Football : et le ballon d’or sera… un lutin latin !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Sport
Football : et le ballon d’or sera… un lutin latin !
©

Ballon d'or

Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Xavi sont les trois finalistes du Ballon d'or 2011. Soit un Argentin, un Portugais et un Espagnol. Ce qui confirme la domination, depuis une quinzaine d'années, des joueurs latins, plus techniques que les anglo-saxons.

Comme chaque année en décembre, le monde du football attend religieusement le nom du "Ballon d’or", trophée récompensant depuis 2007 le meilleur joueur du monde (le trophée ayant jusqu’en 1994 récompensé le meilleur joueur européen et de 1995 à 2006 le meilleur joueur évoluant dans un club européen). Les années se suivent et se ressemblent puisque, comme les deux années précédentes, ce sont trois joueurs évoluant dans la Liga (la première division espagnole) qui se retrouveront sur le podium avec les deux joueurs du Barça, Messi et Xavi, et le joueur du Real Madrid, Cristiano Ronaldo. Ceci montre bien la domination sans partage des clubs espagnols dont les effectifs sont aussi impressionnants que leurs déficits sont abyssaux. 

Cependant une constatation s’impose au-delà de la domination des joueurs évoluant dans les clubs espagnols : la domination, elle aussi sans partage, des joueurs latins face à leurs homologues du reste de la planète. En effet, depuis 2006 aucun joueur non latin n’a terminé sur le podium, l’argentin Lionel Messi réussissant l’exploit de figurer sur le podium les 5 dernières années (et certainement d’égaler cette année le record de Platini de trois ballons d’or gagnés en trois ans…) tandis que le portugais Cristiano Ronaldo sera monté sur le podium 4 fois lors des 5 dernières éditions (il fût barré l’an dernier par deux espagnols profitant de la brillante victoire de leur équipe lors du Mondial).

Il est loin le temps où les anglo-saxons dominaient l’Europe du football comme dans les années 70, où ces joueurs avaient gagné pendant onze années de suite le ballon d’or, avec pour seule exception la victoire du soviétique Blokhine en 1975 (permettez moi de compter le danois Simonsen parmi les anglo-saxons).

Fini "les "Allemands qui gagnent à la fin"

Le même phénomène est visible au niveau des trophées remportés par les équipes nationales (les clubs n’ayant plus, depuis l’arrêt Bosman, la moindre identité nationale à part le Barça dont l’identité est d’ailleurs plus régionale, donc catalane, que nationale). En effet, le dernier grand trophée (Coupe du Monde ou Euro) remporté par une équipe anglo-saxonne remonte à maintenant 16 ans avec la victoire de l’Allemagne à l’Euro 96. Depuis 16 ans, et à l’exception de l’épiphénomène Grec à l’Euro 2004, tous les titres ont été squattés par les équipes latines (deux doublés français et espagnols et une coupe du monde pour le Brésil et l’Italie). La célèbre phrase de l'attaquant anglais Gary Lineker qui disait que "le football est un sport qui se joue à onze et où, à la fin, ce sont toujours les allemands qui gagnent" a désormais beaucoup de plomb dans l’aile.

Ceci s’explique par le fait que les joueurs techniques ont pris le pouvoir sur les joueurs physiques, les lutins latins ayant pris leur revanche sur les costauds anglo-saxons à qui ils dament le pion depuis des années. Ceci explique certainement la mauvaise passe que traverse le football français qui recrute depuis des années des "grands-costauds-puissants", pour citer une expression de Laurent Blanc qui a fait scandale, tandis que nos voisins recrutent des joueurs vifs, techniques et intelligents (les 3 lauréats du Ballon d’or de cette année étant là pour le prouver). Et comme dans son histoire l’équipe de France a toujours été une équipe avant tout technique (les fameux "Brésiliens de l’Europe"), il y a manifestement une erreur de casting à laquelle il va falloir remédier (il y a maintenant cinq ans qu’un français n’est plus monté sur le podium).

Pour la victoire finale je mets mon billet sur Messi, la seconde place se jouant à mon avis à peu de choses entre Xavi et Ronaldo. And the winner is…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !