Le Bureau politique des Républicains s'est déroulé mardi dans une ambiance orageuse<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy est arrivé en retard et énervé au Bureau politique des Républicains. Fou de rage même, selon certains participants.
Nicolas Sarkozy est arrivé en retard et énervé au Bureau politique des Républicains. Fou de rage même, selon certains participants.
©Reuters

Be happy

Lors de la réunion qui s'est tenue le 2 février rue de Vaugirard, les sujets abordés (organisation du conseil national et nomination des secrétaires départementaux) n'étaient pas polémiques, Nicolas Sarkozy et Henri Gaino étaient pourtant très énervés

Christelle Bertrand

Christelle Bertrand

Christelle Bertrand, journaliste politique à Atlantico, suit la vie politique française depuis 1999 pour le quotidien France-Soir, puis pour le magazine VSD, participant à de nombreux déplacements avec Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Hollande, François Bayrou ou encore Ségolène Royal.

Son dernier livre, Chronique d'une revanche annoncéeraconte de quelle manière Nicolas Sarkozy prépare son retour depuis 2012 (Editions Du Moment, 2014).

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Nicolas Sarkozy est arrivé en retard au Bureau politique qui se tenait mardi soir ce qui n'est pas son genre. En retard et énervé, ce qui est moins rare. Fou de rage même, selon certains participants. Et la question anodine de Jean-François Copé ne l'a pas calmé. "Comment va se dérouler le conseil national des 13 et 14 février?", a demandé le maire de Meaux. "Tout le monde pourra prendre la parole. Ce conseil national marquera le début du débat sur le programme, notre famille politique est aujourd'hui suffisamment forte, nous pouvons enfin l'aborder", lance le président des LR, cinglant, en regardant avec insistance son prédécesseur. Ambiance. Le ton était donné.

Les sujets à l'ordre du jour ne sont pourtant pas franchement polémique. Il s'agit de compléter certaines instances nationales, de faire le point sur les élections internes et sur le futur conseil national. Dans les faits, seul le premier point n'a posé aucun problème : le Bureau politique a été reconduit, de même que la commission nationale des investitures. La commission des recours a été, elle, légèrement remodelée, Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé, l'a notamment intégré et la nomination de Sophie Primas comme présidence de ladite Commission a été confirmée.

Au sujet du futur conseil national, deux des thématiques soumises au débat ont été évoquées. L'un des items abordera la question du ni-ni et pourrait être exprimé en ces termes: qui est notre véritable adversaire le FN, le PS ou les deux. Les LR se demanderont aussi: quel doit être notre positionnement par rapport au centre? Mais il n'a pas été question du débat sur l'assimilation et l'intégration pourtant prévu.

Peut-être est-ce là l'une des raisons de la colère de Henri Guaino. Alors qu'en toute fin de réunion Eric Ciotti lit le nom des secrétaires départementaux nommés par Nicolas Sarkozy, le député des Yvelines réagit violemment à la nomination de Sophie Primas. Il  se plaint de ne pas avoir été consulté, "il était presque en larme", raconte une participante. Selon elle, "il y avait forcement quelque chose de plus profond pour que la colère soit aussi grande". Henri Guaino essaierait, en effet, depuis des semaines, de convaincre Nicolas Sarkozy d'avancer sur la question de l'assimilation afin de la faire trancher par les militants au CN. Mais sans succès. Henri Guaino expliquait, en effet, en juin dernier: " "La République, c'est l'assimilation. Ça ne veut pas dire qu'on exproprie les gens de leur propre histoire, qu'on leur demande d'oublier d'où ils viennent. Mais ça veut dire que nous leur demandons de partager un imaginaire commun, une culture commune, une morale commune".

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