses rangs. Ses salariés. Ses actionnaires. Ses dirigeants. L’équipe de France de l’économie et de la croissance.

Je souhaite à notre pays de suivre le seul mot d’ordre qui mérite de descendre dans la rue : La victoire. Tous ensemble.

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