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Le sexe a le pouvoir... et vice versa !
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Tous des bêtes

Dans l'ouvrage "La sexualité, que d'histoires!", Michel Cymes relate anecdotes croustillantes et insolites sur des personnages célèbres et sur l'histoire du sexe. Extraits du chapitre "Sexe et pouvoir". (2/2)

Michel Cymes

Michel Cymes

Michel Cymes est un médecin français, chirurgien spécialisé dans l'ORL. Il est connu pour ses activités d'animateur de télévision et de radio, notamment pour l'émission qu'il présente avec Marina Carrère d'Encausse et Benoît Thévenet, Le Magazine de la Santé.

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Selon Henry Kissinger, homme politique américain ayant notamment reçu le prix Nobel de la paix en 1973, « le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême ». Mais pourquoi cela ? Sans doute parce que nous entrons dans un cercle vicieux : les femmes sont attirées par le mâle dominant, comme la femelle l’est par celui qui optimise les chances de transmettre un bon patrimoine génétique à sa descendance… Et, dans le même temps, l’homme de pouvoir estime que rien ni personne ne peut lui résister. D’ailleurs, le Larousse définit aussi le pouvoir comme étant « l’ascendant de quelqu’un ou quelque chose sur quelqu’un ».

Pour éviter la caricature, arrêtons-nous un instant sur ce qui attire les femmes et ce que veulent les hommes. En matière de séduction, la femme préfère sans doute l’homme qui dégage quelque chose à la pure beauté plastique. Un sourire fascinant, un regard envoûtant, un poème ravageur… Il n’en faut pas plus pour qu’une femme tombe sous le charme. S’il a le charisme, cela lui donne de l’allure. La notoriété provoque ainsi une sorte d’appel d’air et multiplie les occasions pour un homme. Il n’y a qu’à voir les milliers de lettres qu’Hitler a reçues. Des lettres d’amour plus enflammées les unes que les autres, et toujours plus nombreuses à mesure que son succès grandissait. Du côté des hommes, le psychanalyste Jean-Pierre Friedman estime que « sexe masculin et désir de domination vont ensemble ». Ainsi, sexe et pouvoir empruntent « le même faisceau libidinal ». Pour résumer, les femmes voient les hommes de pouvoir comme des demi-dieux et, pour ces derniers, conquérir les femmes et le pouvoir revient à la reconnaissance ultime, la quadrature du cercle.

À l’inverse, on a bien ri d’un roi incapable d’assumer une érection douloureuse du fait d’un phimosis. Louis XVI préférait ainsi de longues nuits de sommeil à la bagatelle !

D’autres thèses ont été avancées pour tenter d’expliquer l’attrait des hommes de pouvoir pour le sexe. L’une d’elles suppose que, si ces hommes passent le plus clair de leur temps à travailler, parfois plus de 15 heures par jour, loin de leur foyer, ils ne bénéficient pas d’un équilibre affectif et peuvent chercher à compenser le stress induit par une sexualité hors norme. Autre tentative d’explication avancée dans la presse : un homme de pouvoir souhaitant avant tout devenir une personnalité, il emprunte les codes de la star aimée du public en multipliant les aventures. Ces femmes d’un soir deviendraient donc les avatars des fans de la rock-star.

Mais, au-delà de cette sexualité débordante, l’Histoire retient parfois qu’elle flirte avec la violence et le crime. C’est le cas de Mussolini quand il déclare que « la foule, comme les femmes, est faite pour être violée », une règle atroce qu’il aurait lui-même appliquée. D’autres auraient également franchi la limite du « consentement mutuel » en assouvissant leurs pulsions perverses ou leur besoin pathologique de sexe, usant et abusant des privilèges de leur position. Dans ce cas, il faut être prudent. Il s’agit d’une maladie qui n’a aucun rapport avec le pouvoir et que l’on ne trouve pas davantage chez les hommes politiques que dans le reste de la société. En revanche, comme tout le monde, le mâle dominant doit savoir se dominer.

Extraits de La sexualité, que d'histoires!, Editions du Chêne (2 novembre 2011)

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