Incendie de la rue Myrha : Esther Benbassa tout feu, tout flamme…<!-- --> | Atlantico.fr
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"La sénatrice EELV sélectionne ceux qui ont droit à sa compassion."
"La sénatrice EELV sélectionne ceux qui ont droit à sa compassion."
©Reuters

Les pauvres...

La sénatrice EELV est soucieuse de la misère du monde. Et la misère de sa pensée ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Esther Benbassa a un cœur gros comme ça. Mais il est difficile d'y trouver une place tant il a accueilli de migrants, d'immigrés et de victimes de l'islamophobie. Car elle sélectionne ceux qui ont droit à sa compassion. Et elle en fait de même s'agissant de ceux à qui elle réserve ses indignations.

Mme Benbassa déteste le capitalisme, les riches, Israël en particulier et l'Occident en général. Mais elle est aussi capable d'amour. Elle a souffert quand Leonarda a été renvoyée au Kosovo. "Une rafle qui rappelle les heures sombres etc…" Elle a du penser que Mitrovica était le nouveau nom d'Auschwitz. Elle pleure quand des migrants meurent dans le tunnel sous la Manche. Pourquoi les empêche-t-on de prendre l'Eurostar comme tout le monde ? Et son cœur saigne quand elle pense à Gaza "prison à ciel ouvert etc..."

C'est pourquoi dès qu'a été connue la nouvelle de l'incendie de la rue Myrha elle a bondi. D’où son tweet bouleversant : "La pauvreté oubliée. Paris-misère". Elle doit certainement disposer d'informations précises pour affirmer ainsi que les victimes de la rue Myrha sont mortes parce que pauvres. L'incendiaire, enfin le suspect, interrogé par la police va-t-il abonder dans son sens.

Mais on comprend le raisonnement de Mme Benbassa : les hôtels particuliers de Neuilly et les immeubles haussmanniens de l'avenue Foch brûlent rarement. Ceux qui y habitent n'ont guère en effet pour habitude d incendier les poubelles, de mettre le feu à des papiers dans les cages d’escalier.

Broutilles que tout cela. L'essentiel est que des pauvres soient morts. Des pauvres d'origine immigrée (il suffit de connaître la rue Myrha). Ces cadavres-là sont, aux yeux de Mme Benbassa, autant d'accusations contre les racistes et xénophobes que nous sommes.

Il arrive que des êtres humains meurent noyés par dizaines comme lors de la rupture des digues à La Faute-sur-Mer. On n'a pas entendu Esther Benbassa. Elle ne raffole pas des victimes atteintes de leucodermie. Il arrive qu'un homme soit décapité dans l'Isère. On n'a pas entendu Esther Benbassa. La victime était un leucoderme. Mais c'est surtout son bourreau qui posait problème : il appartient à une minorité souffrante que la sénatrice entend protéger contre toute stigmatisation. Madame Benbassa est écolo. Elle boit certainement du thé vert issu du commerce équitable. Certains y ajoutent du sucre. Elle, elle y met de la haine.

P.S. Mauvaise pioche pour Mme Benbassa. L'incendiaire présumé appartient à la diversité qu'elle porte dans son cœur. On attend son prochain tweet. 

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