Période post-qatari
Après les domaines viticoles, les clubs de foot : mais que viennent vraiment chercher les investisseurs chinois ?
S'ils ont fait l'acquisition de domaines viticoles dans le Sud de la France il y a peu, les investisseurs Chinois ont récemment racheté le Football Club Sochaux Montbéliard, laissant supposer une stratégie similaire à celle des investissements menés par les Qataris.
Atlantico. Des investisseurs chinois ont récemment fait l'acquisition du club de foot de Sochaux, historiquement détenu par l'entreprise Peugeot. Comment expliquer l'appétence soudain d'investisseurs chinois pour un club de foot ? Est-ce la première fois qu'un tel phénomène est observé ? D'autres rachat de clubs de sport suivant le schéma des investissements qataris sont-ils à prévoir ?
Ceci ne veut pas dire qu’un parallèle absolu peut être envisagé en matière de prospective, au contraire les investisseurs chinois savent lire les leçons du passé. Cela étant dit les « mentalités » sont à la fois « collectives » en la matière, mais aussi « individuelles » donc trop de parallèles ou d’agrégat seraient exagérés.
Acheter des clubs de foot, outre les retombées en matière de « produits dérivés » telles qu’elles sont espérées, c’est avant tout une acquisition statutaire, comme celle des vignobles, et de plus ceci peut permettre aussi une rentabilité additionnelle, certes hypothétique, mais envisageable si l’engouement nouveau pour le football se confirmait en Chine.
La question de la convergence entre l’investissement PSA et Sochaux ne doit pas être exagérée. Il faut plutôt imaginer une « découverte » de Sochaux par la Chine à l’occasion de l’acquisition d’une partie du capital de PSA par Dongfeng.
L'économie française doit-elle envisager une vague d'investissements massifs venus de Chine ? Avec quelles conséquences ?
De manière générale, comment se manifeste la présence d'investissements chinois en France ? Les domaines viticoles semblent par exemple ne pas y avoir échappé. Quels sont les autres secteurs visés par les investissements chinois ?
Plus focalisés seront les investissements dirigés vers la maîtrise de technologies de pointe (c’est le phénomène naturel de « montée en gamme »), aux pays concernés de prendre leurs décisions et leurs responsabilités en matière de transferts de technologies, de protection de la propriété intellectuelle, et, quand on parle de l’Europe, de ne pas être en reste vis-à-vis des Etats-Unis, qui sont une référence en la matière.
En juin, Jean-Pierre Raffarin a affirmé vouloir intégrer les familles d'immigrés dans des zones rurales qui connaissent des "déficits démographiques". Est-ce à l'immigration chinoise que Raffarin fait référence ? Peut-on faire un lien entre cette déclaration et l'appétit dont font preuve les investisseurs chinois pour les campagnes françaises ?
Si Monsieur Raffarin peut régler effectivement l’un des problèmes les plus négligés dans la recomposition du tissu social français, c’est-à-dire l’état de déshérence et de « décrochage » dont sont menacées les zones rurales qui perdent population, âme, « âmes », activité économique et espoir, il n’y probablement pas de mauvaise raison pour opposer quelque argument que ce soit à ce magnifique projet. Je doute cependant que les campagnes françaises puissent attirer à ce stade les investisseurs ou les candidats à l’immigration qui viennent de Chine. De nombreux critères manquent à l’appel. On ne parle ni des même campagnes (le bordelais viticole n’est pas la Bourgogne du Charolais, ou le Maine-et-Loire) ni des mêmes « candidats » à l’investissement ou à l’émigration.
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