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Du saugrenu au choquant, 10 exemples inattendus de l’impact de la crise sur le quotidien des Grecs
©Reuters

Effet Kisscool

Le bras de fer entre Athènes et ses créanciers paralyse la vie quotidienne des Grecs avec des répercussions parfois ubuesques voire tragiques.

Alors que le maintien de la Grèce au sein de la zone euro n'est pas encore acté, les habitants font face à des problèmes du quotidien très lourds.

1 - Les Grecs sont cloués au sol

Plus de sous dans les caisses ? Et bien, tant pis pour eux. 35 compagnies aériennes ont décidé de ne plus accepter les cartes de crédit grecques en raison de la fermeture des banques. De la même façon, la plupart des agences de voyage du pays ne proposent plus de billets aux citoyens grecs. Ainsi, même si les frontières sont toujours ouvertes, la seule façon de prendre l'avion est d'utiliser une carte étrangère. Toujours à l'affût du bon coup, le PDG de la compagnie low-cost Ryanair, a décidé de d'autoriser exceptionnellement le paiement en argent liquide pour les voyages en Grèce. Encore faut-il que les Grecs puissent sortir suffisamment d'argent…

2 – Le pays fait face à une pénurie de papier toilette… qui n'est pourtant pas loin

Au début de l'année, lors des élections législative et de la victoire de Syriza, une femme politique grecque, partisane de l'austérité, avait prévenu ses compatriotes : "Faîtes vos réserves de papier toilette !" Si la sortie pouvait faire sourire, elle n'amuse plus personne car la plupart des biens de première nécessité manquent désormais dans les magasins. Et le pire, c'est que les entrepôts du Pirée sont plein à craquer de ces produits ! le problème, c'est que les acheteurs grecs ne peuvent plus payer ces importations, qui restent donc bien cachées.  

3 – les villas sont bradées

C'est le moment de faire des affaires. Depuis 2011, le prix de l'immobilier a chuté de 30% notamment dans les magnifiques îles grecques. Alors forcément, les acheteurs venus d'Europe, d'Asie et du Moyen-Orient sont de plus en plus nombreux à chercher la perle rare sur Mykonos ou Santorin.



4 – Une compagnie suisse confie 10 000 euros à ses pilotes  

On n'est jamais trop prudent. C'est probablement le raisonnement de la compagnie aérienne suisse Edelweiss Air qui a confié 10 000 euros en liquide à ses pilotes qui partent pour la Grèce. Evidemment, ce n'est pas pour le tourisme mais tout simplement pour payer les frais puisque le cash est devenu roi : kérosène, taxe d'atterrissage ou encore maintenance, tout sera réglé en argent liquide pour éviter de laisser l'avion sur place.

5 – La recrudescence du Sida

C'est une des faces sombres de la crise en Grèce : le nombre de contaminations par le virus d'immuno-déficience humaine (VIH), à l'origine du SIDA, a explosé dans le pays depuis 2010. Le nombre de séropositifs a pratiquement doublé passant de 5.39 pour 100.000 personnes à 10.7 pour 100.000. En cause, une hausse du nombre  d'héroïnomanes et la baisse des subventions publiques dans la prévention.

6 – La crise bouscule le voisin albanais

Faute d'argent et de travail, les immigrés illégaux retournent dans leur pays. En l'occurrence, ce sont les travailleurs albanais qui doivent faire demi-tour. Environ 180 000 d'entre eux sont repartis chez eux sans un sou, malheureusement grossir le taux de chômage élevé dans pays pauvre. Un pays que Angela Merkel souhaite d'ailleurs intégrer dans l'Europe…

7 – la ruée vers les passeports

Le Grexit pourrait bien entraîner une exode massive des Grecs et les files des administrations sont devenues aussi longues que celles des banques. Comme le signalait le Figaro, les demandes de passeport sont en hausse depuis quelques semaines et cela ne devrait pas se tarir rapidement…



8 – Les footballeurs ont la tête ailleurs

Championne d'Europe en 2004, la Grèce a fait son temps. Si le pays accueille en ce moment le championnat d'Europe des moins  de 19 ans (où la France est en demi-finale), l'équipe nationale sombre totalement depuis plusieurs mois. Dans le classement FIFA, la Grèce ne pointe qu'à la 44ème place, derrière l'Iran ou le Costa-Rica. En juin dernier, elle a perdu deux matchs contre les Iles Féroé (74ème au classement), une honte pour de nombreux commentateurs.

9 – La situation des migrants syriens inquiète

Pendant que le gouvernement tente de maintenir le pays dans la zone euro, on en oublierait presque que la Grèce est la principale porte d'entrée des migrants syriens partis depuis la Turquie. Réfugiés politiques, beaucoup tentent de rejoindre le reste de l'Europe mais doivent, en théorie, rester sur le sol grec. Et le conflit politique amoindrit chaque jour un peu plus les aides fournies. Certaines ONG sont mêmes prêtes à intervenir en cas de Grexit.  

10 - Pas touche au grec sur les billets 

EYPΩ, cela signifie Euro et il est sur tous les billets. C'était d'ailleurs une réclamation des Grecs en entrant dans la zone euro. Et c'était déjà un point de crispation avec l'Allemagne qui avait fini par céder, comme le rapporte Slate. Même si le Grexit était validé, il faudrait des années avant que les billets ne soient réimprimés. Le grec va donc rester (un peu) en Europe.

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