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Des bars à sourire toutes dents dehors
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Un café, un sourire et l'addition

L'ordre national des chirurgiens dentistes monte au créneau contre les bars à sourire qui pullulent un peu partout en France. Selon eux, ces salons spécialisés dans le blanchiment des dents mettraient sérieusement en danger la santé de leurs clients. Les bars à sourire se défendent...

Victoria Krief

Victoria Krief

Victoria Krief est responsable de la communication pour les bars à sourire Magic Smile.

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Atlantico : L'ordre national des chirurgiens dentistes (ONCD) accuse les bars à sourire, ces salons spécialisés dans le blanchiment des dents, de mettre la santé de leurs clients en danger en utilisant du peroxyde d’hydrogène. Que répondez-vous à ces accusations ?

Victoria Krief : L’ordre des dentistes sait très bien ce que l’on utilise : nous n’avons pas du tout de peroxyde d’hydrogène dans nos produits. Il y a peut-être d’autres bars-à-sourire qui ne respectent pas la législation, ce n’est pas notre cas. Nous encourageons d’ailleurs les contrôles qui vont dans ce sens.

Le principe actif dans nos produits n’est pas le peroxyde, nous utilisons du perborate de sodium. Notre formule a été élaborée par un laboratoire français agréé par le ministère de la Santé. Nous n’aurions pas pu ouvrir une chaine de 80 magasins si nous n’avions pas eu de produits aux normes.

Cela fait maintenant deux ans que notre chaine de magasins est ouverte. En ce qui nous concerne, nous avons eu tous les contrôles nécessaires, que cela soit au niveau de la répression des fraudes, ou de l’AFFSAPS ou d’autres organismes de contrôle mandatés par l’ordre des dentistes. Nous sommes d'ailleurs assujettis à ces contrôles environ tous les trois mois par des huissiers mandatés par l’ordre.

L’ONCD affirme que l’utilisation du perborate serait un subterfuge, car il libèrerait du peroxyde d’hydrogène au contact de l’eau….

La formule que nous utilisons a été élaborée en fonction d’un dosage cosmétique. Notre perborate de sodium n’est pas concentré jusqu’à 30 ou 40%, ce qui pourrait libérer avec de la salive du peroxyde. Cela, l’ordre des dentistes en est très conscient, il est malhonnête de dire que cela libère quoi que ce soit sachant que nous utilisons un dosage cosmétique compris entre 0 et 5%.

Quand il fait un blanchiment, un dentiste utilise généralement une concentration de peroxyde d’hydrogène comprise entre 16 et 36 %.  Si cela n’est pas mettre en danger la santé de ces clients…

Si le produit en lui-même n’est pas un danger mais plutôt la dose injectée, qu’avez-vous prévu pour éviter les excès ?

Il faut savoir qu’une dent a un seuil au delà duquel elle ne pourra pas blanchir plus.Chaque client est reçu avec une fiche de suivi sur laquelle ils remplissent nom, prénom, date, teinte etc… La personne qui est « addict » aux dents blanches ne pourra pas revenir chez nous toutes les semaines.

En ce qui nous concerne, nous intervenons en surface. Nous alertons toujours le client sur le fait que cela soit un soin uniquement esthétique. Nous ne serons jamais aussi efficace qu’un dentiste.  Nous enlevons tout ce qui est du à l’alimentation et à la cigarette. En aucun cas, notre intervention va pénétrer la dentine. Contrairement aux dentistes qui utilisent du peroxyde, nous ne modifions pas la base naturelle de la dent.

Votre activité crée quand même un manque à gagner pour les dentistes…

Je ne pense pas du tout que cela génère un manque à gagner pour les dentistes. Depuis que l’on a développé l’activité du blanchiment dentaire, les dentistes reçoivent plus de clients car il y a beaucoup plus de demandes de blanchiment. C’est nous qui avons créé cette demande. Il y a donc un intérêt qui se développe pour les dentistes mais ils veulent le gâteau tout entier pour eux, sans laisser aucunes miettes aux autres.


Propos recueillis par Jean-Benoît Raynaud

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