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Un laser pour soigner la sécheresse vaginale
©Capture d'écran twitter

Sabre Laser

Un nouveau traitement laser permet aux femmes de lutter contre les relâchements musculaires du vagin, la sécheresse intime et l'atrophie vaginale. Ce procédé, bien connu aux Etats-Unis, commence à se démocratiser peu à peu en France.

Sylvain Mimoun

Sylvain Mimoun

Sylvain Mimoun est gynécologue, andrologue, psychosomaticien. Il est directeur du Centre d'andrologie de l'hôpital Cochin à Paris; Il est également chroniqueur radio et TV, notamment au Journal de la santé (France 5) où il tient la rubrique "Questions sexo".

Il est l'auteur de "La masturbation rend sourd : 300 idées reçues sur la sexualité " aux éditions First.

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Pouvez-vous expliquer comment fonctionne le principe du laser vaginal ?

Sylvain Mimoun : C'est un laser qui permet de réhydrater localement, de tonifier les filets musculaires du vagin de manière physique et non biologique. Il ne s'agit pas d'une opération à proprement parler. Il permet de supprimer la couche superficielle des cellules du vagin, qui est normalement déshydraté chez les femmes souffrant de sécheresse intime, ce qui fait que des cellules sous-jacentes plus toniques et mieux hydratés vont donc prendre leur place, comme le ferait le peeling avec la peau. Rien n'est jamais efficace à 100% en médecine, mais une étude réalisée dans le centre où je travaille a permis d'établir 81% de bons résultats.

Ce procédé est désormais banalisé aux Etats-Unis. Est-ce qu'il commence à être pratiqué en France ?

Ce procédé est un peu plus banalisé aux Etats-Unis qu'en France, même si des Américaines viennent souvent en France lorsqu'elles savent que ceci se pratique ici. Il y a beaucoup de fabricants de laser qui se sont lancés là-dedans, mais toutes les machines ne se valent pas. Certaines brûlent trop, d'autres pas suffisamment.

Des fabricants ont pu comprendre comment faire en sorte que leur machine brûle la couche superficielle sans brûler tout ce qu'il y a autour. Il faut que celle-ci ait un garde-fou pour éviter de "lasériser" trop fort et que la femme ne sente rien. Ce procédé se développe progressivement en France. On trouve de plus en plus de gynécologues équipés de ces outils, surtout à Paris, à Nice et même en Bretagne.

Quelles sont les plus femmes concernées/intéressées par cette intervention médicale ?

Beaucoup de femmes et de gynécologues/cancérologues sont séduits par ce procédé car il permet, par exemple, de soulager des femmes souffrant de cancer du sein. A ces femmes à qui on ne peut pas donner d'hormones, la sècheresse est telle qu'elles en souffrent même lorsqu'elles marchent. Et donc, le laser leur a permis de retrouver une hydratation normale.

Si on a pu réhydrater des femmes aussi déshydratées que celles-ci, a fortiori on peut traiter Madame-tout-le-monde, comme les femmes après la ménopause. Les demandes proviennent avant tout de ces femmes-là. Mais certaines qui ne sont ni ménopausées ni cancéreuses peuvent également souffrir de sécheresse intime, et au besoin, on peut aussi les traiter pour qu'elles retrouvent une vie sexuelle appaisée.

Propos recueillis par Thomas Gorriz

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