Comment les entrepreneurs français parviennent à faire de la production, du service, de l’inventivité nationale, leur valeur ajoutée

Le premier semestre aura été centré sur des sujets frais, sympathiques, de ceux qui incitent à la liesse. Puis, il y a eu le cas de la Grèce. Désormais sans graisse et dans une situation tellement dramatique, qu’il faut s’attendre à reprendre la série à épisode dans les 9 mois qui viennent, si ce n’est avant. Le constat d’une Europe bâtie trop vite, et qui aurait dû faire une place plus forte à ses pays socles, et prévoir une intégration plus lourde du pouvoir politique et décisionnel. Mais la technocratie l’a emporté, car la nature a horreur du vide et les gouffres budgétaires adorent être emplis de dépenses inutiles.

Dans le même temps, les entrepreneurs qui étaient notamment en Asie ces derniers temps, auront pu remarquer que ces pays (Hong Kong, Singapour..) accordaient à peine quelques lignes à l’actualité grecque, tant la poussière représentée par 0.5% du PIB leur paraissait d’un poids "communal" !

Face à cette internationalisation les nationalismes prennent du poids. Soit pour de mauvaises raisons et par de mauvais chemins. Mais également, et ce sera ma note positive d’été, par des initiatives rafraichissantes.

La rentrée sera très made in France et cela fait plaisir. Le côté désuet et un brin ridicule aux entournures de notre Montebourg national, a finalement donné ou redonné la fierté à ceux qui pensent que notre pays a des atouts, trop souvent gâchés par les seuls politiques. Ceux dont je parle sont les entrepreneurs français, qui font de la production, du service, de l’inventivité nationale, leur valeur ajoutée sur un marché pour qui le low-cost, maquillé sous une burka répondant au doux nom de pouvoir d’achat, est en fait la charia de l’activité économique. Une dictature qui tue. Qui tue les meilleurs. Cherchez un ouvrier qualifié dans le textile. Un jean’s 100% made in France, un costume français à 100%. Une production d’outils réalisés en France. Une voiture ? Et pourtant des milliers se battent pour cela et le monde semble vouloir le faire savoir. Le monde des entrepreneurs et de quelques politiques.

En vrac, et je vous en parlerai en détails depuis NYC et Miami pour l’un et depuis les USA pour les autres, dans les semaines à venir. Le Best Of France. New York le 26 Septembre. Ouvert par Fabius, le premier ministre des affaires étrangères à vouloir parler la langue économique aussi bien que la langue diplomatique. Enfin ! Deux conseillers du commerce extérieurs (les CCE), français installés aux USA ont lancé en 2013 un Best Of France très culinaire. Notre point fort. Ils récidivent cette année et élargissent à la Tech, le Fashion (habituez-vous aux anglicismes je vais forcer cette été), et bien d’autres, en colonisant Times Square, rien que cela. Et sur 3 blocs au nord. De la folie. Pendant 2 jours le drapeau US perdra ses étoiles pour faire briller les nôtres, la grosse rayure s’efface pour la ligne fine de la marinière. Rod Kukurudz et Paul Bensabat, sont des héros. Il faut les rejoindre.

Puis dans un élan amoureux, Yves Jégo et Arnaud Montebourg font une ode au made in France à Reims, donc arrosée, le 10 septembre. BFM et Jean Jacques Bourdin vont y faire vibrer la bande FM en bleu blanc et rouge. Le centre et la gauche seront donc à la droite des entrepreneurs. Du jamais vu. Aussi étrange et bienvenu que l’alliance du député d’Angers (PS) et du sénateur (républicain) qui se sont entendus à merveille pour obtenir le label french tech à la ville et sa cité des objets connectés. Si les politiques comprennent que la France mérite bien une danse Trans-partisane, alors je vais partir en congés des étoiles dans les yeux et l’espoir chevillé au corps. Seraient-ils capables de nous surprendre ? Suite lundi prochain.