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Quand le Pentagone dévoile sa nouvelle arme secrète pour faire peur à la Chine : des essaims de micro-drones
©Capture d'écran

Défense

Ces micro-drones sont lancés depuis des avions et peuvent servir soit à espionner, soit potentiellement à attaquer. Ils sont l'oeuvre d'une unité secrète du Pentagone dont l'existence est seulement révélée maintenant.

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry est journaliste pour Atlantico.

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On dirait quelque chose sorti d'un film d'horreur, ou de science-fiction. On connaissait les drones militaires "normaux" qui peuvent observer des cibles, voire les attaquer. Mais le Pentagone a une nouvelle arme : des essaims de mini-drones.

A l'attaque

Ils sont envoyés depuis les lanceurs de fusées d'un chasseur F-18, puis ralentissent au moyen d'un parachute avant de se déployer. Connectés ensemble sans fils, les drones arrivent à s'orienter les uns par rapport aux autres et à former un essaim coordonné. Ils sont propulsés par des hélices de moins de 3 centimètres de diamètre. L'existence de ces armes a été révélée par le Pentagone au Washington Post

Le Pentagone ne précise pas encore à quoi, exactement, ces drones pourraient servir. Par exemple, ils pourraient tout simplement faire diversion face à des ennemis, brouiller des réseaux radars, espionner, voire même attaquer. 

Derrière ces drones, un bureau ultra-secret du Pentagone

On connaît la DARPA, l'agence de recherche et développement du Pentagone, notamment crédité d'avoir inventé DARPANet, le réseau qui deviendrait plus tard Internet. Mais ces mini-drones à la technologie impressionnante ne sont pas l'oeuvre de DARPA, mais d'un organe plus petit et plus récent, le Strategic Capabilities Office (Bureau des capacités stratégique), connu par le surnom affectueux de "Skoh". Ou plutôt, pas connu - jusqu'à présent, il était top secret.

Ce bureau a été lancé en 2012, et son objectif est de trouver des moyens de contrer les menaces stratégiques posées par la Russie et la Chine. Le ministre de la Défense américain a demandé un budget de près d'1 milliard de dollars pour Skoh en 2017, soit deux fois le budget de l'année précédente, et dix-huit fois le premier budget. Le Pentagone aime ce que fait Skoh.

Mieux vaut une botte pas secrète

Pourquoi le Pentagone a-t-il choisi de révéler maintenant cette arme, et de révéler plus d'informations sur le Skoh ? Le meilleur moyen de contrer les menaces stratégiques de la Russie et de la Chine serait peut être... de les dissuader de s'y frotter. Dans la guerre stratégique au 21ème siècle, il vaut moins avoir des armes secrètes que de montrer qu'on a des armes pour dissuader l'autre. D'où la campagne de relations publiques pour Skoh. "J'ai passé toute ma vie dans le monde secret-défense, donc tout ça est très nouveau pour moi, et j'aimerais bien y retourner", déclare William Roper, directeur du Skoh. (Physicien de formation, il a fait sa carrière dans les missiles.) "On ne peut pas gagner de guerre s'il n'y a aucune arme secrète, mais on ne peut pas dissuader l'autre d'attaquer si tout est secret."

Peut-être plus intéressant encore que les joujoux du Pentagone est cette pseudo-guerre froide qui se joue autant par communiqués de presse que par course aux armements...

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