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Guide pratique pour financer son entreprise : comment trouver des "business angels"
©Reuters

Bonnes feuilles

Voici les différentes sources de financement auxquelles vous pouvez faire appel (crowdfunding, business angel, capitaux-risqueurs, prêts d'honneur, prêts participatifs, financement bancaire, aides et subventions) présentées de manière simple et opérationnelle. Extrait de "Guide pratique pour financer son entreprise", de Jean-Marc Tariant et Céline Boulanger, publié chez Eyrolles Editions (1/2).

Céline Boulanger

Céline Boulanger

Céline Boulanger dirige le cabinet CGP Entreprises, spécialisé dans l'optimisation et la sécurisation du recours aux aides et dispositifs de financement public. Elle est diplômée de l'Institut Supérieur de Gestion de Paris et de l'Université de Rennes 1. Elle a travaillé auparavant dans une agence de développement économique.

 

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Jean-Marc Tariant

Jean-Marc Tariant

Jean-Marc Tariant dirige le cabinet Finance & Stratégie, spécialisé dans le financement et la reprise-cession d'entreprises. Il est diplômé d'expertise-comptable et du MBA de l'EM Lyon. Il a été auparavant directeur d'agence bancaire au CCF-HSBC, puis délégué régional de la BDPME-OSEO et directeur de participations dans une société de capital-risque.

 

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Qu’est-ce que c’est ?

La traduction littérale du terme « business angel » est « ange des affaires ». Dans les faits, les business angels sont des personnes physiques qui souhaitent investir une partie de leur argent au capital de petites sociétés, non cotées en Bourse. Nombre d’entre eux étant fortement fiscalisés, ils ont pour premier objectif de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu (IRPP) ou sur la fortune (ISF) lors de leur investissement.

Leur objectif à terme est de récupérer le capital investi et de réaliser une plusvalue lors de la revente de leur participation, exactement comme les sociétés de capital-risque. Ce sont la plupart du temps des cadres ou dirigeants d’entreprise en activité ou en retraite.

Les business angels peuvent investir seuls ou à plusieurs, à titre personnel ou par le biais de sociétés d’investissement. En plus de leur apport en capital, ils contribuent au développement des entreprises dans lesquelles ils investissent, en faisant bénéficier les dirigeants de leur compétence et de leur réseau d’affaires.

Ils n’ont pas vocation à être majoritaires et limitent généralement leur participation dans une fourchette comprise entre 10 et 30 % du capital de la société dans laquelle ils investissent.

Chiffres clés

En 2013, les membres des réseaux adhérents à France Angels ont investi dans l’Hexagone 41 millions d’euros dans 370 entreprises. L’intervention des business angels a permis de multiplier par presque trois le montant global investi, soit un total de 120 millions d’euros, du fait de l’effet de levier « crédit ».

L’investissement moyen par entreprise s’est élevé à 132 000 euros.

Le nombre de business angels au sein des réseaux a progressé de 41 % lors du second semestre 2014.

Depuis 2010, les business angels ont financé plus de 1 500 entreprises pour un montant global dépassant 200 millions d’euros.

L’association France Angels fédère les réseaux de business angels au niveau national. Elle rassemble actuellement plus de 4 300 business angels regroupés au sein de 82 réseaux locaux.


(...)

Quels sont les différents types de business angels ?

Il existe trois catégories de business angels :

– Les investisseurs occasionnels n’adhèrent en règle générale à aucune association et ne cherchent pas à professionnaliser leur démarche. De par leur statut ou leur notoriété, ils sont davantage dans une logique de réponse à des sollicitations et d’accompagnement de projets qui nécessitent un appui de leur part.

– Les investisseurs réguliers investissant à titre personnel au capital de petites sociétés sont le plus souvent adhérents d’une ou plusieurs associations de business angels et « chassent » les dossiers susceptibles de les intéresser collectivement.

– Les investisseurs réguliers investissant via une société d’investissement regroupant plusieurs business angels ont pour objectif de professionnaliser leur démarche et de peser davantage dans les sociétés dans lesquelles ils interviennent en regroupant leurs investissements.

Opérer en association ou en société permet aux business angels de répartir leur risque sur plusieurs sociétés, de partager les points de vue lors de l’analyse des dossiers et de bénéficier d’une meilleure visibilité pour « sourcer » les projets. C’est le cas notamment des business angels qui interviennent via une « CIGALES », ou « Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Épargne Solidaire ». (...)

Comment les contacter ?

Il existe de très nombreuses associations de business angels en France qui regroupent parfois jusqu’à plusieurs centaines d’adhérents. Elles sont pour la plupart adhérentes au réseau France Angels. Sur le site Internet de cette entité, vous trouverez un grand nombre d’informations, ainsi qu’un annuaire de toutes les associations adhérentes (www.franceangels.org/).

Enfin, les différents acteurs qui accompagnent les chefs d’entreprises, à savoir les compagnies consulaires, les syndicats professionnels, les expertscomptables, les conseils financiers, les avocats, les notaires, les assureurs, les banquiers, etc., peuvent également être des portes d’entrée pour accéder à des business angels, puisqu’ils sont en relation permanente avec des dirigeants ou d’anciens dirigeants d’entreprises.

Extrait de "Guide pratique pour financer son entreprise", de Jean-Marc Tariant et Céline Boulanger, publié chez Eyrolles Editions, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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