La traversée de l'Atlantique ou la dernière étape du tour du monde de Sarah Outen après 4 ans d’aventures incroyables<!-- --> | Atlantico.fr
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Sarah Outen a débuté son aventure sur la Tamise le 1er avril 2011, sous le célèbre Tower Bridge de Londres.
Sarah Outen a débuté son aventure sur la Tamise le 1er avril 2011, sous le célèbre Tower  Bridge de Londres.
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Malgré une performance impressionnante, elle n'a pas embrassé cette aventure pour établir un record, mais plutôt pour collecter des fonds destinés à la protection de l'environnement et à des œuvres de caritatives.

Sarah Outen deviendra bientôt la première femme à avoir réalisé un tel exploit. Son tour du monde commencé en 2011 aura nécessité une résistance physique et morale hors du commun afin de ne jamais abandonner.

Malgré plusieurs retards, elle a finalement pu entamer la dernière étape de son périple jeudi 14 mai. Partie du port de Chatham dans le Massachusetts (Etats-Unis), Sarah traverse désormais l'Atlantique à la rame pour atteindre Londres. Pendant 4 longues et houleuses années, Sarah Outen a réussi à survivre aux tempêtes, à rester en bonne santé, mais aussi à sympathiser avec les poissons. La jeune britannique aura bientôt bouclé son tour du monde après avoir parcouru l'hémisphère nord à la seule force de ses bras et de ses jambes. 

Agée de 29 ans, cette diplômée d'Oxford a débuté son aventure sur la Tamise le 1er avril 2011, sous le célèbre Tower  Bridge de Londres. Pour accomplir son périple long de 41 800 kilomètres à travers l'hémisphère nord, l'aventurière utilise uniquement son vélo, son kayak, et son bateau à rames.

Habituée à affronter une météo déchainée en pleine mer, elle garde encore à l'esprit que les choses peuvent très rapidement tourner mal dans ces conditions extrêmes. Si certains affirment que son trajet ne peut pas être techniquement qualifié de tour du monde, elle sera (si tout se passe bien) la première femme à avoir emprunté un tel itinéraire. Malgré une performance impressionnante, Sarah Outen n'a pas embrassé cette aventure pour établir un record, mais plutôt pour son épanouissement personnel et pour inspirer les autres, et surtout pour collecter des fonds destinés à la protection de l'environnement et à des œuvres de caritatives. 

"L'idée m'est venue lors d'un voyage sur l'Océan Indien. J'ai  ramé de l'Australie jusqu'à l'île Maurice en 2009, soit 4 mois en mer. Il s'agissait de mon premier grand voyage, qui a été une expérience magnifique et stimulante. Cette traversée a aussi été un défi, à plusieurs égards, et elle m'a apporté la confiance nécessaire pour la suite. C'est une aventure intéressante et excitante, et je savais qu'il m'en faudrait plus, pour faire de nouvelles expériences et rencontrer de nouvelles personnes" raconte l'aventurière au site Daily Beast.

Sarah a tout d'abord ramé jusqu'en France, avant de parcourir près plus de 17 000 kilomètres à vélo à travers l'Europe. Une fois arrivée en Russie, la jeune femme a sauté dans son kayak pour rejoindre la Japon. 

Au cours de son périple, la jeune femme a par exemple dû supporter des températures allant jusqu'à -40° tout en évitant d'être attaquée par des ours affamés. En tentant de ramer jusqu'en Alaska, Sarah a été secourue par les garde-côtes japonais après que son bateau a chaviré en plein tempête tropicale dans l'Océan Pacifique. 

Seule au monde pendant ces trois jours interminables, l'aventurière n'a eu d'autre choix que de rester confinée dans l'espace de couchage de son bateau, dans l'espoir d'être secourue. Désespérée, Sarah a fondu en larme alors qu'elle était ballotée dans sa cabine par des vagues d'une rare violence.

Sarah a raconté cet épisode d'inquiétude au quotidien britannique Daily Mail : "J'ai eu très peur, ces quelques jours ont été très intenses, surtout car j'étais seule (…) l'eau rentrait dans le bateau et je ne pouvais rien faire, hormis attendre…".

Cette traversée éprouvante a aussi été forte en émotion pour Sarah, qui a demandé en mariage sa compagne Lucy, alors qu'elle était seule au milieu de l'Océan Pacifique : "Nous avions parlé de mariage et je pensais lui proposer une fois arrivée en Alaska, mais seule au milieu de l'Océan, je n'ai pas pu attendre, et j'ai donc pris mon téléphone satellitaire. J'ai dû lui demander deux fois car elle ne pouvait pas m'entendre correctement, mais elle a dit oui".

Sarah espère pouvoir retrouver sa future épouse en Grande-Bretagne d'ici 3 à 4 mois. Il lui faudra pour cela parcourir plus de 5 000 kilomètres à la rame sur l'Océan Atlantique.

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