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Aux Etats-Unis, Donald Trump plait aux électeurs Républicains grâce à son franc-parler.
Aux Etats-Unis, Donald Trump plait aux électeurs Républicains grâce à son franc-parler.
©Reuters

Authenticité

Aux Etats-Unis, le candidat Républicain Donald Trump déroute tous les candidats et analystes politiques par son franc-parler. Son honnêteté supposée lui rapporte des points dans les sondages plus que tout autre prétendant à l'investiture du Parti. Et si l'authenticité était la valeur payante dans nos démocraties occidentales ? En France, certains signes vont dans ce sens...

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy est directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive.

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Emmanuel Rivière

Emmanuel Rivière est Directeur Monde pour les Etudes internationales et le Conseil Politique de Kantar Public. Il préside le Centre Kantar sur le Futur de l’Europe

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Jean-Luc Mano

Jean-Luc Mano

Jean-Luc Mano est journaliste et conseiller en communication chez Only Conseil, dont il est le co-fondateur et le directeur associé.

Il anime un blog sur l'actualité des médias et a publié notamment Les Perles des politiques.

 

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Atlantico : Aux Etat-Unis, l'authenticité est un des aspects qui explique la poussée de Donald Trump. Il semble crédité d'une forme de spontanéité, d'un côté sans filtre et est donc perçu comme honnête et authentique… En France, constatez-vous que cet aspect porte aussi ?

Emmanuel Rivière : Sans être un spécialiste de la vie politique américaine, je crois qu’il y a effectivement de l’autre côté de l’Atlantique une forme de prime à l’authenticité qui est également une prime à la proximité. Les citoyens américains aiment pouvoir se dire d’un candidat ou d’un président qu’on voit clair en lui puisque finalement il nous ressemble : il exprime avec spontanéité les mêmes choses que nous, il a les mêmes faiblesses acceptables que nous, il est un peu comme nous. Et je crois qu’on se disait assez facilement cela de Georges Bush. Cela vaut plus ou moins selon les Etats, on sait la société américaine plus contrastée que la nôtre. Cette forme d’authenticité a pu avoir ses vertus.

Je me souviens que quand on travaillait sur la présidentielle de 2007 concernant Nicolas Sarkozy, l’un de ses atouts maîtres était que les gens disaient de lui : "On a l’impression qu’il parle à notre place, on a l’impression de s’entendre parler par sa bouche". Et de ce point de vue-là, il y a eu aussi une forme de prime à l’authenticité et à la proximité. Mais là où je mettrais une vraie nuance dans la manière avec laquelle on conçoit ici la fonction présidentielle par rapport à celle des Américains, c’est que je crois quand même que les Français attendent d’un Président de la République qu’il se distingue. Cette manière qu’on a souvent dans les commentaires de dire "Il a pris ou il n’a pas endossé les habits de la fonction, il se présidentialise" n’est pas juste une construction de commentateurs de Saint-Germain-des-Près. Il y a de ça aussi dans les propos des gens, il y a l’envie d’avoir quelqu’un qui soit un peu admirable. Et c’est là qu’il faut se rappeler qu’on a quand même quelques siècles de monarchie derrière nous avant l’instauration de la République.

On a besoin que les dirigeants nous comprennent, mais on reste quand même attachés à l’idée qu’ils aient une vision, une hauteur, une distinction, parce qu’on a envie de les admirer un peu. Surtout on a envie, nous Français, d’être admirés à travers leur image. Je ne suis pas totalement sûr que ce soit quelque chose de si important pour les Américains, que le Président de la République soit un ambassadeur de leur grandeur. Chez nous, c’est essentiel. On a bien vu que ce soit chez Nicolas Sarkozy ou François Hollande, que lorsqu’on avait des doutes sur cette capacité à porter haut l’image de la France, cela pouvait poser problème.

En revanche la question de la transparence est devenue essentielle. On accepte une forme de distance, mais il ne faut pas que cette distance soit un obstacle à la transparence. Et là, il faut aussi reconnaître que les hommes politiques, et les élites en général, sont descendus de leur piédestal. Il était acceptable pour certains, ou tout du moins pas complètement intolérable, qu’ils nous trompent quand ils ne se trompaient pas. Mais depuis qu’on sait qu’ils peuvent se tromper, ils n’ont plus le droit de nous tromper sur leurs intentions. Et c’est un peu le problème auquel on assiste en ce moment : il y a des formes d’inauthenticité, dans un manque de transparence et de sincérité sur ce que font et décident vraiment les hommes politiques. Du coup, avoir des campagnes électorales en trompe-l’œil où on laisse entendre des choses, sans que ce soit véritablement suivi d’effets,cela pose réellement problème. On n’est plus dans un schéma où les gens se disent : "Il y a probablement des choses qu’on ne peut pas comprendre, eux sont intelligents et formés, ils ont fait des grandes écoles donc ils les comprennent, donc il nous suffit de savoir qu’ils partagent nos valeurs et puis on les laisse faire". Non, ça c’est fini.

Jean-Daniel Lévy : Cela fonctionne dans la mesure où un politique qui dit vraiment ce qu’il pense se distinguera de l’environnement politique dans lequel il se trouve. Ce dernier tend à être beaucoup trop tourné sur la communication. Ainsi, un politique qui dit les choses telles qu’il les pense, apparaîtra cohérent avec ses convictions. Alors, il bénéficiera d’une meilleure opinion. Nous avons pu le voir avec Manuel Valls ou Emmanuel Macron par exemple. Ces derniers ont pu donner l’image, d’une forme de constance dans leurs valeurs, indépendante de ce que peuvent penser et dire les Français. Ils donnent également l’image d’avancer dans une forme de pensée qui leur est propre, et ainsi de se détacher d’une pensée formatée. Leur approche et la manière dont ils exercent la politique rejettent le politiquement correct. Ils peuvent se qualifier d’hors-système. J’utiliserais davantage le terme de constance qu’authenticité, mais les deux restent liés. Le discours d’un homme politique est souvent jugé au regard de son évolution dans le temps.

Jean-Luc Mano : Aux Etats-Unis, l'authenticité est une notion qui permet de faire le show mais il n'est pas certain qu'elle fasse les élections américaines. Ce discours sur l'authenticité plait aux électeurs républicains mais offre également un boulevard à Hillary Clinton. Il ne faut pas confondre les tactiques électorales et le choix final des électeurs. En France, il y a évidemment une quête d'authenticité exprimée dans l'opinion publique qui est d'autant plus prégnante à mesure que le désespoir ressenti devant l'absence de programme politique et de solutions anti-crise s'accroît. Il faut bien que les personnes fassent un peu rêver dès l'instant où les projets ne font plus rêver. C'est à cause de ce déficit au niveau des idées politiques que les personnalités politiques sont passées au scanner et que l'exigence de qualité est élevée. A la différence des années 90 -2000 où les show men et les succesful people qui affichaient leur réussite avec panache représentaient l'avenir prometteur, aujourd'hui cette catégorie de personnes est devenue has been. La génération "réussite " de Bernard Tapie  est maintenant passée de mode. D'ailleurs, Tapie ne joue pas son personnage de l'homme d'affaire à qui tout réussi. La photo avec sa femme et son chien dans le JDD est d'ailleurs révélatrice de son changement d'image. On est loin du jet seteur flambeur, coureur de jupons des années 80.

Cette évocation de l'authenticité n'est-elle pas symptomatique d'une fin de règne pour le système des partis ?

Jean-Luc Mano : Les partis politiques sont morts aujourd'hui car ils ne sont plus capables de produire des idées nouvelles. Au mieux ce sont des syndicats de moyens pour gagner une élection. Un président de parti ne sert qu'à donner des investitures quand il le peut. On est dans la recherche d'hommes. Par ailleurs, la vie politique française s'est structurée à coté des partis, dans des écuries présidentielles et a été focalisée autour de la bataille centrale dont tout dépend qui est l'élection présidentielle, l'élection la plus personnalisée puisqu'il s'agit d'élire un seul homme et non un groupe d'hommes.

L'authenticité peut-elle être définie comme une rupture ?

Jean-Luc Mano : Si être authentique c'est de cesser de mentir sciemment, alors l'authenticité est une rupture pour une partie de la classe politique. La campagne électorale de François Hollande est sans doute la campagne la plus mensongère de l'histoire de la Vème République, qui est construite entièrement sur un concept fallacieux : une authenticité fictive qui est la normalité. Les électeurs qui ont voté Hollande  pour sanctionner les excès de la présidence de  Sarkozy ne peuvent être que déçus par la politique menée depuis 2012. 

Le désaveu est aussi fort aujourd'hui car les électeurs se sentent dupés et ne pardonnent pas le mensonge du gouvernement élu. Ces politiques se sont brûlés au jeu délicat de l'authenticité. L'authenticité n'est pas un jeu. C'est une notion très exigeante qui se mesure. C'est très compliqué de faire croire que l'on est authentique alors que l'on ne l'est pas. La présidence normale de Hollande avec ses déplacements en train pour faire comme "Monsieur tout le monde", n'a duré qu'un temps et s'est fracassée sur les réelles difficultés qui minent notre pays. Les Français pardonnent beaucoup de chose sauf quand on se moque d'eux.

Emmanuel Rivière : On pourrait assister à une rupture qui serait sur ce thème. On voit bien qu’il y a un mouvement de renouvellement générationnel qui est en train de s’opérer à une vitesse accélérée chez Les Républicains. Cette réforme consiste beaucoup en fait à pouvoir manifester de la compréhension à l’égard de ce que ressentent les gens. On sent cette préoccupation chez différents acteurs politiques d’être près du terrain, il y a une grande valorisation du terrain. C’est une forme d’authenticité.

Après, je pense qu’on n’est pas complètement habitué dans le monde politique à dire vraiment les choses telles qu’elles sont, et surtout de reconnaître la réalité des marges de manœuvre dont on dispose, qui se sont un peu transformées ces dernières années. Pour moi, le grand malheur est là. Je trouve qu’on minore beaucoup une partie des transferts de souveraineté qui sont opérés, et la campagne présidentielle sera un test de ce point de vue-là. Est-ce qu’on va continuer à faire croire que le Président de la République peut agir s’il le veut dans tous les domaines à sa guise, ou est-ce qu’on va enfin faire une campagne présidentielle qui accepte que le Président de la République est un parmi d’autres dans le concert des nations européennes, où se décident la plus grande partie de ce qui concerne l’essentiel : le monde du travail, le rapport au monde, les échanges, la mondialisation, les critères de concurrence, etc. Là il y a un travail sur l’authenticité qui reste à accomplir.

Jean-Daniel Lévy :Lorsque vous regardez la première raison de vote du FN, elle se justifie par une volonté de  changement. Ces derniers n’attendent pas forcement la rupture pour la rupture, il y a une forme d’évolution espérée des électeurs, à travers un changement de pratiques, du rapport à entretenir entre les institutions politiques et les Français, mais aussi un changement du degré de sincérité des responsables politiques.

A l'image d'un François Bayrou, d'un Emmanuel Macron ou encore d'un Eric Zemmour, les Français ont-ils besoin d'une personnalité ou d'un homme politique hors cadre ?

Jean-Daniel Lévy :François Bayrou a le mérite de la constance. Il évoque depuis très longtemps certains problèmes qui se posent en matière d’économie, du déficit de la dette et déficit public, tout en ayant un discours sur l’indépendance - qui est entendu. En plus, il apparaît en cohérence avec ce qu’il a fait. Il a malgré tout connu des moments de difficulté, comme en 2009, où il s’est positionné clairement contre Nicolas Sarkozy. Depuis 2012, il se positionne parfois contre François Hollande alors qu’il avait appelé à voter pour lui. Cela peut le déstabiliser. Pour autant, sa constance est reconnue.

Emmanuel Rivière : L’authenticité, c’est déjà être cohérent. D’une certaine manière, c’est toute la différence notable du niveau de confiance aujourd’hui dans nos baromètres entre François Hollande et Manuel Valls. Pour François Hollande, il y a un sentiment de revirement chez les électeurs de gauche. Ce n’est pas celui que l’on croit avoir élu. Ne serait-ce que par rapport à DSK : le peu de temps où ils étaient en rivalité, on avait l’impression que c’était DSK le libéral et François Hollande le représentant d’une gauche plutôt authentique. Depuis deux ans bientôt, Manuel Valls fait la même politique que François Hollande. Il y a structurellement autour de 20 points d’écart de popularité. Pourquoi ? Parce que Manuel Valls a toujours été ce qu’il semble être aujourd’hui. Il a toujours été très clair sur les enjeux de sécurité. Et Macron c’est un petit peu la même chose. Il a un parcours qui est assez lisible pour les gens, donc cohérent.

Jean-Luc Mano : L'opinion donne crédit à des personnalités qui sont hors système. Pour beaucoup de nos concitoyens le système électoral est associé au mensonge. Les outsiders sont donc perçus comme des personnes qui ne cherchent pas être élus et qui sont donc dignes de confiance. Par ailleurs, pour l'opinion, rien n'exonère un responsable  du suffrage universel qui est un moment d'humilité, où l'homme politique se demande s'il est à la hauteur de sa tâche. L'opinion est schizophrène partagée entre son attirance vers la personnalité  hors système perçue comme quelqu'un de désintéressé et authentique et sa croyance dans le système électoral.

Est-ce qu’on peut s’attendre à voir émerger des hommes politiques en dehors des partis ?

Jean-Daniel Lévy : Il s’agit effectivement une question qui revient régulièrement. Cet espoir de voir émerger une personne en dehors d’une formation politique est courant. Est-ce que cela oeuvre pour autant ? Jusqu’à présent, pas vraiment. La seule personne qui a réussi complètement à s’en sortir est Ségolène Royal. Elle a profité de la victoire aux élections régionales de 2004 pour construire son propre parcours et sortir d’une ligne traditionnelle du parti.

Jusqu’à présent cela n’a jamais été le cas. Même Nicolas Hulot, qui a essayé de s’implanter au sein d’EEVL, n’y est pas parvenu, alors même qu’il bénéficiait d’un soutien extrêmement fort de la part des Français.

Quelle personnalité en France serait la plus authentique ? Comment peut-on l'expliquer ?

Emmanuel Rivière : Aujourd’hui, vous me posez un peu une colle. Je serais tenté de dire Marine Le Pen. Autrefois, Nicolas Sarkozy. Le problème c’est que Nicolas Sarkozy est plombé par le fait que dans l’exercice du pouvoir les gens ont eu au contraire le sentiment d’avoir été un peu embobinés. Il y avait de très fortes attentes à son arrivée au pouvoir, et on a eu le sentiment d’une déception. Je crois qu’il y aussi quelqu’un dont on parle plus ou moins et qui sur ce registre de l’authenticité est plutôt bien considéré, et pour le coup pas du tout dans le même schéma que Marine Le Pen, c’est François Bayrou.

Jean-Luc Mano : Vous les retrouvez en tête des hits de popularité : Simone Veil qui n'a pas ouvert la bouche depuis 5 ans, et pourtant elle est toujours là, jouissant de son image de femme qui s'est battue pour l'IVG… Il y a aussi Noah qui est perçu comme quelqu'un de sympa qui n'a aucune raison de mentir.

Jean-Daniel Lévy : La semaine dernière, un sondage a été publié sur BFM, sur les personnalités que les Français attendent pour 2017. Alain Juppé et François Bayrou arrivent en tête du classement. Ce résultat est intéressant, car ces deux hommes reflètent tous les deux une image de sincérité et de rassemblement. 

Si vous prenez les principaux responsables politiques qui sont en tête des différents baromètres de popularité nous retrouvons tous les politiques qui donnent l’imagine de mener un combat cohérent avec leurs convictions : Marine Le Pen, Laurent Fabius, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Le Drian.

Note-t-on une évolution sur l’attente des Français dans les sondages ? Avant nous jugions plutôt la compétence des politiques, et aujourd’hui peut-être davantage la cohérence, la transparence ?

Jean-Daniel Lévy : Nous sentons cette évolution depuis une quinzaine d’année, où le rapport des Français avec leurs politiques à changer. Les électeurs regardent davantage les personnes politiques que leur formation.

Quel électorat y est le plus sensible à l'authenticité : tout le monde ou surtout les jeunes ?

Jean-Luc Mano : C'est une tendance générale mais certaines catégories de la population sont plus touchées : les jeunes y sont plus sensibles comme les classes plus populaires dont la capacité de jugement est plus réduite. ils vont se rabattre sur la personnalité de l'homme politique à défaut de pouvoir analyser le discours alors que l'électeur polytechnicien juge avec des paramètres plus complexes.

Jean-Daniel Lévy : Les plus jeunes sont davantage sensibles à cette notion de cohérence et d’authenticité. 

L'authenticité nourrit un cercle vicieux en provoquant la désillusion et une nouvelle quête d'authenticité...

Jean-Luc Mano : Ca s'appelle l'alternance. Les espoirs créés s'effacent avec l'exercice du pouvoir qui fatigue et use. Et c'est la valse des regrets.

Les électeurs préfèrent-ils l'original à la copie ? Les électeurs préfèrent-t-ils vraiment le premier à avoir tenu tel ou tel propos politique ou privilégient-ils simplement ceux qui croient véritablement au diagnostic qu'ils établissent et aux solutions qu'il proposent ?

Jean-Daniel Lévy : Il n’y a pas de règle absolue. François Bayrou était le premier à aborder la question de la dette et du déficit. Depuis, cette thématique monte dans l’opinion et elle est même devenue la deuxième motivation de vote à la dernière élection présidentielle. Il se retrouve pourtant à faire un score deux fois inférieur en 2012 que celui qu’il avait réalisé en 2007. Il n’y a pourtant aucun doute: il s’agit bien du premier à avoir abordé ces questions et il apparaît comme un homme honnête et sincère. Il n’y a donc pas que cela. Nous pouvons également constater par moment que les thématiques considérées comme plutôt à gauche et lancées par Jean-Luc Mélenchon ont été récupérées par François Hollande, et finalement, c’est lui qui en a bénéficié.

Ainsi, l’honnêteté est nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. 

Quelle histoire des mensonges, de promesses électorales non tenues et de discrédit des politiques, cette tendance souligne-t-elle ?  

Jean-Daniel Lévy : En premier bien sur, nous retrouvons les promesses faîtes sur le chômage. Toutes les formations politiques en pâtissent. Il y a également la thématique des impôts qui touche beaucoup de manière négative François Hollande. Les histoires personnelles peuvent aussi entrer en jeux. Je pense notamment à l’affaire Cahuzac, Thevenoud …

L'authenticité  sera-t-elle un atout pour la campagne de 2017 ou bien pariez-vous sur une autre valeur ?  

Jean-Luc Mano : C'est le courage qui sera la valeur phare…parce que la campagne pour les présidentielles de 2017 se déroulera dans un climat de guerre contre Daesh, d'affrontement interne contre le FN dont la montée et la pression que le parti de Marine Le Pen exerce hystérise le débat le rendant plus violent. Et puis il y a aussi la situation économique.

Ce pays cherche depuis longtemps son Churchill qui ne fera plus de promesses inconsidérées mais qui n'aura rien d'autres à offrir que "du sang, du labeur et des larmes" et qui aura la volonté de gagner les guerres que l'on nous fait et que l'on mène. 

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