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La bête immonde a désormais un visage : celui de Maïtena Biraben !
©Capture écran/canal +

Enfin la vérité

On sait enfin à quoi ressemble le monstre. Voici son portrait.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La bête immonde a 48 ans. La bête immonde ressemble à une jolie femme. La bête immonde est une bête de télé. La bête immonde anime (depuis peu) le Grand Journal de Canal+. La bête immonde s’appelle Maïtena Biraben.

De savoir enfin qui est la bête immonde va nous soulager de beaucoup d’interrogations douloureuses, génératrices d’indicibles tourments. On pouvait penser qu’elle avait l’apparence du Yéti, vous savez : l'abominable homme des neiges que personne n’avait jamais vu. Certains estimaient qu’elle avait le visage grimaçant d’un Nicolas Sarkozy croisé par Photoshop avec Marine Le Pen. D’autres jugeaient qu’elle avait la forme d’une saucisse géante fabriquée avec la chair hachée de Houellebecq savamment mixée avec celles de Zemmour, Onfray et Finkielkraut. Bref, on ne savait pas au juste qui était la bête immonde. Ça pouvait être tout le monde et n’importe qui. Insupportable mystère.

Heureusement, Ô joie, maintenant on sait, on la connaît et on peut enfin la traquer et l’abattre. La bête immonde s’est montrée dans sa totale et transparente nudité, en déclarant au Grand Journal de Canal+ que “le FN était le premier parti de France” et qu’il tenait “un langage de vérité”. Et aussitôt le joli visage de Maïtena Biraben s’est mis à ressembler à celui d’une horrible gorgone. La bêtasphère entra en transe secouée de hoquets convulsifs. Du Monde aux Inrocks en passant par tous les réseaux sociaux (pas moins de 150 articles !) ce ne fût qu’un cri. Les heures les plus sombres de notre histoire étaient revenues ! La bête immonde aussi et elle fut identifiée comme ayant été récemment promue par Vincent Bolloré.

Et ça c’est une valeur nocive ajoutée et accablante. Bolloré est riche. Il est tout sauf de gauche. Propriétaire de Canal+, il a là-bas coupé de multiples têtes, dont il ne partageait pas les idées. Ce fut jugé monstrueux et génocidaire. Même François Hollande y alla de sa voix. Bolloré, en brute épaisse qu’il était, traita ça avec le plus grand mépris. Canal+ était à lui. Il n’allait quand même pas dépenser des millions pour se faire, tous les jours, cracher à la gueule, par ceux qu’il payait. Et c’est ainsi que Maïtena Biraben arriva aux commandes du Grand Journal. Les plus pointus des commentateurs de la bêtasphère firent observer que Mlle Biraben n’était qu’une créature de Bolloré. Et que la bête immonde, la vraie bête immonde avait le visage de l’homme d’affaire. Bolloré n’est pas tout à fait mon type de femme, je garde donc Maïtena Biraben.

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