L'analyse du plus vieil ossement de main jamais découvert remet en cause les origines de la dextérité de l'homme moderne<!-- --> | Atlantico.fr
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L'analyse de cet os a été réalisée par l'équipe de Manuel Dominguez-Rodrigo, de l'institut de l'évolution en Afrique, à Madrid.
L'analyse de cet os a été réalisée par l'équipe de Manuel Dominguez-Rodrigo, de l'institut de l'évolution en Afrique, à Madrid.
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Arbre généalogique

Cette découverte suggère que des espèces voisines de l'Homo sapiens avaient déjà engagé leur transition vers la vie terrestre il y a 1,8 million d'années.

La découverte d'un ossement d'auriculaire vieux de 1,8 millions d'années fait croire aux spécialistes que la main de l'homme moderne a évolué bien plus rapidement que nous ne le supposions jusqu'à aujourd'hui. Si ce dernier était pour l'utilisation d'outils, il l'était vraisemblablement moins pour escalader les arbres et se déplacer avec agilité. Découvert dans les gorges d'Olduvai en Tanzanie, cet ossement semblable à celui d'une main d'homme moderne est le plus ancien jamaisidentifiét, et fait remonter les origines de nos capacités de dextérité à près de 400 000 ans. 

"Cela constitue pour nous un élément solide, qui alimente l'hypothèse selon laquelle il y a près de 2 millions d'années, nos premiers ancêtres ont perdu les caractéristiques anatomiques qui leurs permettaient dans le passé de grimper dans les arbres" explique Brian Richmond de l'American Museum of Natural History, à New York.

Cette découverte suggère ainsi que des espèces voisines de l'Homo sapiens avaient déjà engagé leur transition vers la vie terrestre il y a 1,8 millions d'années, et parvenaient toujours à cohabiter avec Homo abilis et Australopithecus boisei, de plus petite taille, tous deux encore capables de grimper dans les arbres. 

"Cet os appartenait à quelqu'un qui ne passait pas une seule minute de son temps dans les arbres" explique Manuel Dominguez-Rodrigo de l'institut de l'évolution en Afrique, à Madrid, dont l'équipe de chercheurs a analysé cet ossement. Le fait de se suspendre à des branches d'arbre avait pour effet, sur le long terme, d'incurver ce type d'os depuis la base de son articulation, alors que chez l'homme moderne (comme dans ce cas précis), l'os est droit. 

Mais selon richard Potts, du Smithsonian Human Origins Program à Washington, la découverte d'un seul et unique ossement ne constitue pas une preuve suffisante pour affirmer que la main dont il provient ressemblait effectivement à celle de l'homme moderne, bien que la différente avec Australopithecus (proche du singe) soit clairement établie. 

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