Rachida Dati en guerre dans sa mairie

Rachida Dati aurait convoqué deux élus UMP du VIIe arrondissement ce lundi pour leur annoncer qu’elle comptait leur retirer leur délégation.

Retour en arrière. Jeudi matin, avant la séance au conseil municipal du ^VIIe arrondissement dont Mme Dati est le maire, se tient le traditionnel conseil de la majorité. Lors de cette réunion, pas moins de six élus UMP sur onze, emmenés par le conseiller de Paris Michel Dumont annoncent à Rachida Dati que si elle ne retire pas les propos désobligeants tenus à l’égard du Premier ministre, ils boycotteraient la séance. Explosion de colère de l’ancienne garde des Sceaux qui appelle aussitôt son ami Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée, pour lui dire que si ces « dissidents» agissaient ainsi, elle irait à nouveau dans les médias dénoncer François Fillon et ses manœuvres de déstabilisation.

Le message passé par Jacob a fait son petit effet. Face à la menace, les fillonistes parisiens ont décidé de calmer le jeu et demandé aux six élus du ^VIIe de participer au conseil municipal, ce qu’ils ont fait en y exprimant cependant leur mécontentement.

Comme on l’a vu, Rachida Dati reste déterminée à faire payer ses opposants, ce qui risque par ricochets de ranimer sa querelle avec les hommes de Fillon prêts, au contraire, à signer la trêve. Certains d’entre eux ont même suggéré à Jean-François Copé, afin d’acheter la paix locale, d’attribuer une circonscription estampillée « Français de l’étranger » à Dati. Celle du Benelux, refusée il y a quelques mois par Philippe Douste-Blazy, pourrait officiellement lui être proposée.