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Marine Le Pen : "Mes signatures, on m’a volé mes signatures !"
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Zone franche

Un Le Pen sera candidat à la présidentielle, comme d’hab. Le FN passera son temps à hurler au déni de démocratie trois mois avant, toujours comme d’hab…

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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S’il y a vraiment un truc qui ne change pas au FN (il y en a d’autres mais bon, un sujet à la fois…), c’est le gimmick pré-présidentielle de victimisation autour des fameuses 500 signatures.

« C’est une honte c’est un scandale, va répétant Marine Le Pen de plateau en plateau et comme son paternel avant elle. Un véritable déni de démocratie et la preuve que l’on cherche à nous empêcher de sauver sauver la France au nom du Sacré-Cœur ! »

Bien entendu, personne n’y croit, mais il en va de la menace pesant sur la candidature d’un Le Pen ou d’un autre à l’élection suprême comme du classement des meilleurs lycées de France dans le Nouvel Obs : on pourrait vivre sans mais pourquoi s’en priver si ça fait causer…

Il faut dire qu’il est plus facile, lorsqu’on est invité chez Anne-Sophie Lapix, de faire le réveillon sur l'immense solitude du candidat anti-establishment que de s’expliquer trop précisément sur un programme économique plus fumeux qu’un feu de camp chez les scouts d’Europe. Et dans un pays où même les chasseurs-pêcheurs, les trotskystes non-reconstruits et les amateurs de lévitation transcendantale finissent toujours par dénicher 500 autographes de bourgmestres, on imagine bien que le FN trouvera le moyen de s’en tirer.

Jusqu’au Figaro qui se fend d’un sondage selon lequel 55% des Français seraient malheureux si l’extrême droite n’avait pas sa chance au grattage, à défaut de l’avoir eue au tirage ! Moi même, je n’y vois d’ailleurs aucun inconvénient et, interrogé par l’institut Harris, j’aurais certainement répondu la même chose. Un parti qui représente un gros morceau de l’électorat ― aussi surévalué soit-il ― a évidemment « le droit » d’être présent dans un scrutin majeur.

On le murmure d’ailleurs ici et là, que MLP soit vraiment un peu short dans la dernière ligne droite et il se trouvera bien quelques élus PS ou UMP pour se voir assigner la douloureuse mission d’aider à sa mise sur orbite. Le 21 avril 2002 a beau être un mauvais souvenir collectif , sa dimension stratégique n’échappe plus à personne ― à gauche comme à droite.

Et puis, se retrouver face au FN au second tour, c’est encore le meilleur moyen de l’emporter avec un score moubarakien. Par les temps qui courent, ça n’est pas franchement négligeable.

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