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Fêtes, alcool et assurance : pourquoi prendre le volant éméché vous coûtera au minimum…  un bras
©Reuters

Hips !

Selon deux sondages réalisés par Hyperassur.com, 75% des Français ne savent pas si oui ou non leur assurance les couvre s’ils ont un accident sous l’emprise de l’alcool, tandis que 26% pensent être couverts,à tort. Des chiffres qui confirment la dangerosité de prendre le volant en ayant trop bu.

Jérôme  Chasques

Jérôme Chasques

Jérôme Chasques est le Directeur général d’Hyperassur.com.

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Atlantico : Lors des fêtes de fin d'année, plus de conducteurs prennent leur véhicule en ayant trop bu. Sont-ils au courant des risques assuranciels qu'ils encourent s’ils ont un accident en état d’ivresse ?

Jérôme Chasques : Non, absolument pas, et c'est bien pour cela que nous avons voulu faire et communiquer sur ces sondages, qui montrent que la dangerosité de prendre la voiture en état d'ivresse est encore plus importante que les gens ne le pensent. Le sujet n'est pas de savoir si une assurance vous couvrirait mieux qu'une autre si vous avez un accident en état d'ivresse. Le but de ce sondage est simplement de souligner le fait qu'il y a une méconnaissance totale du grand public du système assuranciel dans ce cas précis.

La majorité des gens pense qu'à partir du moment où ils ont une assurance, ils sont toujours couverts. Or si, à un moment donné, vous avez une conduite vraiment fautive et donc responsable, comme c'est le cas pour la conduite en état d'ivresse, cela annihile la partie "garantie conducteur", et donc tous les dommages que vous subirez vous-même à titre corporel ou matériel ne seront pas pris en charge par votre assurance.

Ce n'est, en effet, pas la voiture qui est assurée mais le conducteur et ce qu'il fait avec. C'est important de le savoir, parce que le conducteur ne sera pas du tout dédommagé en cas d'accident en état d'ébriété sur le plan matériel, donc il n'aura plus de voiture ; sur le plan de la santé, le conducteur sera dédommagé pour tout ce qui est couvert par l'assurance maladie ou éventuellement sa mutuelle, mais pas sur des frais annexes qui peuvent être importants, comme les frais d'hospitalisation ou des soins complémentaires.

Ce sont des conséquences dramatiques dont les gens ont peu conscience. On pense parfois, bien-sûr, au fait qu'on n'a pas envie d'avoir un accident et qu'on pourrait en avoir un, surtout les lendemains de Réveillon où les médias donnent toujours le nombre de morts qu'il y a eu sur les routes dans la nuit. Mais on n'imagine pas qu'en plus, on n'est pas couverts si on conduit en état d'ivresse. Et comme l'indique notre deuxième sondage, certains conducteurs pensent même qu'ils le sont, ce qui est quand même un comble !

Qu'en est-il pour les passagers et les tiers à l'accident ?

Les passagers ou les tiers à l'accident seront, eux, toujours couverts, car ce ne sont pas eux qui sont responsables de vos propres fautes. Ce sera leurs compagnies d'assurance qui prendront le relais.

Que faire pour s'assurer au mieux en tant que conducteur ?

Il n'y a évidemment aucune compagnie d'assurance qui vous proposera l'option "couverture des risques en cas d'état d'ivresse", vu que c'est illégal.

Mais il y a des compagnies d'assurance qui proposent des offres spécifiques pour le jeune public, qui est une des catégories de la population les plus touchées par ce phénomène. Elles proposent une police d'assurance avantageuse pour ceux qui ne conduiraient pas leur voiture du samedi soir au dimanche matin. Il y a alors un boitier dans la voiture qui vérifie que le véhicule ne bouge pas à ces horaires-là. Cela responsabilise le jeune conducteur, qui accepte d'emblée de ne pas prendre sa voiture le samedi soir.

C'est une piste intéressante à explorer, surtout quand on sait qu'en 2014, Hyperassur avait déjà interrogé les internautes sur l’alcool au volant. À la question "Vous venez de dîner chez des amis. A partir de combien de verres ne prendriez-vous pas le volant ?"28% ont répondu 1 verre, 34% 2 verres, 24% 3 verres, 6% 4 verres, 3% 5 verres et enfin 5% plus de 5 verres. En France, je rappelle qu’il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (ou 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré) pour les conducteurs expérimentés, et 0,2 g/l pour les personnes titulaires d’un permis probatoire.

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