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Le paludisme intéresse peu : parce qu’il concerne d’abord l’Afrique ?
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EDITO

Cette maladie peut pourtant être facilement prévenue et traitée, mais il faut des crédits pour le faire.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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On parle quelques fois du Sida, quasiment jamais du paludisme. Pourtant en 2010, il y a eu 216 millions de cas de paludisme dans plus cent pays, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS-.

L’indifférence de nos médias s’explique-t-elle parce que l’Europe n’est pas concernée ? 81% des cas et 91% des décès dus au paludisme sont en effet survenus en Afrique. Et le nombre des morts est important : 655 000 décès en 2010.

Pourtant, rappelle l’OMS, le paludisme est “une maladie qu’il est tout à fait possible de prévenir et de traiter. La preuve, “les taux de mortalité attribuables au paludisme ont baissé, depuis 2000, de plus de 25% au niveau mondial et de 33% dans la Région africaine de l’OMS.

Et alors que “le paludisme tue toujours un enfant par minute, on risque de voir les credits affectés à la lutte contre fléau diminuer sous l'effet de la crise économique.

Il existe des solutions comme les moustiquaires à imprégnation durable qui “sont l’un des moyens les moins onéreux et les plus efficaces de lutter contre le paludisme.

Les fonds internationaux destinés à la lutte antipaludique ont atteint 1,7 milliard de dollars en 2010 et 2 milliards en 2011, ce qui reste sensiblement en deçà des 5 à 6 milliards annuels nécessaires pour atteindre les cibles mondiales.” explique l’OMS, qui ajoute que “le financement de la lutte antipaludique subira une légère contraction en 2012 et 2013 et risque d’être ramené à 1,5 milliard de dollars par an d’ici 2015.

Outre la baisse des credits, il y a une autre menace : “Le problème de la résistance du moustique aux insecticides semble également s’aggraver (…) 45 pays ont constaté une résistance à l’une au moins des quatre classes d’insecticides utilisées pour la lutte antivectorielle, dont 27 en Afrique subsaharienne.

Il est donc temps de se mobiliser et d’agir pour éviter “de remettre en cause les réalisations obtenues au prix d’efforts considérables au cours de la dernière décennie.” Comme le souligne l’OMS.

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