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L'Allemagne, despote européen éclairé ou tyrannique ?
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Cousin germain

L’Allemagne qui représente un tiers du marché européen, impose désormais ses vues politiques et économiques sur la scène européenne. Oublierait-elle que l'Europe de la culture et de la civilisation s'est construite sur un idéal de conciliation et un rêve de paix ? Troisième et dernière partie de notre série en trois volets sur les ambiguïtés de "l'exemple allemand".

Jean-Luc Schaffhauser

Jean-Luc Schaffhauser

Jean-Luc Schaffhauser est ancien député européen apparenté RN.

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Lire la première partie : L'Allemagne va-t'elle euthanasier l'Europe?

Lire la deuxième partie : Et si la vertu allemande masquait une défense féroce de ses intérêts

C’est au nom du bien des peuples qu’on a toujours imposé les pires dictatures. D’ailleurs, comme on veut le bien des peuples et qu’on a la recette technique, idéologique, pour obtenir ce bien (par la dictature du prolétariat ou par le marché libéral), nul besoin de passer par les urnes et de faire encore voter les peuples… Qu’on laisse donc faire l’élite éclairée... Tout au plus, qu’on vote et revote, jusqu’à obtenir la bonne décision, ne serait-ce que pour maintenir les apparences...

Ce fut la logique de la dictature communiste, cela devient aujourd’hui la logique de la dictature libérale "européiste". Cette dictature n’a rien à voir avec le projet européen, mais en est une perversion. Elle se sert de la lumière européenne pour mieux la pervertir, comme sait le faire le père du mensonge et du mal.

Ce n’est pas parce que nous avons à être solidaires du peuple grec, que nous avons le droit de l’humilier et de l’asservir au nom de son bien.

La grande famille européenne divisée

Le Grec ferait un déficit - hors intérêt de la dette - de 3 points de PIB de sa balance des paiements, si la Banque centrale reprenait sa dette pour la lui prêter à taux zéro.

Ce déficit pourrait être comblé facilement par 8 milliards annuels d’investissements rentables pour réindustrialiser la Grèce, et renforcer ces atouts. Et cela ne coûterait pas 1 euro au citoyen européen ! Mais rapporterait au contraire à l’épargne du Nord de l’Europe investie de manière rentable au Sud de l’Europe, pour apporter une réponse structurelle aux déficits ces pays et homogénéiser la zone euro.

N’est-ce pas plutôt l’Allemand qui pose problème ? Il impose un modèle économique suicidaire pour l’Europe, une politique de la banque centrale contraire aux intérêts européens, et unique au monde face aux pratiques des autres banques centrales. Enfin, il retrouve son démon collectif de domination, qu’il arrive même à faire partager à la France.

Et pourtant, ce genre de projet de vouloir faire de tous les peuples des germains, car le germain croit qu’il doit dominer, a plongé dans le chaos l’Europe et même le monde... Je suis germain, et connais mon histoire depuis le début du Saint Empire germanique qui débute vers l’an 1 000 en Alsace….

L'équilibre franco-allemand doit être retrouvé

La chute du Mur nous rappelle. De même que le communisme est tombé, la chute du libéralisme, creuset du communisme, selon l’expression du Pape Léon XIII, est prochaine !

Ne lui sacrifions pas, dans son actuelle agonie, nos peuples, la démocratie et l’Europe ! Un système idéologique est en train de tomber, ne l’identifions pas à l’Europe qui s’est faite avec le Grec, par la démocratie, par le Romain avec le droit. La solidarité n’est pas un droit de conquête, mais un don et un pardon qui font qu’on est une grande famille. Et même le Germain Franc, à l’origine de la France, y a alors toute sa place.

Car c’est l’équilibre entre le Franc romanisé et le Germain romanisé qui a fait l’Europe de la culture et de la civilisation, de Charlemagne à nos jours.

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