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François Hollande crucifié. Oui mais pourquoi rit-on de son calvaire ?
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Golgotha

Le président de la République avance en souffrant sur son chemin de croix. Et, bizarrement, ça n'émeut personne…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Sur la Via Dolorosa il traine péniblement sa croix. Pas de Simon pour l'aider et le soulager pendant quelques instants de cet oppressant fardeau. Juste des quolibets, des huées et des crachats. "Prends un scooter ça ira plus vite !" Et tapis dans un coin Judas (Manuel Valls) ricane doucement. 

François Hollande a des choses en commun avec le petit Jésus. Comme lui autrefois il s'est présenté en 2012 en disant qu'il était le Messie. A la différence des Juifs, très sceptiques à l'époque sur les capacités salvatrices de Jésus, les Français y ont cru. Assez vite, ils ont découvert qu'il y avait mensonge sur la marchandise. Et un peuple trompé peut devenir aussi rancunier et vindicatif qu'une femme bafouée. Il suffit de demander à Valérie Trierweiler… 

L'abandon lamentable – une capitulation en rase campagne – de la déchéance de nationalité, puis le détricotage indécent de la loi travail a amené la presse, très versatile, à titrer sur le Golgotha ou le calvaire de François Hollande. Mais sans pitié, ni commisération. Le président de la République n'inspire pas ce genre de sentiments. "Que son sang retombe sur nos têtes" hurle la foule ameutée en sous-main par des Aubry, des Montebourg, des Mélenchon, des Cherki, des Hamon. 

Personne pour lui tendre la main. Pas de résurrection possible. Et le Golgotha de François Hollande est juste celui d'un très, très mauvais péplum. Il fait peine à voir pourtant. Mais Jésus avait dit : "Mon royaume n'est pas de ce monde". Hollande, lui, a eu l'invraisemblable prétention d'établir son royaume sur Terre. Et il a, arrogant, manipulateur, tout petit Machiavel, négligé un très sage adage. On peut mentir tout le temps à une personne. Une fois à tout le monde. Mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde…

C'est pourquoi les insultes pleuvent sur le pauvre Hollande. Et puisque nous sommes en plein, dans le Nouveau Testament il y a une histoire qui lui va comme un gant. Un jour le président de la République reçoit en audience l'ambassadeur d'Israël. Ce dernier lui trouve mauvaise mine et s'enquiert de sa santé. "Rien ne va, je déprime, tout le monde m'en veut, la presse m'assassine." Et Hollande lâche un "boooouuuuhhhh". L'ambassadeur d'Israël compatissant, lui dit : "Venez chez nous Monsieur le Président". "Qu'irai-je y faire ?" " Un miracle". "Mais quel miracle ?" "Venez sur les bords du lac de Tibériade et là vous marcherez sur l'eau". Désespéré Hollande voit là sa dernière chance de survie. Entouré de ministres, de conseillers, et avec les représentants de toute la presse française il se rend sur les bords du lac. Il hésite un instant. Mets un pied dans l'eau. Et, ô miracle, il marche sur l'eau ! "Hosanna" s'écrient les ministres et les conseillers. Le lendemain toute la presse française titre : "François Hollande ne sait pas nager".

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