La gauche c'est (presque) comme le string : c'est fini…<!-- --> | Atlantico.fr
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La France se droitise de la même façon que les femmes qui reviennent à des valeurs traditionnelles et sûres.
La France se droitise de la même façon que les femmes qui reviennent à des valeurs traditionnelles et sûres.
©Reuters

Les dessous ont un sens

Les variations saisonnières des dessous féminins correspondent aussi à des évolutions politiques. Les ventes de string baissent, la gauche aussi.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Interrogée par Atlantico, une consultante en sociologie et lingerie nous en dit autant que tous les politologues réunis. La vente des strings ayant baissé de 7% (la gauche beaucoup plus), elle nous montre une tendance visible dans bien d'autres domaines. Les gens, dit-elle, sont en perte de repères. Ils cherchent donc à se raccrocher à quelque chose.

Et quoi de mieux pour s'y accrocher qu'une culotte grand-mère, à l'ancienne, certifiée du bon vieux temps auquel la majorité du peuple français aspire ? Le string est daté : il est né avec la gauche gouvernante, décline avec elle. La gauche, à l'exception de quelques féministes enragées, voulait des femmes nues ou presque, libérées (genre "Mon corps est à moi et je le montre à tout le monde si je veux"). Mais maintenant qu'elle a mis tout le monde à poil, au sens propre et figuré, commence à souffler très fort le vent de la nostalgie des valeurs d'antan.

Tous les sondages l'attestent : la France se droitise de la même façon que les femmes qui reviennent à des valeurs traditionnelles et sûres. Tout prouve d'ailleurs que les culottes grand-mères n'ont jamais eu d'influence néfaste sur le taux de natalité.

En même temps, et toujours selon la consultante interrogée par Atlantico, ce comeback du passé fait bon ménage avec la modernité. Les culottes grand-mère ont, dit-elle, le charme du "mystère", et "favorisent l'imagination". Telle devrait être d'ailleurs, à l'exemple desdites culottes, la droite d'aujourd'hui. Hélas, il n'y a pas beaucoup de mystère chez les Républicains. Quant à l'imagination, on peut évidemment s'intéresser de près à Nathalie Kosciusko-Morizet. C'est bien. Mais ce n'est pas suffisant.

La gauche, elle, continuera à porter le string. Son credo la poussant à dénigrer le passé (il suffit de voir ce qu'elle fait à l'Histoire de France), il lui est impossible de faire autrement. Elle montrera et continuera à montrer tout ce qu'elle peut montrer. Si on n'est pas trop regardant et si on est prêt à consommer un produit frappé par la date de péremption, ça peut plaire

Mais, in fine, c'est la culotte grand-mère qui aura sans doute le dessus. Et même peut être - c'est à craindre - la culotte arrière, arrière grand-mère du parti le plus traditionaliste de l'Hexagone, le Front National. Le bon côté de tout ça, c'est que maintenant on pourra aisément distinguer une fille de gauche (string) d'une fille de droite (culotte). Pour les filles centristes, on sait pas…

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