Ces méthodes mathématiques qui permettent de gagner quasi à coup sûr aux échecs, à la bataille navale… et même au loto<!-- --> | Atlantico.fr
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Un mathématicien a mis au point un programme capable de calculer les probabilités de survies des pièces aux échecs
Un mathématicien a mis au point un programme capable de calculer les probabilités de survies des pièces aux échecs
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Echec et maths

Les mathématiciens aiment s'amuser. Mais ils n'aiment pas perdre. Nombreux sont ceux à avoir développé des techniques pour augmenter leurs chances de remporter des partis et parfois même de gagner à coup sûr.

Vous ne supportez plus de perdre systématiquement aux jeux auxquels vous participez ? Vous pouvez désormais utiliser les mathématiques pour triompher aux échecs, à la bataille navale, au Puissance 4 et même à pile ou face !

Un article publié sur le Washington Post s’est appliqué à répertorier les différentes méthodes mises au point par des mathématiciens. "Certaines de ces astuces sont connues : à la bataille navale, il faut jouer au centre pour avoir le plus de probabilité de toucher un bateau ennemi. Le porte-avion en particulier peut être touché de 10 différentes manières au centre ", rapporte Slate.fr.

Concernant le plus célèbre des jeux de stratégie – les échecs – certaines données permettent de maximiser ses chances de victoire. Le programmeur et joueur d’échec Olivier Brennan a mis au point un programme capable de calculer les probabilités de survies des pièces à partir des données de 2.2 millions de tournois de niveau maître. "Les chevaliers et le pion central ont le taux de survie le plus bas. Les ouvertures les plus populaires impliquent les pions d et e pour des missions suicides (…) les pions des ailes ont un taux de survie plus élevé (…)", détaille le Washington Post.

Plus fort encore. Il existe une technique pour gagner au Puissance 4 à coup sûr. "Les mathématiciens qualifient Puissance 4 de 'jeu résolu', c’est-à-dire que vous pouvez faire la partie parfaite à chaque fois. Peu importe la manière dont joue votre adversaire”, explique le journal américain. Une condition : commencer la partie. Dès lors, il est possible de gagner en 41 coups. "On utilise pour cela la théorie des jeux" nous explique Nicolas Gauvrit, chercheur en Mathématiques appliquées. "Dans ce cas précis, il n'y aucune probabilité à introduire, la victoire est donc assurée, contrairement à la bataille navale ou aux échecs".

De même, "on peut avoir une stratégie à pierre-feuille-ciseaux à condition que le match se déroule en plusieurs manches. Le joueur qui perd a tendance à changer d’option au coup suivant alors que, lorsqu’il gagne, il est probable qu’il conserve son choix gagnant. Cette simple constatation statistique peut vous faire gagner de nombreux points. Et rendre fous vos amis qui pensaient qu’il ne s’agissait que d’un jeu de hasard...", souligne Slate.fr. "Mais, cela concerne davantage les comportements humains que les mathématiques" souligne Nicolas Gauvrit. Faîtes lire cet article à votre adversaire et la stratégie s'effondre.

En revanche, les probabilités sont souvent la meilleure aide des joueurs. Qui pour croire que les mathématiques peuvent aider à pile ou face ? Les apparences sont trompeuses. En effet, certains éléments peuvent influer sur l’issue d’une partie. Ainsi, "une étude de Persi Diaconis, Susan Holmes et Richard Montgomery de Stanford ont remarqué que si une pièce est jetée et rattrapée, elle a 51% de chance d’atterrir sur la même face que celle où elle a été lancée. Si une pièce est jetée au sol, elle a plus de 50% de chance d’atterrir sur la face la plus lourde (face dans le cas d’une pièce américaine)", explique le Wahington Post.

Un autre "jeu d’argent" a également fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des mathématiciens. Il s’agit du loto. "On ne peut pas augmenter la probabilité de gagner au loto car c'est une machine qui choisit les numéros" tempère Nicolas Gauvrit mais il ajoute "qu'en revanche, les probabilités montrent quels chiffres il vaut mieux éviter si on ne veut pas partager le jackpot." En 1992, Stefan Mandel a pourtant mis en place une technique audacieuse pour remporter une cagnotte de 28 millions. Méthode à la fois simple dans son principe, difficile à élaborer et couteuse : jouer la totalité des combinaisons possibles soit 7 059 052 !"Attribuant une partie de ces 7 millions de combinaisons et des poussières à 35 de ses camarades de jeu, Mandel eut quelques sueurs froides lorsqu’il comprit, par manque de temps, que seules 5 millions de combinaisons allaient pouvoir être jouées à temps. 70% de chances de gagner le gros lot, 30% d’être ruiné; heureusement pour Mandel, les dieux du tirage étaient de son côté et lui permirent de triompher", raconte Slate.fr.

Mais l’argent ne fait pas le bonheur. "Mandel finit ruiné par un excès de taxes qui semblèrent avoir été créées rien que pour lui. Toujours fasciné par ce beau système, et de plus en plus excité par le goût du risque, il échafauda des théories visant à trouver le nombre idéal de grilles à remplir pour optimiser ses chances de gagner sans pour autant passer des semaines à jouer toutes les combinaisons possibles. Suivi par une horde de parieurs professionnels, Mandel en mena plus d’un à sa perte" raconte le site. A vous d'en tirer les leçons.

Lu sur le Washington Post

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