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Vous avez prévu d’offrir un drone à Noël : êtes-vous bien assuré ?
©Reuters

Assurance tout risque

Les drones dont l'achat est désormais rendu possible en grande surface, combleront les enfants pour les prochaines fêtes de Noël. Les risques d'accident dus à leur usage sont néanmoins considérables. La responsabilité civile permet de couvrir un grand nombre de situations.

Michael Pastor

Michael Pastor

Après 7 années passées chez Parrot dont 4 comme chef de produit AR.Drone (premier drone grand public lancé en 2010), Michaël Pastor décide de poursuivre sa carrière comme associé chez TECHNI DRONE, leader français des formations pour devenir télé-pilote professionnel de drones civils et spécialiste du traitement des données acquises par drone.

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Atlantico : De plus en plus de drones sont achetés, et plus encore en ces périodes de fête. Quels sont les risques d'accident dus à leur usage ? Comment les prévenir ?

Michaël Pastor : La première question à se poser lorsque nous parlons de drones est celle du type de drône souhaité. Ce mot ne veut rien dire puisqu'il englobe aussi bien les drones de loisir que les drones militaires utilisés par les différentes armées.

Pour les drones de loisir, le premier risque est lié à l'environnement dans lequel nous allons évoluer. Des règles doivent être respectées. Elles sont en ligne sur le site de la Direction Générale de l'Aviation Civile. Se conformer aux règles permet déjà d'éviter tout problème. En outre la météo est également un facteur important. Il faut éviter de voler en cas de mauvais temps ou lorsqu'il y a trop de vent. L'expérience doit d'abord s'acquérir pour mieux contrôler son objet dans des circonstances favorables.

Se pose également la question du mode de pilotage, c'est-à-dire s'il est automatique ou manuel. Dans le premier mode, un plan de vol automatique est créé et sera suivi par l'appareil. La seule manipulation possible dans ce cas est le décollage et l'atterrissage tandis que la phase de vol va s'exécuter automatiquement. Dans les vols manuels, parfois assistés par GPS, de nombreux autres facteurs entrent en compte. Tous ces critères font que les risques seront plus ou moins élevés. La qualité de l'appareil entre également bien évidemment en jeu. En tant que leader en France dans la formation professionnelle de pilotage des drones civiles nous commençons les premiers vols en double commande comme pour le permis de conduire une voiture. Le moniteur est toujours là pour prendre le contrôle si besoin est. Les pertes de contrôle arrivent mais nous sommes au milieu d'arbres ce qui ne cause pas de dégâts importants. La formation réduit le risque d'accident. Des formations de 1 ou 2 jours pourraient éventuellement être souhaitables pour les pilotes de loisir mais les lois ne doivent bien évidemment pas être liberticides. Il serait étrange d'obliger une formation pour des objets que l'on peut acheter en grande surface.

Que dit la loi pour les pilotes professionnels comme pour les utilisateurs de drones de loisirs ?

Un drone reçu par un enfant à Noël par exemple sera sûrement de très petite taille et pour voler à l'intérieur. Dans ce cas là rien ne régit l'utilisation du drone puisque nous sommes là dans la sphère privée. A partir du moment où on l'utilise en extérieur il y a de grandes règles comme le fait de ne pas voler dans des zones interdites. Celles-ci se situent à proximité des aérodromes ou des aéroports et des centrales nucléaires. Les professionnels peuvent cependant avoir autorisations demandées préalablement. Ensuite il est interdit de survoler des rassemblements de personnes. Dans un espace rural les chances de contact sont donc minimes. Il faut également impérativement voler en dessous de 150 mètres. Le drone s'insère dans ce qui est appelé l'espace aérien divisé en différentes zones. Plus les règles sont respectées plus la sécurité sera assurée.

Faut-il souscrire à une assurance pour couvrir les risques ?

Normalement tout le monde dispose d'une responsabilité civile qui couvre un grand nombre de domaines. Chacun doit se rapprocher de son assureur pour voir s'il est nécessaire de souscrire à une assurance particulière. Pour les professionnels en revanche il faut des assurances qui acceptent le risque. Il est possible d'aller plus loin en assurant les drones eux-mêmes mais ce n'est pas très rentable. Un drone utilisé normalement n'est pas censé avoir de soucis.

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