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Fan de Minority Report, le nouveau patron des forces spéciales américaines compte (sérieusement) éliminer les menaces avant qu'elles ne se déclarent
©unrealitytv.co.uk

Force de frappe

Face aux menaces terroristes omniprésentes, les forces spéciales américaines doivent devenir une "super CIA".

"Le plus grand défi des forces spéciales américaines pour l'avenir : être prêt avant la menace", explique le tout nouveau commandant en chef, le général Raymond Tony Thomas lors d'une conférence militaire en Floride.

Encore inconnu il y a quelques mois, Thomas a fait toute sa carrière au cœur des opérations antiterroristes : à la tête du premier contingent américain à aller combattre en Afghanistan après les attaques du 11 septembre, il survit à un attentat à la bombe à Mossoul en Irak en 2008. La perpétuelle menace, il sait ce que c'est. A la tête des troupes d'élite américaines, il voit grand et loin : il veut transformer les forces spéciales en une super CIA. Anticiper plutôt que réagir : c'est la vision du nouveau patron des forces spéciales.

"L'idée est de prévenir les conflits. Être au bon endroit non pas au bon moment, mais bien avant, identifier les problèmes avant les crises, développer des relations et des partenariats le plus en amont possible. Actuellement, nous sommes encore trop souvent en réaction", explique le général à la conférence SOFIC National Defense Industrial Association’s Special Operations Forces Industry Conference.

Pour ce faire, l'ancien béret vert cherche déjà à étendre la présence des forces spéciales américaines dans d'autres pays, à développer des liens plus serrés avec des gouvernements et des armées du monde entier. Bref, il veut avoir des yeux et des oreilles partout, il veut pouvoir frapper n'importe qui, n'importe où, n'importe quand.

Avec cette nouvelle organisation, il sait que cela va se traduire par plus de déploiements d'agents dans des endroits où les combats sont moins intenses, mais où la menace extrémiste est palpable, où les tensions peuvent vite se transformer en conflits. Son idée est donc, non pas d'essayer de comprendre la menace d'un point de vue purement géographique, mais prendre en compte les tensions environnementales, économiques, sociales et politiques.

Et pour une transformation effective, le général Raymond Tony Thomas compte aussi sur la technologie. En Afghanistan, le seul film qu'il a regardé en boucle est Minority Report. Le long métrage de Steven Spielberg, dans lequel Tom Cruise manipule tout un monde numérique de renseignements sur des écrans géants, inspire le nouveau commandant en chef des forces spéciales.

"Demain, je veux que chaque agent puisse avoir accès aux informations en un mouvement de doigt sur un écran, peu importe leur mission… pour pouvoir anticiper et lutter contre toutes les menaces qui émergeraient n'importe où dans le monde".

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