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Pourquoi les marchés boursiers pourraient connaître une hausse d’été
©Reuters

Editorial

Les marchés boursiers pourraient bien renouer avec leur traditionnelle hausse estivale. Le compromis, certes fragile, trouvé avec la Grèce, et l'accord conclu avec l'Iran, ont rassuré les bourses.

Michel Garibal

Michel Garibal

Michel Garibal , journaliste, a fait une grande partie de sa carrière à la radio, sur France Inter, et dans la presse écrite, aux Échos et au Figaro Magazine.

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Les marchés boursiers vont-ils renouer avec la traditionnelle hausse d’été qui paraissait devoir leur échapper il y a seulement quelques semaines ? En quelques jours, le climat a radicalement changé avec deux événements pacificateurs des tensions internationales. Le premier est le compromis intervenu dans la crise grecque après d’homériques négociations. Certes, tout n’est pas réglé et la communauté européenne va continuer encore longtemps d’assister ce turbulent pays membre. Mais le saut dans l’inconnu qu’aurait provoqué la sortie de l’euro a été évité, faisant disparaître cette peur du vide qui est l’angoisse majeure des boursiers. La Banque centrale européenne a déjà pris deux mesures immédiates pour montrer qu’elle n’entendait pas déroger à son devoir d’assistance, en accordant un prêt de sept milliards d’euros pour qu’Athènes puisse faire face aux échéances immédiates tandis que le plafond de l’aide aux banques a été relevé.

Pourtant, l’événement le plus important est sans doute l’accord nucléaire conclu avec l’Iran après douze années de laborieuses négociations car il va permettre le retour de ce pays de quatre-vingt millions d’habitants sur la scène internationale où la deuxième économie du Proche-Orient pourrait jouer un rôle stabilisateur dans cette région déchirée par les  conflits tout en devenant un élément moteur du développement économique avec la levée d’un embargo paralysant. L’Iran va devenir un véritable « aspirateur de croissance » qui constitue opportunément une manne pour les grandes entreprises françaises qui se préparaient depuis des mois à son  retour. De plus, les énormes ressources pétrolières et gazeuses pourraient faire repartir à la baisse les  cours de l’or noir  qui avaient opéré un rebond à la hausse depuis mars après la forte chute de l’an  dernier, en passant de 45 à 60 dollars le baril. Depuis la conclusion de l’accord, les cours du brut ont commencé à se replier.

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la Réserve fédérale des Etats-Unis a laissé entendre  qu’elle  continuait  de prendre son  temps  avant d’engager un processus de remontée des taux d’intérêt qui est toujours à l’ordre du jour sans que la date en soit encore fixée. De son côté la Banque centrale européenne appuiera ce mouvement en maintenant  sa politique d’abondance des liquidités afin de favoriser la croissance qui est revenue dans la zone euro.

Dans ce contexte, les signes de ralentissement  économique qui étaient apparus aux Etats-Unis pourraient se dissiper, car la  confiance est toujours là outre-Atlantique, alors que les résultats semestriels des entreprises sont pour l’instant supérieurs aux attentes dans plus de soixante-dix pour cent des cas, ce qui explique l’envolée du Nasdaq à un record absolu.

En Europe, les marchés sont  en passe de surmonter le trou d’air qui les a frappés au moment  de la crise grecque et de reprendre le mouvement de hausse interrompu pendant quatre mois.

Ils saluent aussi l’amélioration de l’environnement en faveur des entreprises que l’on constate aussi bien en Allemagne, en Grande-Bretagne, mais aussi en Espagne ou en Italie. En revanche, du côté français, c’est le statu quo. On aurait pu attendre que, porté par les derniers accords sur la Grèce et l’Iran, François Hollande lance de nouveaux projets pour stimuler une  conjoncture qui reste molle, et qu’il amorce ce déverrouillage réclamé à cors et à cris par les milieux économiques. Au cours de sa conférence de presse il  s’est borné à constater que la reprise était là, sans vouloir prendre la moindre initiative pour améliorer le fonctionnement de l’économie, afin de ne pas réveiller l’hostilité au sein de sa majorité par des réformes qui fâchent, alors que toute sa stratégie consiste à organiser la meilleure rampe de lancement à gauche pour sa réélection dans deux ans. 

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