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Pourquoi 2016 sera encore l'année de la domination de l'Allemagne (et d’Angela Merkel) sur l’Europe
©Reuters

Allemagne Power

Les jeudi 17 et vendredi 18 décembre se tenait le dernier conseil européen de l'année 2015. Les dirigeants de l'Union Européenne ont abordé deux sujets majeurs : l'immigration et le terrorisme. Une occasion en or pour rappeler que 2016 ne sera pas l'année d'une faiblesse allemande, ou de Merkel.

Gérard Bossuat

Gérard Bossuat

Gérard Bossuat est professeur à l'Université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire Jean Monnet ad personam.

Il est l'auteur de Histoire de l'Union européenne : Fondations, élargissements, avenir (Belin, 2009) et co-auteur du Dictionnaire historique de l'Europe unie (André Versaille, 2009).

 

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Jérôme Vaillant

Jérôme Vaillant

Jérôme Vaillant est professeur émérite de civilisation allemande à l'Université de Lille et directeur de la revue Allemagne d'aujourdhuiIl a récemment publié avec Hans Stark "Les relations franco-allemandes: vers un nouveau traité de l'Elysée" dans le numéro 226 de la revue Allemagne d'aujourd'hui, (Octobre-décembre 2018), pp. 3-110.
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Atlantico : Ce vendredi 18 décembre prenait fin le dernier conseil européen de 2015 au cours duquel les dirigeants européens auront discuté d'immigration et de terrorisme. Jusqu'à présent, l'Allemagne occupait un rôle phare en Europe. Quels signaux laissent entendre que cela pourrait à nouveau être le cas en 2016 ? Faut-il s'attendre à une "année Allemagne" ou une "année Merkel" ?

Gérard Bossuat : Que signifie " rôle phare " de l’Allemagne en Europe ? C’est essentiellement lié à la situation économique favorable de l’Allemagne car on ne peut pas dire que cela vienne d’un engagement de l’Allemagne dans la lutte contre l’EI. Non pas évidemment qu’elle ne lutterait pas contre le terrorisme mais c’est la France qui a arrêté Al Qaida au Maghreb islamique au Mali et parmi les Européens, l’Etat qui s’est engagé le plus dans les bombardements des forces de l’EI en Syrie et en Irak. Le dossier de l’immigration a été pris en compte par l’Allemagne sans qu’elle puisse vraiment imposer à tous les pays membres une large ouverture des frontières, annonçant qu’elle le fera pour son compte puis revenant prudemment sur son choix initial en raison des tensions que cette politique génère dans l’opinion allemande. Plus essentiellement l’Allemagne mène une politique d’innovation dans le passage d’une ancienne économie à une économie fondée sur la recherche de solutions pour une énergie propre. Il est difficile de savoir si les travailleurs allemands sont satisfaits de leur salaire et de leurs conditions de travail. Il reste que le chômage en Allemagne est bien moins élevé qu’en France, Italie, Espagne etc.. Dans le dialogue avec la Russie, l’Allemagne a un rôle très important sans qu’elle prétende être le leader de l’Occident ni de l’Europe, la France ayant aussi une politique propre vis-à-vis de la Russie de Poutine. Mais la manière de poser la question laisse entendre qu’il existerait une sorte de concurrence pour le leadership européen et que ce leadership serait exercé par Angela Merkel. Sans être naïf évidemment, car les rapports de puissance ont encore cours en Europe communautaire, on peut aussi se dire que le système communautaire allant des Conseils européens, conseils de Ministres, à la Commission européenne et au Parlement canalise les ambitions des Etats forts de l’Union qui voudraient imposer leur ligne. D’autre part le duo franco-allemand est encore une réalité. Ce système communautaire, lent et imparfait, a le mérite de poser les termes des problèmes de notre temps en termes d’intérêt général européen sans pouvoir toujours apporter une solution. Sans lui ce serait la loi du plus fort et donc de l’Allemagne.

Jérôme Vaillant : Après avoir pu prétendre au " magistère moral " de l’Union européenne en rappelant sur la question des réfugiés politiques les valeurs de l’Union et en particulier le droit de toute personne persécutée politiquement à obtenir l’asile, y voyant une mission universelle oubliée par une France frileuse en la matière, Angela Merkel a paru dépassée par les événements et a dû faire front contre une opposition jusque dans les rangs de son propre parti, l’Union chrétienne-démocrate. On lui reprochait de se comporter comme un apprenti sorcier incapable de maîtriser les événements qu’il avait lui-même provoqués. Elle fut même tancée publiquement par le président du parti frère bavarois (CSU), Horst Seehofer, qui la sommait de fixer au plus tard à la fin de cette année un plafond pour limiter le nombre de réfugiés en Allemagne. A la conviction de la chancelière " On y arrivera " (" Wir schaffen das ! ") celui-ci opposait les limites des capacités d’accueil des Länder et des communes, la Bavière étant la première région concernée par l’afflux des réfugiés en provenance de Syrie.

Pourtant, la chancelière n’a pas cédé et c’est avec une longue " standing ovation " qu’elle a été accueillie à l’ouverture du congrès des Chrétiens-démocrates à Karlsruhe à la mi-décembre – avant même qu’elle ait fait son discours, le meilleur qu’elle ait jamais tenu, de l’avis général des observateurs allemands et étrangers, proposant une vision optimiste de l’Allemagne dans les 25 prochaines années. Angela Merkel a donc rétabli l’équilibre en sa faveur, mais ce n’est pas sans avoir affiché, au-delà de son engagement moral, une vision plus réaliste des choses : elle continue certes de rejeter toute idée de plafonnement du nombre des réfugiés, mais elle a pris, avec son ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, des mesures pour le réduire (nuance sémantique que chacun appréciera à sa façon !) par des contrôles plus sévères aux frontières de l’UE et par une aide aux réfugiés pour fixer ceux-ci dans les pays qui les accueillent déjà ; elle demande que soient accélérées les procédures d’asile afin de reconduire plus rapidement aux frontières ceux à qui le statut de réfugié politique ne serait pas reconnu. Parallèlement, elle se prononce, dans la continuité de sa politique d’intégration, pour une meilleure intégration  des demandeurs d’asile en leur autorisant plus rapidement l’accès au marché du travail. Après une période de flou, les communes – qui attendent pour l’essentiel un accroissement sensible de l’aide financière du gouvernement fédéral en la matière – affichent leur capacité à accueillir en 2015 800.000 réfugiés, voire 1 million, ce chiffre n’étant toutefois pour l’instant confirmé par aucune étude statistique.

Ce qui reste le plus imprévisible, ce sont les réactions d’une partie de la population allemande qui s’exprime par l’intermédiaire des mouvements locaux de Pegida, mouvement xénophobe anti-islam, et par l’accroissement du nombre d’adhérents et de sympathisants du parti non moins clairement xénophobe et antieuropéen, l’Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD). Celui-ci est crédité à la mi-décembre de 8% d’intentions de vote dans l’ensemble de l’Allemagne et même de 16% dans les Länder de l’Est (ex-RDA) alors que la CDU/CSU, avec 37%,  peine à récupérer les quatre points perdus depuis le début de la crise des réfugiés.

Début 2016, Angela Merkel doit rencontrer Recep Tayyip Erdogan, en Grèce. Ils sont supposés s'entretenir sur l'immigration comme c'est déjà le cas au sommet du 17-18 décembre. Dans quelle mesure l'Allemagne – et Angela Merkel – joue-t-elle un jeu solo ? Quel impact cela peut-il avoir sur la construction du couple franco-allemand ? Sur le rayonnement international de l'Allemagne ?

Gérard Bossuat : Il me paraît naturel que l’Allemagne ait des échanges diplomatiques intenses avec la Turquie étant donné la très forte présence turque en Allemagne. L’Allemagne a toujours été un important partenaire de la Turquie, contre la France et la Grande-Bretagne parfois comme pendant la Première guerre mondiale. Les intérêts économiques allemands sont traditionnellement puissants en Turquie. Je ne vois pas Angela Merkel tenir d’autres propos sur l’immigration que ceux qu’elle a tenus au Conseil européen de décembre 2015. L’Union européenne n’a pas une unique diplomatie parlant pour tous puisque ce n’est pas un Etat fédéral. Le couple franco-allemand reste solide car il ne peut pas être remplacé comme moteur de l’approfondissement de l’Union. Allemagne et France ont besoin l’une de l’autre pour donner une direction commune à l’Union européenne dans les domaines les plus importants de la vie de l’UE, si elles le désirent. Toutefois la construction d’un couple franco-allemand n’est pas le but final de la France ni de l’Allemagne sauf si on décidait de constituer un Etat commun, ce qui n’est pas au programme, alors que dans les années Mitterrand-Kohl on pouvait l’imaginer, au moins dans les discours. Le couple franco-allemand est, pour des raisons historiques, un puissant moyen d’action dans l’Europe communautaire pour le bien commun, j’ose croire. Mais il est difficile de distinguer dans la politique allemande ou française ce qui relève du jeu des puissances, attachées à leur intérêt national. Dans le cas de l’Allemagne ce serait suicidaire pour elle de se montrer arrogante en raison des souvenirs de la seconde guerre mondiale. Pour la France cela raviverait le souvenir de Louis XIV et de Napoléon, son image serait écornée, mais sans amoindrir réellement son influence politique. Le contrepoids du système communautaire interdit le retour au pur intérêt national en France comme en Allemagne, sauf si on le rejette comme l’extrême droite ou comme la Grande-Bretagne. La solidité économique et financière de l’Allemagne lui donne une influence certaine à l’international, comme la politique d’engagement de la France contre l’EI ou pour la COP21 lui confère aussi une influence internationale. Il faut sans doute distinguer des secteurs d’influence privilégiés selon les aptitudes des deux pays et de leur histoire.

Jérôme Vaillant : La politique de la chancelière explique sa démarche en direction de la Turquie qui accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens. Elle qui reproche à l’occasion à la France de ne pas pratiquer une concertation suffisante en matière de politique étrangère, a adopté ici une position en flèche pour entraîner ses partenaires européens au-delà de ce que ceux-ci prévoyaient assurément de soutenir : la réouverture des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est une concession circonstancielle plus que l’expression d’une conviction politique profonde puisque la chancelière, à l’inverse de son prédécesseur social-démocrate, Gerhard Schröder, ne s’est jamais déclarée dans le passé favorable à cette adhésion. Ce positionnement est pourtant l’indice de la volonté d’Angela Merkel d’imprimer sa marque à la politique de l’Union européenne sur les réfugiés, elle manifeste ainsi son impatience face à l’urgence du problème et face aux réticences des pays de l’Est de composer pour aboutir à une répartition aussi rééquilibrée que possible des réfugiés entre les pays membres. Angela Merkel a toutefois pris la précaution d’entraîner la France à ses côtés dans le cadre d’une initiative commune franco-allemande afin de tenir compte des susceptibilités françaises à un moment où la dominance allemande en Europe risque de provoquer en France des réticences voire des réactions ouvertement germanophobes.

Angela Merkel a essuyé un certain nombre de critiques, tant à l'intérieur de son propre parti qu'à l'extérieur de la part des Etats membres de l'Union, pour sa gestion des crises de 2015 (Grèce & migrants). Faut-il craindre une fragilisation de l'Allemagne à venir où la Chancelière est-elle sortie plus forte de cet échange ?

Gérard Bossuat : Rien n’est jamais assuré de durer en politique. Mais l’Allemagne, on le sait bien, conserve un potentiel d’innovations, d’imagination et de production, indépendant des aléas partisans conjoncturels. En dépit des réticences que sa politique d’immigration a soulevées dans l’été 2015, la Chancelière a gagné au dernier congrès de son parti, la CDU. Elle n’est pas fragilisée politiquement, mais elle ne peut pas tout faire. L’opinion publique allemande reste inquiète par l’immigration syrienne et irakienne et par les risques du terrorisme islamique. L’engagement récent de 750 soldats allemands contre l’EI est le signe, modeste, d’un partage du fardeau du terrorisme.

L'Allemagne jouit encore de l’économie la plus forte des pays de l'Union Européenne. Ces disparités contribuent-elles à déséquilibrer la zone euro et le couple franco-allemand ?

Gérard Bossuat : Le déséquilibre existe en termes de PIB et d’équilibre des comptes publics. On peut y voir des disparités génératrices de conflits possibles comme la crise grecque l’a montré. L’Allemagne a été très dure envers les dirigeants grecs dans la crise de l’endettement de l’Etat grec au risque d’ailleurs d’une sortie de la Grèce de l’euro. Des mécanismes correcteurs existent au sein de l’Union pour tenter de résorber ces disparités : fonds social européen, fonds de cohésion, fonds régional européen,  fonds structurels, crédits spécifiques pour les pays nouvellement adhérents sans parler de la récente Union des banques. On peut aussi y voir la possibilité de mettre le dynamisme allemand au service du développement de l’Union européenne, comme une chance pour tous de progresser sous la forme d’une pratique économique acceptée par tous et non pas imposée par le ministre allemand des Finances. C’est le débat entre une austérité rigide et un contrôle raisonné de déficits publics provisoires.  Néanmoins comparons avec la Grande-Bretagne qui parle de Brexit et de " retour sur investissements " dans l’Union pour s’y maintenir avec l’attitude allemande qui semble plus communautaire sans être indifférente à ses intérêts nationaux aussi. Evidemment si l’économie française ne se relève pas, n’innove pas, n’investit pas assez les différences de richesses produites entraineront automatiquement une différenciation en termes de ressources financières et donc d’influence.

Jérôme Vaillant : La disparité économique entre la France et l’Allemagne reste le plus grave problème franco-allemand. Il n’est pas de politique en France qui ne le dise pour exprimer ou son inquiétude ou son désir de réformes économiques plus profondes capables de relancer l’appareil productif et ce faisant une croissance fondée sur la réindustrialisation du pays. 

Il est significatif qu’à l’issue des élections régionales en France la presse allemande explique les résultats (peur de la mondialisation de la part des extrêmes à laquelle le Front national réagit par un repli identitaire derrière des frontières jugées naturellement protectrices), l’incapacité du pays à faire sauter les verrous d’une société ankylosée dans ses traditions et ses conservatismes pour provoquer un réel sursaut économique. Par réformes, il faut entendre une réforme du marché du travail  qui passerait par une plus grande flexibilisation et combattrait le chômage moins par une indemnisation jugée trop élevée et trop prolongée dans le temps, une réforme des retraites et du financement du système de santé et une réforme fiscale qui permettrait aux entreprises d’investir davantage. Bref, la France apparaît à l’Allemagne incapable de remettre son modèle social en question pour redynamiser son économie et faire face à la mondialisation quand elle-même, sous la houlette d’un chancelier social-démocrate, a réussi, au moins partiellement ces réformes dans les années 2000 pour permettre à l’Allemagne de renouer, dès la fin de la crise, avec la croissance et un quasi plein emploi.

Fondamentalement, de quels moyens disposons-nous pour inverser la vapeur ?

Gérard Bossuat : Le couple franco-allemand ne se réduit pas à une addition des richesses produites. Il est vivant quand les deux pays sont capables de pousser les autres partenaires à accepter des politiques communes dans tous les domaines importants de l’action publique. Pour l’instant l’Europe est plutôt en panne. L’imagination créatrice s’étiole. L’immigration est un facteur de désunion et d’affrontements ; l’équilibre budgétaire est admis mais selon des modalités différentes. Quand Jean Monnet a voulu relancer l’unité après l’échec de la CED en août 1954 et après avoir réussi la Communauté européenne du charbon et de l’acier, il s’est demandé comment faire. Avec Spaak, Beyen et Bech, Pinay, Hallstein et Martino, à Messine, en juin 1955 ils ont innové en acceptant d’étudier la possibilité de créer 3 communautés nouvelles innovantes sur le modèle de la CECA : un Marché commun, une Europe de l’énergie atomique civile, une Europe des transports. Les deux premières ont été créées ; seul le Marché commun a réussi pleinement parce qu’il répondait aux attentes des consommateurs européens, parce qu’il créait de la richesse après la grande crise de 29 et la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui ce sont des politiques de transformation des modes de production et donc la création d’une société alternative respectueuse des ressources de la Terre dont l’Union devrait se charger. L’espoir suscité par la COP21 de Paris devrait trouver des relais au sein des politiques publiques de l’Union européenne.

Jérôme Vaillant : Ces différences culturelles ne datent pas d’hier, elles ont toujours plus ou moins opposé la France plus interventionniste et l’Allemagne plus libérale nécessité de grande puissance exportatrice. Elles n’ont pourtant pas empêché de longues décennies durant les deux pays d’œuvrer ensemble à la construction européenne. Aujourd’hui, le rapprochement nécessaire à de tels compromis n’intervient plus parce que la volonté des deux pays de trouver des terrains d’accord a diminué à mesure que chacun a pensé pouvoir imposer son modèle ou sa direction à l’autre. Les inflexions que chacun imprime à sa politique pour trouver malgré tout en dernier recours un terrain d’entente avec l’autre sont concédées quasiment sans le dire ce qui évite d’avoir à remettre en question, de part et d’autre, les certitudes que l’on ne veut pas abandonner. C’est ainsi que la chancelière est plus social-démocrate qu’elle ne veut le reconnaître, ce qui lui permet de s’entendre avec son partenaire au gouvernement et même de le dominer ; c’est ainsi que la France de François Hollande est plus sociale-libérale qu’elle ne veut bien le dire. Les deux pays ont, ce faisant, plus de ressources qu’ils ne sont prêts à le reconnaître pour s’entendre sur une politique intérieure européenne commune. Mais il semble qu’ils préfèrent encore faire comme si c’était dans l’affrontement idéologique plutôt que dans la recherche ouverte et assumée comme telle de terrains d’entente qu’ils arrivent en fin de compte à se mettre d’accord. Derrière ces questions se cache bien sûr celle qui fâche de la reconnaissance de la nature de l’Union européenne qui n’a jamais été autre que libérale et protectrice, dans le meilleur sens de ces termes,  à l’époque de sa fondation. Ce qui frappe d’ailleurs l’observateur allemand de la France, c’est qu’on dit partout en France que l’on sait depuis toujours ce qu’il conviendrait de faire pour sortir le pays de l’ornière mais que personne n’a le courage de le faire ! Le retour à la croissance en France pour compenser ses retards sur l’Allemagne passe par une révolution culturelle libérale, non pas ultra- ou néo-libérale, mais libérale dans le sens premier du terme  tant sur le plan politique qu’économique.

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