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Aux Etats-Unis, de plus en plus d'écoles arment leurs profs pour faire face au prochain tueur fou
©Reuters

Bang Bang

Au-delà des débats, en pratique, la politique se répand.

La tuerie de l'école primaire Sandy Hook, au Connecticut, où Adam Lanza avait tué 20 enfants par armes à feu, a évidemment secoué et terrifié toute l'Amérique—et évidemment relancé le débat autour du droit aux armes à feu protégé par la Constitution américaine.

Dans ce débat, l'argument des partisans du port d'armes consiste à dire que le meilleur remède à un homme hostile armé, c'est un homme bon armé. Un argument absolument rejeté par les élites bien-pensantes américaines, universellement opposées au port d'armes, et notamment en ce qui concerne les écoles, tenues pour des lieux sacrés où les armes ne devraient pas entrer.

Et pourtant, en sous-main, de plus en plus d'écoles et de districts éducatifs commencent à armer les professeurs et à les entraîner pour être prêts au cas où un tueur viendrait dans l'école.

Comme le signale le Washington Post, le phénomène se répand, même en-dehors des Etats du Sud, très pro-armes. Le district de Kinsburg, en Californie, vient de passer une mesure autorisant les professeurs entraînés à porter une arme sur eux à l'école. Un autre district scolaire, celui de Folsom-Cordova, a une politique d'autorisation des armes, même si les professeurs doivent les stocker dans des coffres protégés et ne peuvent pas les porter sur eux. Des politiques similaires ont été récemment passées dans d'autres Etats comme l'Oklahoma, l'Ohio et l'Utah.

Kacey Hansen, professeur dans une classe pour enfants handicapés, emporte son pistolet rose au travail tous les jours. "Je crois que tout professeur devrait porter une arme. Nous sommes la première ligne de défense. Quelqu'un va appeler la police et ils le sauront, mais combien de temps cela leur prendra-t-il pour arriver à l'école ?" 

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