Florence Aubenas indignée : la France ne reconnaît pas sa "part d'arabité"<!-- --> | Atlantico.fr
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La reporter Florence Aubenas a reclamé que l'on apprenne l'arabe à l'école.
La reporter Florence Aubenas a reclamé que l'on apprenne l'arabe à l'école.
©Reuters

Pensée égarée

La journaliste se mobilise pour réparer cette injustice. Dans les écoles on doit apprendre plus l'arabe, réclame-t-elle.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Florence Aubenas est sans doute la plus connue des journalistes françaises. Elle a été otage pendant six mois en Irak. Elle a écrit pour Libération, l'Obs et collabore aujourd'hui au Monde. Elle a reçu plusieurs prix et publié quelques livres dont certains ont fait un malheur.

C'est dire à quel point ses paroles portent et seront bien plus écoutées que celles d'un quelconque journaliste d'Oumma.com. Florence Aubenas a mal. Non pas à la France mais à la part arabe de la France.

Invitée par France Culture, elle a indiqué que l'arabe était la deuxième langue de notre pays. "Nous devons accepter notre part d'arabité" a-t-elle lancé. Florence Aubenas qui s'autorise le mot "arabité" ne verra donc aucun inconvénient à ce que l'on lui parle de "francité" et que l'on demande quelle est selon elle la "part de francité" de ceux en faveur de qui elle plaide.

Car dans ce domaine, depuis que le monde est le monde, depuis que l'immigration existe, c'est donnant-donnant. Fais un effort pour te rapprocher de moi et il me sera facile de faire un pas vers toi.... A l'appui de son exhortation, Florence Aubenas convoque l'exemple américain et là sa pensée égarée devient folle.

Aux Etats-Unis, dit-elle, des millions de personnes parlent espagnol, comme chez nous l'arabe, et ça ne pose aucun problème. La journaliste connaît peut-être quelque chose à l'Irak à la Syrie, mais rien aux Etats-Unis ! Ceux qui là-bas parlent espagnol viennent du Mexique, de Cuba et de Porto Rico : ils ont dans tous les sens du terme épousé l'Amérique. Leur "hispanité" (pour parler comme Florence Aubenas) se coule harmonieusement dans leur "américanité" bien plus grande. Ils sont patriotes, archi-patriotes et ne crachent pas sur la bannière étoilée. Je sais, c'est con d'aimer son pays...

Nous avons gardé le meilleur pour la fin. Florence Aubenas se désole qu'il y ait en France "16 000 élèves qui apprennent le chinois, et seulement 6 000 qui apprennent l'arabe". On comprend bien qu'elle souhaite l'inversion de ces chiffres. Mais peut-être pourrait-elle réfléchir un peu.

Apprendre le chinois c'est apprendre la langue de près de 2 milliards d'individus cultivés, modernes, dynamiques et travailleurs. C'est apprendre la langue de la bientôt première puissance mondiale. C'est se rapprocher d'un univers qui a donné au monde Confucius et Lao-Tseu. C'est regarder vers l'avenir.

Apprendre l'arabe c'est certainement bien aussi. Mais est-ce qu'on croit que pour un jeune Français l'avenir du monde se situe en Irak, en Syrie, ou du côté de la Courneuve ? Florence Aubenas pense-t-elle que l'islamisme galopant et meurtrier peut développer une appétence quelconque pour un monde englouti, hélas, dans une marée de sang ? Il est vrai que de nombreux jeunes Français partent pour ces régions là. Mais eux ce n'est pas pour apprendre l'arabe. Ils le connaissent déjà.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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