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L’impossible ménage à trois : changement d’institutions ou nouvelles alliances partisanes, quels scénarios face à l’émergence du FN ?
©Reuters

La France au pied du mur

Avec la poussée du Front national, la Vème République se retrouve dans une situation inédite : initialement taillée pour une vie politique autour de deux partis principaux, l'implantation durable d'une troisième formation pourrait obliger à une refonte des institutions.

Brice Teinturier

Brice Teinturier

Directeur général délégué à Ipsos, Brice Teinturier est par ailleurs enseignant à Sciences-Po Paris.  

Diplômé d'un DEA de philosophie à Sciences-Po Paris, son dernier ouvrage L'état de l'opinion de TNS SOFRESéditions du Seuil,‎ 

, a été écrit avec Olivier Duhamel.  

 

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Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

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Atlantico : Avec cette nouvelle victoire du FN aux régionales, il y a une évolution du bipartisme vers un "tripartisme" (en référence au système politique sous la IVème République), est-ce viable dans la durée ?

Brice Teinturier : Ce n’est pas viable avec un scrutin majoritaire à deux tours. On voit bien que ce "tripartisme" essaie de bousculer le système actuel mais se heurte à la loi d’airain du scrutin majoritaire à deux tours qui peut jouer de manière différente selon les scrutins. Pour les régionales, c’est le scrutin proportionnel. Alors qu’aux départementales, le vote majoritaire à deux tours pouvait avoir des effets de limitation de la poussée de ce "tripartisme". Encore plus qu’un "tripartisme", on assiste probablement à la naissance d’un quadripartisme. Certes, il y a bien un bloc de droite, un bloc de gauche et un bloc FN. Or le bloc de gauche est très désuni. Il faudrait donc affiner davantage et souligner à quel point les électeurs du Front de Gauche et une partie des électeurs écologistes sont de plus en plus critiques de la politique menée du gouvernement. Et ce même s'ils pèsent moins et que le PS reste la formation politique dominante à gauche. Mais si on veut être précis, il faut donc bien prendre en compte cette hétérogénéité au sein même de la gauche et parler de quadripartisme.

Christophe Bouillaud : C'est une évolution un peu plus compliquée. On ne peut parler de trois blocs qu'avec une nuance, car l'un d'entre eux n'est constitué que d'un seul parti. Il y a donc d’un côté, deux camps : la droite d’une part et la gauche au sens large, avec les écologistes, d’autre part, et de l'autre côté ; il y a un parti, le Front national; qui pour l'instant a totalement échoué à regrouper d'autres forces autour de lui, par exemple ses appels faits à Debout la République (DLR) pour rallier des candidatures, pour fusionner (ce qui aurait été possible dans des régions, mais qui a été refusé). C'est donc pour l'instant une force totalement isolée qui n'est pas au sein d'un camp. Par ailleurs, dans la société civile, en dehors de la vie partisane, il n'a finalement que très peu d'alliés : cela s'est vu avec un appel croisé du Medef et des syndicats dont la CGT pour ne pas voter comme le FN. A la différence des Républicains et du PS dont on peut faire une sorte de cartographie de leurs liens très diversifiés avec beaucoup de morceaux de la société civile.

La montée en puissance du FN complique le jeu politique et le pervertit d'une certaine façon, dans la mesure où l'on fait effectivement toute une série d'actions pour que le FN n'arrive pas à obtenir d'élus et encore moins de postes exécutifs locaux, au point que cette fois-ci les socialistes retirent même leurs candidats dans certaines régions, privant ainsi une grande partie du corps électoral de représentation. Au total, dans la  nouvelle grande région du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, quel que soit le résultat, si l'on regarde la manière dont les gens ont voté au premier tour et celle dont ils vont être nécessairement représentés au final, il y a un écart énorme. En se retirant, le Parti socialiste prive, non seulement les électeurs socialistes de représentation, mais aussi les électeurs écologistes et les électeurs communistes de représentation, toute la gauche au sens large en somme. Et, par ailleurs, nous parlons de ces trois grandes sensibilités qui peuvent être représentées le plus souvent dans les régions,  la droite, le PS et ses alliés et le FN,  mais il y a à côté d'autres petits partis qui ne sont pas représentés en raison du mode de scrutin régional, pensé en 2004 comme une manière de favoriser uniquement la gouvernabilité des régions contre l’influence du FN. On va donc aboutir à une assemblée régionale qui sera très peu représentative de la population du Nord-Pas-de-Calais-Picardie. C'est un problème. Pour la représentation des citoyens, entendue comme la recherche d’une image fidèle de la diversité des idées présentes dans la population, les choix que l'on a faits depuis longtemps pour lutter contre le FN et encore ces derniers jours sont de très mauvais choix.

Est-ce que le vrai risque n'est pas finalement de voir le FN l'emporter aux présidentielles, mais plutôt que le FN pèse suffisamment aux législatives pour empêcher le PS ou LR et leurs groupes respectifs de gouverner seuls ?

Brice Teinturier : Vous allez vite en besogne ! Vous enjambez la présidentielle pour échafauder des scénarios sur les législatives alors que l’effet produit par le résultat des présidentielles sur ces mêmes législatives est extrêmement fort. Si on se projette dans un tel scénario, sans savoir si le président élu sera de gauche ou de droite voir frontiste, on peut imaginer des hypothèses de dissolution, de recomposition politique… C’est une projection un peu trop en amont : il est trop tôt pour élaborer ce genre d’hypothèse.

Le mode de scrutin majoritaire à deux tours pose une limite au "tripartisme". C’est un scrutin qui induit une dichotomie. Il force la vie politique à se structurer en deux grands blocs de gouvernement. Il y a un point de tension entre un courant d’opinion - les électeurs frontistes - qui ne se retrouve plus dans ces partis traditionnels, de gauche comme de droite, et la nature du mode de scrutin qui a structuré le système politique de la Vème République.

La situation ne peut pas, a priori, durer comme ça. Soit une des forces politiques prendra l’ascendant sur l’autre, soit il y aura une modification du mode de scrutin, du système institutionnel voire de la Constitution pour prendre en compte la puissance de courants d’opinions incapables de se couler dans le fonctionnement bipartisan actuel, ni dans le scrutin majoritaire à deux tours.

Christophe Bouillaud : Il est peut-être trop tôt pour en parler. Cependant, le règles du jeu du quinquennat avec les élections présidentielles suivies d’une législative dans le même mouvement favorisent le camp qui gagne l'élection présidentielle. Donc, qu'il y ait une victoire de la droite ou de la gauche aux présidentielles face à Marine le Pen, le camp vainqueur finira bien par avoir une majorité. Le camp qui perd la présidentielle est, comme l’expérience l’a montré, complètement démoralisé, et je pense qu’une Le Pen qui aurait perdu, même de très peu, les présidentielles, serait à la tête d’un parti très démoralisé par cette défaite et qui ferait un très mauvais résultat sur des élections législatives ensuite.

En effet, à ce rythme, il y aura tellement d'attentes accumulées par les gens qui vont voter FN en 2017 que la défaite, même de peu, les démoraliserait beaucoup et qu’ils n'iraient sans doute pas beaucoup, voter. Et, donc plus le FN mise sur 2017, plus la chute sera rude…

Que pensez-vous d'une possible recomposition, autour d'un pôle plutôt réformateur et pro-mondialisation, qui ferait face à un pôle regroupant la droite dure et le FN, plutôt anti-mondialisation ? Cela pourrait-il créer un nouveau bipartisme ?

Brice Teinturier : En termes de courant d’opinion, l’hypothèse est possible. Dans nos enquêtes d’opinion, des points de proximité évidents apparaissent entre une partie des électeurs socialistes qui pourraient se retrouver dans une coalition incarnée par François Bayrou ou des élus de l’UDI voire même de LR, surtout aujourd’hui, avec le virage sécuritaire et l’inflexion libérale du gouvernement. Je rappelle qu'Alain Juppé est la 6ème personnalité préférée des sympathisants PS, Cela montre qu'il y a bien des points d’accords qui peuvent fonctionner, notamment sur l’Europe. Il ne s’agit pas de minimiser les différences qui existent sur la fiscalité, le niveau de protection. C’est par l’intermédiaire des leaders que ce ralliement peut se faire. La loi Macron a été un exemple emblématique.

Christophe Bouillaud : En pratique, il s'agit donc d'une alliance entre la droite dure et le FN. C'est une hypothèse possible, mais qui ne peut se faire qu'en cas de victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle. Cela supposerait que la droite "dure" traverse le Rubicon européen, et qu'elle dise définitivement que l'Europe n'est plus l'avenir de la France. C'est un choix de rupture très difficile pour la droite dure, car son électorat n'est pas favorable à l'abandon du projet européen, car il est souvent âgé et prudent. Concrètement, quelqu'un comme Laurent Wauquiez dit des choses très désagréables sur l'Europe, mais il n'est pas encore véritablement prêt à être aussi radical que Marine Le Pen sur ce point. Par contre, il est possible que d’ici 2017, l’Union européenne soit si abîmée dans ses difficultés qu’il sera possible à la droite "dure" de l’abandonner à son funeste destin… Par exemple, si le Royaume-Uni se trouve en train de sortir de l’Union européenne sous l’égide des Conservateurs britanniques.

Peut-on alors envisager deux ensembles, extrême gauche contre extrême droite face à un centre très faible ?

Christophe Bouillaud : Cela parait peu crédible lorsque l'on analyse l'électorat français, car lorsque l'on regarde sur la manière dont les personnes se positionnent sur l'axe droite-gauche, il y en a encore beaucoup au centre. Par ailleurs, ce phénomène supposerait un pôle d'extrême gauche puissant. Or aujourd'hui, il existe une extrême droite qui se développe, mais on voit mal l'extrême gauche se développer dans les années qui viennent. Elle est pour l'instant dans les limbes. Enfin, en France, nous ne sommes pas comme aux Etats-Unis sur des guerres culturelles, ou des positions radicales, autour de l'impôt par exemple.

Et si c’est une confrontation d'un parti populaire et potentiellement populiste FN ex-RPR face au reste …

Brice Teinturier : Ce scénario n’est pas éloigné du premier scénario... Il y a deux sensibilités au sein de la droite : la droite forte incarnée par un certain nombre de leaders et la droite chiraco-juppéiste avec Raffarin.

Dans le premier scénario, la recomposition a du sens. Il y aurait un bloc de Macron à Valls intégrant une partie LR. Une autre partie des LR ne suivrait pas cette ligne et irait vers une droite plus patriote, plus nationaliste, moins mondialiste, qui n’irait pas forcément vers le FN.

Pourrait-il n'y avoir qu'un seul bloc, le Centre, et non plus deux partis, qui conserverait des différences internes ? PS-Centre-LR réunis ?

Brice Teinturier : Ce serait un scénario transitoire avant le premier scénario où une partie de la droite n’irait pas encore rejoindre la gauche modérée et du centre et qui perdurait sur les schémas les plus traditionnels. Mais il n’y aurait pas de transformations profondes.

Christophe Bouillaud : Ce que vous décrivez semble être la situation actuelle. Jusqu'ici la Ve république était l'alternance entre la droite modérée et la gauche modérée, et le tiers-parti du FN n'a pour l'instant  pas réussi a accéder au pouvoir exécutif. Nous verrons dimanche prochain si seul contre tous il réussira à gagner des régions. Mais peut-être cela n'est-il pas possible. L'alliance de facto entre la droite modérée et la gauche modérée correspond un peu à la sociologie, avec d'un coté les gagnants de la mondialisation et de l'autre ceux que l'on considère comme les perdants.

Ce que l'on voit avec le Front Républicain pourrait donc en être les prémisses ?

Christophe Bouillaud : C'est contraint par le mode de scrutin. Si nous étions en scrutin proportionnel, il y aurait déjà une grande coalition droite-gauche, et il y aurait un parti d'extrême droite isolé, qui ne participerait pas aux affaires. On se retrouverait dans la même situation qu'aux Pays-Bas, avec une extrême droite qui fait 25/30% et ne peut pas participer au pouvoir. En France, nous serions dans la même situation avec le même mode de scrutin. Et avec le scrutin majoritaire à deux tours nous arrivons à un résultat assez similaire. Même si la droite et la gauche restent séparées, il y a une alliance de facto que le FN a, d'une certaine manière, raison de dénoncer.

Peut-on dire que LR ont tout intérêt à s'allier à long terme avec l'UDI pour des raisons de complémentarités géographiques de leurs bastions respectifs ?

Brice Teinturier : L’UDI implanté localement et LR peuvent être des partis complémentaires mais l'on peut tout démontrer et son contraire : c’est comme lorsque deux marques s’associent, soit  le discours accentue la différence pour justifier l’alliance soit c’est la synergie qui est mise en avant… Sur les zones géographiques, il faut regarder les logiques des zones urbaines et en mouvement et les zones rurales, économiquement appauvris.  Dans le premier bloc central d’une partie des LR et du PS en passant par l’UDI c’est une France des grandes métropoles urbaines inséré dans la mondialisation.

Un rapprochement des deux extrêmes est-il possible face au PS et LR ? Avec donc un clivage gauche/droite recomposé sur un clivage mondialistes vs souverainistes ?

Brice Teinturier : On retombe dans le premier scénario, avec seulement l’introduction du clivage modéré contre radicaux. Il y a peu de scénarios possibles en réalité. Soit c’est la superposition de plusieurs clivages : celui du clivage gauche/droite traditionnel, peuple vs élite, modérés vs radicaux et ouverts vs fermés … Tous ces clivages ne se superposent pas tous dans le premier scénario avec un bloc central droit populaire mais on retrouve quand même le clivage des tempéraments : modéré vs radicaux, le clivage populaire, les votes populaires vont vers le bloc FN et le Front de Gauche, celui de l’ouverture contre la fermeture.

Ce rapprochement serait d'ailleurs difficile à tenir au niveau des leaders. Le parcours, les valeurs, la culture politique d’un Jean-Luc Mélenchon sont aux antipodes de ceux de Marine Le Pen. Mais du point de vue des électorats il y a des passerelles. Il y a des transferts notamment entre la gauche populaire et le FN. Mais ce sont avant tout les électeurs LR/sarkozystes qui viennent alimenter l’électorat du FN : 2/3 des électeurs FN viennent de droite et 1/3 de gauche.

Christophe Bouillaud : C'est sans doute l'hypothèse la plus invraisemblable. Dans tous les pays européens, même en période de crise, la droite et la gauche n'arrivent pas à s'entendre. De la même manière qu'en Grèce, il n'y a pas d'alliance entre Aube Dorée et Syriza, vous n'aurez jamais d'alliance entre le Front national, Lutte Ouvrière, le NPA et le Front de gauche. C'est impossible : il faudrait qu'il se passe des choses vraiment extraordinaires pour que ces gens se mettent ensemble. L'alliance "rouge-brun", comme on pourrait la caricaturer, est structurellement infaisable. Il y a trop de différences idéologiques dans les partis et même dans les électorats. L'électorat du FN est plutôt, globalement un électorat qui était déjà de droite et qui se radicalise et qui n'est pas du tout internationaliste. De l'autre coté, l'extrême gauche a tout de même un fond internationaliste. Cette ligne de partage, entre nationalistes et internationalistes, est liée au niveau d'éducation : l'électeur d'extrême gauche, même s'il a un métier relativement modeste a déjà un rapport différent à la culture comparé à un électeur d'extrême droite.

Les tentatives en France de rassembler "les Républicains des deux rives" sont fantasmatiques et ne fonctionnent pas. Cela fonctionne d'autant moins bien que désormais le FN est quasiment propriétaire de l'enjeu antieuropéen, et de l'enjeu anti immigration. Les tentatives de Jean-Luc Mélenchon pour remettre la main sur le premier de ces enjeux arrivent trop tard pour récupérer l'électorat populaire. De toute façon, globalement, en Europe, il est plus facile et plus payant électoralement de dire du mal de l'Europe si l'on est un nationaliste, que si l'on est un internationaliste, parce c'est tout de même plus compliqué, la dialectique n’est jamais loin dans ce camp-là.

En conclusion, qu'est ce qui fait que le "tripartisme" n'est pas viable à long terme en Ve république ?

Christophe Bouillaud : On pourrait très bien avoir un modèle avec trois groupes de forces, s'il n'y avait pas la tendance à en exclure l'un des trois. L'exclusion de la troisième fait que l'on arrive à des situations où la représentation des citoyens n'est pas assurée, ou qu’elle est biaisée… On explique depuis des années à une partie des citoyens : "vous ne méritez pas d'être vraiment représentés, ou alors on est prêt à faire d'énormes sacrifices pour que les personnes pour lesquelles vous votez n'arrivent jamais au pouvoir, car les gens pour qui vous votez ne sont pas raisonnables." C'est plutôt cet aspect de la représentation des citoyens qui pose problème. Par ailleurs, le fait que la base des partis qui restent au pouvoir se rétrécit les force désormais à faire des alliances contre-nature. Ce qu'il se passe avec Estrosi en est le meilleur exemple. Un tel scénario d’une gauche obligée d’appeler à voter le maire de Nice pour faire barrage au FN n’aurait pas été crédible dans un roman de politique-fiction il y a encore cinq ans.

On traite le FN comme une force antirépublicaine et antidémocratique, mais il se trouve qu’il participe aux élections depuis des décennies, et qu’il est tellement légal qu’il reçoit même, comme les autres partis légaux ayant eu un certain suivi électoral aux législatives, de l’argent public pour vivre depuis des années. C’est d’ailleurs comme pour tout parti actuel sa principale ressource. Donc refuser qu'il participe pleinement au jeu politique n'est pas très raisonnable, ou alors, il aurait fallu l'interdire il y a très, très longtemps. Il y a par exemple en Allemagne des lois qui interdisent la création de partis qui seraient vraiment contre l'ordre constitutionnel allemand. Si un parti est créé outre-Rhin, il est censé respecter l'ordre constitutionnel allemand, et les services secrets allemands sont habilités à enquêter sur ce point : c'est bien plus clair – même si parfois les services secrets ont essayé de mouiller certains partis avec des infiltrés.

Dans notre situation actuelle, on s'enferme dans le ridicule : une des grandes mesures du FN pour lutter contre le terrorisme était la déchéance de nationalité, et ce sont probablement les ennemis jurés de ce même FN supposé être si subversif pour l’ordre établi qui vont peut-être la faire passer par une réforme constitutionnelle, ou plus simplement dans une loi. Ou il faut alors une loi ad hoc : "la famille Le Pen n'est pas républicaine et ne saurait participer à la vie politique." Une disposition nominative de ce type a existé en Italie dans la Constitution républicaine de 1948, interdisant aux descendants mâles de la famille royale de Savoie de rentrer en Italie. On pourrait faire une loi ad hoc du même genre en France (rires)…

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