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Jérôme Chartier : "le succès du livre de François Fillon est le fruit de 3 ans de travail et marque une nouvelle étape pour la primaire"
©Reuters

Inattendu

Quelques semaines après sa publication seulement, le dernier ouvrage programmatique de François Fillon, "Faire", caracole en tête des meilleures ventes. Il est loin devant celui d'Alain Juppé, et son éditeur a annoncé que 52 000 exemplaires avaient déjà été vendus sur 58 000.

Jérôme Chartier

Jérôme Chartier

Jérôme Chartier est un homme politique français, actuel maire de Domont et député de la 7ème circonscription du Val d'Oise.

Il est notamment l'auteur d'un rapport sur la convergence fiscale franco-allemande. 

 

 

 

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Atlantico : Comment expliquez-vous cet engouement pour "Faire", le livre programmatique de françois Fillon?

Jérôme Chartier : Je dirai en souriant qu'il montre à quel point les Français ont envie de "Faire" !

Mais j'ai la conviction que ce succès salue la démarche d'un homme, qui est fondée sur son histoire unique dans la vie politique française. Elle s'appuie sur sa façon d'être comme sa façon de faire. Elle puise sa force dans son engagement profond pour son pays sans oublier sa liberté de ton et de parole qui lui sont si chers. Depuis trois ans, François Fillon a décidé de s'engager dans la primaire au plus près des Français et de leurs préoccupations. Il est allé les rencontrer, les écouter, les entendre. Il a voulu comprendre tout de leurs vies et de leurs contraintes, de leurs aspirations aussi.

Ce livre raconte l'histoire de ces rencontres et les leçons que Francois en tire, en ajoutant des parties plus personnelles. C'est un livre bien écrit, fait de vérités, de simplicité, de sincérité, et de propositions neuves, réalistes et concrètes. 

En choisissant ce titre, Francois Fillon a résumé l'immense attente qu'il a entendu monter de la France : oui, il faut faire, enfin !

C'est le défi qu'il se fixe en proposant un projet de redressement national auquel il associe une méthode de mise en œuvre concrète qui ne manquera pas d'être efficace. Il l'évoque d'ailleurs largement dans son livre. C'est vrai que c'est un livre qui n'est ni anecdotique, ni impudique. Mais au fond, si les Français apprécient à nouveau le sérieux et le profond en politique, n'est-ce pas là la meilleure nouvelle de la rentrée littéraire ?

Pourtant, l'ancien premier ministre reste dominé par ses concurrents à la primaire dans les sondages. Comment peut-il traduire ce succès, cette demande, en véritable poids politique ?

Depuis mars dernier, les enquêtes d'opinon montrent une vraie progression linéaire et constante de François Fillon pour tous les instituts et toutes les catégories de Français, qu'ils soient à droite, au centre, ou non. Certes les sondages reflètent l'air du temps à un moment donné mais cet "air du temps" prend en réalité des années à se construire.

Le livre de François est le fruit de trois ans de travail et le cheminement d'une longue construction personnelle. Il marque à mon sens une nouvelle étape dans le chemin qui le conduit à la primaire pour l'élection présidentielle. Je trouve qu'il présente un François Fillon particulièrement construit et solide dans ses convictions profondes comme dans sa compréhension des difficultés de la France d'aujourd'hui et des remèdes à ses maux. L'une de ses grandes forces est le temps qu'il a consacré depuis trois ans à aller comprendre et entendre les Français. Et c'est aujourd'hui le seul à disposer d'une telle connaissance, de cette richesse, ce que ce livre montre incontestablement. L'ouvrage va "cheminer" comme on dit, laissant le temps aux Français de découvrir celui qui sera dans un an candidat à la primaire. Dans six mois les premières intentions de vote crédibles pour la primaire seront publiées. Nous verrons alors qui sera en position de l'emporter.

François Fillon dénonce souvent la mise en scène de la politique, que ce soit par les journalistes, mais aussi par les hommes politiques. Dans une interview accordée à Gala, il évoque ses années "rebelles", et l'épisode où il a lancé une boule puante en salle d'étude. Cette dernière interview marque-t-elle un nouveau cap dans sa communication ? Comment peut-il fendre l'armure tout en restant dans sa conception de la dignité ?

François Fillon s'est toujours fait une certaine idée de la place de l'homme - la femme - politique dans l'espace médiatique comme dans la vie. A ses yeux, il doit prouver par sa capacité à proposer et à faire. Il n'est ni une rock star ni un habitué des pages people. Il doit accepter de se faire mieux connaître des Français lorsque la responsabilité qu'il souhaite assumer l'exige mais guère davantage, et surtout sans jamais tomber dans le show plutôt que le talk. Parler de lui, François est capable de surmonter sa pudeur naturelle pour dire celui qu'il est, comme il le fait à travers plusieurs chapitres de son livre. Mais il n'ira jamais au-delà de ce qu'il estime juste de faire, c'est vrai. Alors oui pour parler de ses passions, de sa vie de famille avec Pénélope mais il n'y laissera jamais la même place publique que lorsqu'il évoque sa passion pour son pays et ses idées pour réformer la France. Je crois que c'est très exactement ce qu'attendent les Français de leurs responsables politiques.

Les sondages montrent que les Français ne souhaitent pas rejouer en 2017 le match de 2012, entre Marine Le Pen, François Hollande, et Nicolas Sarkozy. Dans cette configuration, tous les scénarios sont possibles. Pourquoi François Fillon pourrait-il incarner cet homme nouveau ?

François Fillon est l'alliance de l'expérience et de la détermination. Il connaît les difficultés de réformer à chaque niveau d'administration en France puisqu'il est le seul des candidats à la primaire à en avoir un jour exercé chacune des responsabilités. Cela lui confère une connaissance profonde des blocages qui entravent le pays. Cela lui a permis de proposer des solutions crédibles, responsables et efficaces. En 2017, je sais qu'il sera le seul à vouloir et pouvoir transformer la France pour qu'elle devienne en dix ans la première nation en Europe. C'est la raison pour laquelle, au-delà de notre lien personnel, je suis totalement engagé à ses côtés parce que j'aime mon pays et que je veux lui donner le meilleur pour son avenir.

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