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Les satellites de mesure du réchauffement climatique seront-ils les prochaines victimes de la crise ?
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Chaud débat

Aux États-Unis, le débat fait rage entre les Républicains qui souhaitent une réduction drastique du budget alloué au programme satellitaire d'observation du climat et les écologistes qui pointent les conséquences insoupçonnées d'une telle proposition...

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Parce que l'écologie n'est de leur point de vue rien d'autre qu'un luxe que l'Oncle Sam n'a pas les moyens de s'offrir, et parce que l'augmentation du thermomètre mondial ne saurait concerner la première puissance économique du monde, les Républicains n’ont de cesse de contrer les velléités environnementales de l'administration Obama.

Ainsi, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) n'a pas été ménagée, mais elle n'est hélas pas la seule : les Républicains envisagent désormais de couper le financement du programme satellitaire américain dédié à l'observation du réchauffement climatique. Ces satellites qui survolent les pôles terrestres quatorze fois par jour tout en surveillant l'atmosphère, les nuages, les calottes glaciaires, la végétation et les océans et fournissent 90 % des informations qu'utilise la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Agency), sont en effet menacés. Ces données sont en outre partagées avec l'agence satellite européenne, qui les transmet aux différents services météorologiques européens.

Synonyme d'économies de bouts de chandelle, redémarrer le projet après une interruption coûterait de trois à cinq fois plus cher que de le poursuivre selon Jane Lubchenko, directrice de la NOAA. La vision à court terme des républicains fait fi du contexte et des prévisions des experts, selon lesquels les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplieront dans les années à venir, d'où bien sûr des répercussions financières de plus en plus importantes. Ces experts sont ainsi unanimes sur le fait que ces informations sont essentielles aux gouvernants pour prévenir les tempêtes et les tornades. C’est ainsi que ce programme a permis d’obtenir une semaine à l’avance des prévisions correctes de chutes de neige lors de la tempête qui a paralysé une partie de la côte Est du pays l’hiver dernier. Les prévisions réalisées sans ces données sous estimaient d’un facteur trois les quantités de neige ce qui aurait pu entraîner un chaos sans précédent.

Les coupes budgétaires pourraient par ailleurs différer de 18 mois le lancement du prochain satellite. L'espérance de vie de ces « big brothers spaciaux » étant de cinq ans,  il y a également de fortes chances que les climatologues américains et européens soient plongés dans la plus grande incertitude à compter de 2016 au plus tard. Directeur du programme satellite du NOAA, Mitch Goldberg a enfin insisté sur le rôle des données fournies par le satellite en matière de suivi des cultures et des incendies, ainsi que sur son appui concernant la lutte contre la prolifération des algues et autres marées rouges. « Tout est question de continuité », a-t-il souligné.

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