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HEC, INSEAD, ESCP, meilleures formations d'Europe pour gagner beaucoup d'argent rapidement
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Zone franche

Les meilleures écoles de commerce et de management d'Europe sont françaises. Mais quel est donc le secret de leur réussite ?

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Croyez-le ou non, la France compte quelques unes des meilleures écoles de commerce et de management d'Europe (et carrément du monde pour certaines d'entre elles) !

Année après année, le classement du FinancialTimes, qui est un peu l'équivalent thématique du classement de Shanghai pour les universités ― vous savez bien, celui où nous sommes régulièrement humiliés ―, assure que HEC, l'INSEAD, l'ESSEC ou l'ESCP font la course en tête et laissent littéralement sur place leurs homologues des pays voisins...

C'est bien simple : s'il y avait un championnat d'Europe des business schools modelé sur celui du foot, la France serait l'Espagne et l'Angleterre serait, hum, l'Angleterre, ce pays étant à peu près aussi bien pourvu que le nôtre en centres de formation de porteurs d'attaché-cases en croco.

Le truc c'est que l’Angleterre, on s'y attend un peu, à les trouver là. Business school, attaché-case, c'est bien de l'anglais, non ? Bon OK, attaché-case, en fait, c'est du franglais mais vous voyez ce que je veux dire, ne jouez pas au plus malin...

Donc la France possède quelques une des meilleures écoles de commerce de la planète et même les deux premières toutes catégories pour le Vieux-Continent. Ah, ils font moins les malins, les Allemands, dont la star du genre, WHU, pointe timidement à la 20e place, à égalité avec l'EM Lyon, une école dont il faut pourtant vraiment être du sérail pour avoir entendu parler (ou être de Lyon, d'accord)...

Je ne veux pas faire de mauvais esprit, ou plutôt oui, je tiens absolument à en faire, mais il y a tout de même quelque chose d’un poil ironique à former des cadres sup de première division avant de les envoyer bosser dans des entreprises de second ordre. A moins bien entendu qu'ils n’imitent leurs cousins des centres de formation du foot et, diplôme en poche, se dépêchent de filer dans les pays où le talent managérial est davantage en demande...

Car enfin, si la France et l'Angleterre avaient vraiment les meilleurs managers du monde et les Allemands les pires, Peugeot s'appellerait Porsche et Rover Mercedes, non ?

Le truc, c’est qu’alors que l’on classe les universités sur la base de la qualité de leur recherche, leur densité de prix Nobel au mètre carré ou le nombre de publications de leurs ouailles dans les grandes revues scientifiques, c’est le salaire des diplômés et la rapidité de sa progression qui fait vibrer le jury du Financial Times. Ce qui, pour résumer, signifie qu’une business school haut de gamme est une business school qui fait gagner un maximum de pognon à ses élèves. Un MBA de l’INSEAD de Fontainebleau, par exemple, c’est 147 000 dollars par an dès la première année de boulot, par exemple.

A côté d’un doctorat en biologie marine de l’université de Bretagne occidentale (le smic, parfois moins), c’est sûr, ça en jette.

C'est bien le moins, direz-vous, compte tenu des frais de scolarité maousses qu’elles exigent en en contrepartie mais ça refroidit tout de même un peu question bénéfice pour le pays qui les héberge, ces top-écoles. Bah, pourquoi bouder son plaisir : nous avions déjà le plus grand nombre de millionnaires d’Europe, n'étions pas trop mal placés dans le classement Forbes des plus grandes fortunes mondiales et, en cette période où les raisons de chanter cocorico se font rares, c’est toujours ça de pris. Allez, je me ressers un peu de caviar...

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