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Afghanistan : l'armée américaine couvrirait la pédophilie chez ses alliés afghans
©Reuters

La grande muette

L'affaire du silence américain a défrayé la chronique lorsqu'un sergent des Bérets verts s'est fait arrêter pour avoir "tabassé" un violeur d'enfants présumé. Le soldat pourrait être renvoyé de l'armée.

De nombreux soldats américains en Afghanistan ont déclaré avoir découvert des cas d'abus sexuels sur mineurs de la part d'alliés afghans, y compris parfois sur des bases américaines. Pire, ils pensaient qu'il existait une politique officieuse qui consistait à tolérer ces pratiques plutôt que de créer des tensions entre les forces américaines et leurs alliés afghans. C'est ce que soutient un rapport de l'Inspection générale du Pentagone, qui lance une grande enquête sur cette affaire, rapporte le Navy Times

L'abus sexuel sur les petits garçons est une pratique connue en Afghanistan sous le nom de "Bacha Bazi", littéralement : jouer avec les garçons. Plusieurs soldats ont déclaré avoir été réprimandés pour s'être interposés à des pratiques de ce genre. Ces allégations "soulèvent des questions sérieuses au regard du droit international et du droit américain, et de la politique [du ministère de la Défense]", selon le premier rapport de l'Inspection générale.

L'affaire du "Bacha Bazi" et du silence américain a défrayé la chronique lorsqu'un sergent des Bérets verts s'est fait arrêter pour avoir "tabassé" un violeur d'enfants présumé. Le soldat pourrait être renvoyé de l'armée. Selon le sergent Charles Matland, il aurait procédé à ce règlement de compte après qu'une femme afghane lui aurait dit que la personne en question l'avait battue et avait violé son fils. 

Le New York Times raconte cette histoire déchirante : le caporal Gregory Buckley disant à son père que la nuit, de sa couche, il entendait des policiers afghans violant des garçons qu'ils avaient amenés sur la base. "La nuit, on les entend hurler, mais on n'a pas le droit de réagir", aurait-il dit à son père. Buckley aurait dénoncé ces actions à ses supérieurs, qui lui auraient dit de ne rien faire, car c'est la culture afghane. 

Le capitaine Dan Quinn aurait "tabassé" un chef de milice soutenu par les forces américaines car il gardait un garçon enchaîné à son lit. En réponse, il fut démis de ses fonctions et évacué d'Afghanistan. Il a depuis quitté l'armée. Cette politique non écrite de l'armée américaine durerait depuis des années, mais ce n'est que maintenant que l'Inspection générale du Pentagone a décidé de mener une enquête. 

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