Quand une société sud-coréenne propose de cloner votre animal défunt en un clin d'œil <!-- --> | Atlantico.fr
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Sooam est essentiellement sollicitée par des personnes fortunées originaires d'Asie et des Etats-Unis.
Sooam est essentiellement sollicitée par des personnes fortunées originaires d'Asie et des Etats-Unis.
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Copie conforme

Depuis la création de sa société en 2006, Hwang Woo-suk est parvenu à cloner 500 chiens, mais aussi des animaux tels que des vaches ou des cochons pour des projets de recherche.

Si en Europe, le clonage des animaux a été fermement interdit par une nouvelle directive du Parlement, une société sud-coréenne se livre ouvertement à cette pratique. Fondée il y a bientôt dix ans par le professeur Hwang Woo-suk, la société Sooam a quasiment pignon sur rue et fascine les médias du monde entier. "Quand votre chien meurt, ne le congelez pas ! Enveloppez-le dans une serviette et mettez-le au frigo. Vous avez environ cinq jours pour prélever ses cellules" explique son site Internet.

De la peau est tout d'abord prélevée sur l'animal, afin d'envoyer un échantillon à la société Sooam. Celle-ci en extrait des cellules, qui sont ensuite injectées dans des œufs issus des ovaires d'une chienne donneuse. Les œufs alors sont réimplantés dans l'utérus d'une chienne mère porteuse qui fera naître l'animal. Une vidéo impressionante publiée sur le site Business Insider explique ce processus en quelques minutes.

Essentiellement sollicitée par des personnes fortunées originaires d'Asie et des Etats-Unis, Sooam propose à ses clients de mettre au monde une copie conforme de leur animal de compagnie décédé, moyennant un chèque d'environ 100 000 dollars (80 000 euros).

Hwang Woo-suk a construit sa renommée médiatique il y a dix ans, après avoir annoncé la production de cellules-souches à partir d’embryons humains clonés, puis un an plus tard, en affirmant avoir obtenu 11 lignées de cellules-souches embryonnaires par clonage. 

Depuis la création de sa société en 2006, Hwang Woo-suk  est parvenu à cloner 500 chiens, mais aussi des animaux tels que des vaches ou des cochons pour des projets de recherche.

Mais ce succès médiatique et une activité si lucrative ont toutefois un prix : conchié par ses anciens confrères, Hwang  a été exclu de la communauté scientifique en 2005, après avoir été accusé de fraude. Ce denier aurait rémunéré certaines de ses étudiantes et collaboratrices en tant que donneuses pour leurs ovocytes. 

Malgré un coup sévère porté à sa réputation, Hwang Woo-suk ne perd pas la face, bien au contraire : son entreprise a récemment finalisé un accord avec la police nationale coréenne afin de lui livrer d’ici l'année prochaine des dizaines de chiens clonés connus pour leur efficacité lors des interventions :  Ces cellules proviendront de golden retrievers, épagneuls, bergers allemands ou encore de malinois.

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