Faouzi Lamdaoui, ex-­conseiller de l’Elysée en disgrâce, aurait-­il participé au financement de l’action politique de François Hollande pendant sa traversée du désert ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Faouzi Lamdaoui (au premier plan) et une affiche de campagne de François Hollande.
Faouzi Lamdaoui (au premier plan) et une affiche de campagne de François Hollande.
©Reuters

Merci et au revoir !

Il y a cinq mois, Faouzi Lamdaoui, soupçonné de fraude fiscale, démissionne de son poste de conseiller à l’Élysée. Totalement lâché par le président, il a dû également faire face aux accusations d’un ancien militant PS qui affirme avoir été le chauffeur de l’ancien député de Corrèze sans être payé. Faux et faux, martèle Lamdaoui. Autopsie de plusieurs procédures menées sous le seul contrôle du Parquet de Paris.

Gilles Gaetner

Gilles Gaetner

Journaliste à l’Express pendant 25 ans, après être passé par Les Echos et Le Point, Gilles Gaetner est un spécialiste des affaires politico-financières. Il a consacré un ouvrage remarqué au président de la République, Les 100 jours de Macron (Fauves –Editions). Il est également l’auteur d’une quinzaine de livres parmi lesquels L’Argent facile, dictionnaire de la corruption en France (Stock), Le roman d’un séducteur, les secrets de Roland Dumas (Jean-Claude Lattès), La République des imposteurs (L’Archipel), Pilleurs d’Afrique (Editions du Cerf).

Voir la bio »
  • Le 3 décembre 2014, Faouzi Lamdaoui, conseiller à l’Elysée, très proche de François Hollande, démissionne. Il est suspecté de fraude fiscale. Son procès doit se tenir les 5 et 6 octobre prochains
  • A l’origine de ses ennuis, un ancien militant socialiste d’Argenteuil, un peu fantasque, qui affirme avoir été le chauffeur de François Hollande sans jamais avoir été rémunéré. Lamdaoui dément catégoriquement.
  • Le président de la République a lâché Lamdaoui. "Tu vas devoir préparer ta défense", lui a simplement dit Hollande avant qu’il ne quitte l’Elysée. Pas un mot de compassion ou de réconfort. L’ancien conseiller n’a toujours pas retrouvé de travail.
  • Il est dommage que ce dossier à tiroirs qui a fait l’objet de plusieurs enquêtes préliminaires n’ait pas débouché sur une information judiciaire. Grâce aux confrontations, auditions, commissions rogatoires, un juge d’instruction en aurait su un peu plus sur cette ténébreuse affaire.
  • Une information judiciaire aurait permis de répondre à une question qui se faufile à travers les auditions : la SARL Apha Distributions aurait –elle pu aider financièrement l’action politique de François Hollande lors de sa traversée du désert dans les années 2008-2009 ?

Les candidats à la présidence de la République s’appuient toujours, lors de leurs campagnes électorales, sur des compagnons de route dévoués. A leurs services 24 heures sur 24. Parfaitement informés des secrets (petits ou grands) et intimes de leur mentor. François Hollande n’échappe pas à cette règle immuable. Dès les années 2006-2007, lorsqu’il occupait les fonctions de premier secrétaire du PS, il pouvait compter sur la complicité inaltérable de Stéphane Le Foll, son directeur du cabinet et de Faouzi Lamdaoui, un jeune chef d’entreprise, issu comme on dit de l’immigration. En mai 2015, Le Foll fait toujours partie de l’entourage de Hollande – il est ministre de l’Agriculture- tandis que Lamdaoui, qui fut chef de cabinet du futur président lors de la campagne de mai 2012 a disparu. Contraint de démissionner, le 3 décembre 2014, de son poste de conseiller à L’Elysée, sans que François Hollande ne semble s’émouvoir.

Quand Hollande lâche brutalement Lamdaoui 

Quelques jours plus tard, le président recevait Lamdaoui pendant une demi-heure. Pas un mot de compassion. De gentillesse, de réconfort pour celui qui pendant des années a géré son emploi du temps, les rendez-vous les plus sensibles, et les rencontres très privées. Pas une marque d’amitié pour ce collaborateur, qui, avec Le Foll, a relooké Hollande, lui a dégoté un tailleur dans le XVIIème arrondissement de Paris afin qu’il gomme son image de "président du conseil général de Corrèze." Cinq mois après son départ, une phrase hante Lamdaoui : "Maintenant, il va falloir organiser ta défense", lâchera le président. Ta défense… Eh oui, car ce 3 décembre 2014, une dépêche de l’AFP annonçait que Faouzi Lamdaoui était poursuivi pour fraude fiscale et recel d’abus de biens sociaux. Le procès devrait se dérouler les 5 et 6 octobre 2015 devant la 11ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris.

Cinq mois après ce départ contraint, l’ancien chef de cabinet de Hollande qui n’est pas fonctionnaire, n’a toujours pas repris la moindre activité. A l’évocation de son nom, les portes se referment. Certes Le Foll ou François Rebsamen, le ministre du Travail lui passent de temps à autre un coup de fil… Quant au président, rien. Tout juste deux ou trois SMS par mois, du genre "Tu vas bien ?" avec cette réponse laconique "Oui, je vais bien." Ce 3 décembre 2014, Lamdaoui comprend vite que ses ennuis proviennent d’un militant PS qu’il a connu à la section d’Argenteuil lorsqu’il était candidat aux législatives 2007. Son nom : Mohamed Belaid. Depuis plusieurs années, ce dernier multiplie les plaintes contre l’ancien conseiller du président de la République. Lequel le lui rend bien en agissant de même. Depuis trois ou quatre ans, Belaid qui déploie souvent un panneau vengeur devant l’Assemblée nationale, le Sénat ou le siège du PS, ne cesse d’accuser Lamdaoui et Hollande de l’avoir employé comme chauffeur, pendant sept mois, - de décembre 2008 à juin 2009- sans jamais le payer. Lamdaoui dément catégoriquement les allégations de Belaid, un personnage sympathique, mais fantasque et imprévisible. Il fait l’objet de plusieurs procédures, ici pour violences, là pour tentative d’extorsion de fonds.

Lamdaoui, indispensable à Hollande

Dans les années 1997-1998, un jeune ingénieur se lie avec François Hollande, le nouveau premier secrétaire du Parti. Le courant passe entre les deux camarades, puisqu’en très peu de temps, il est promu successivement délégué national à la lutte contre les discriminations, puis secrétaire national adjoint et enfin secrétaire national. Cet ambitieux militant s’appelle Faouzi Lamdaoui. Agé aujourd’hui de 53 ans, fils d’un instituteur de Constantine, il entre dans le cercle des intimes de Hollande, participant notamment aux déjeuners du mardi des caciques du Parti au Sénat. Aux élections législatives de mai 2007, le voici désigné candidat PS à Argenteuil (Val d’Oise). Hollande vient le soutenir. Il échoue de justesse, recueillant près de 49% des suffrages face au député sortant, l’UMP Georges Mothron, également maire d’Argenteuil. En 2008, Lamdaoui espère être élu édile de la ville. Il ne sera que 2ème adjoint. Pour un an seulement. L’élection présidentielle approche. Le 31 mars 2011, l’ascension se poursuit : il se voit confier la communication du député de Corrèze lors de la primaire chargée de désigner le candidat du PS à la présidentielle de mai 2012. Entretemps, le dévoué Lamdaoui a organisé, à l’intention de Hollande, en liaison avec Le Foll et l’historien Benjamin Stora, un second voyage en Algérie. Pas pour rencontrer Bouteflika- cela a déjà eu lieu en 2006- mais pour rendre visite au premier chef du gouvernement de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella…Printemps 2012 : Le grall pour Lamdaoui, promu chef de cabinet du candidat socialiste à la présidentielle. En réalité, il est bien plus que cela. Une sorte d’homme-à-tout-faire. Qui a une qualité exceptionnelle : celle d’être muet. Sur l’intendance du candidat. Sur ses rendez-vous discrets. Une récompense de choix pour celui qui, aux côtés de Le Foll et Rebsamen n’a jamais lâché François, même au moment où ce dernier se trouve au fond du trou après le congrès de Reims de 2008… Le 6 mai, Hollande succède à Sarkozy. Un temps, il semble frappé d’amnésie, oubliant de nommer Le Foll au gouvernement. Oubli vite réparé. Quant à Lamdaoui, il rejoint l’Elysée comme conseiller chargé de la diversité. Déjà, le ciel s’assombrit. N’a-t-on pas écarté sa candidature aux législatives ? Il souhaitait se présenter au titre de représentant des Français de l’étranger. Pas possible. La première secrétaire du PS, Martine Aubry a opté pour Pouria Amirshahi. Hollande n’a pas bronché. Dans un second temps, Lamdaoui reporte ses espoirs dans la Somme. Nouvelle désillusion. Ce sera une parachutée de Paris qui sera investie. Mais surtout, le conseiller du président commence à avoir quelques soucis pour des affaires qui remontent à 2009. La cause en revient à ce militant PS, cité plus haut. Son nom : Mohamed Belaid. Sans emploi, il souhaite trouver un boulot. On le recommande ici et là. A chaque fois, c’est une fin de non-recevoir.

Quand Belaid affirme être le chauffeur de Hollande... Ce que contredisent les Prud'hommes.

Fin 2008, Lamdaoui loue chez Hertz une Peugeot 207. Belaid le transporte, encore que, par gentillesse, il l’autorise à utiliser le véhicule à des fins personnelles. Il arrive que Belaid conduise François Hollande, une fois au Sénat et même jusqu’à Clermont-Ferrand pour un meeting. Voilà qui est suffisant pour que Mohamed Belaïd s’autoproclamme chauffeur du député. En guise de preuve, il prend une vidéo où l’on voit ce dernier monter dans la fameuse 207. En 2009, les choses se gâtent. Belaid accuse Lamdaoui et Hollande de travail dissimulé et exige d’être payé pour les sept mois pendant lesquels il aurait officié pour le député de Corrèze. A plusieurs reprises, il relance Lamdaoui. En vain. Alors, il saisit le conseil des prud’hommes de Paris et réclame solidairement 53 000 euros à Hollande et Lamdaoui : 5 000 euros à titre d’indemnité compensatrice de congés ; 10 000 euros à titre de dommages et intérêts pour non- respect de la procédure de licenciement ; 6 000 euros à titre d’indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ; 15 000 euros à titre de rappel de salaires de décembre 2008 à juin 2009… Belaid voit grand. Et gros. Sauf qu’il ne se présente pas à l’audience et qu’il ne communique ni pièces ni écritures. Le 31 janvier 2011, le conseil des prud’hommes rend son jugement. La claque pour Belaïd. Il est débouté et doit verser 1 000 euros à Lamdaoui à titre de préjudice moral. Belaid a fait appel le 21 novembre 2011. Un sursis à statuer a été ordonné par la cour d'appel. Nullement découragé, il poursuit son combat, en portant plainte. Le parquet de Paris diligente une enquête préliminaire en 2012 pour démêler le vrai du faux sur cette histoire. En octobre, Belaid est entendu par un enquêteur de la Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne (BRDP). Il confirme ses accusations : "Je véhiculais Lamdaoui et François Hollande tous les jours pour les conduire à l’Assemblée nationale. Le mardi, François Hollande déjeunait au Sénat. Je l’y emmenais. Je le récupérais vers 15 heures après avoir attendu sur place… A compter de janvier 2009, les plateaux télé se multipliaient et mes missions aussi." Et Belaid d’affirmer "qu’il travaillait jusqu’à dix heures par jour." Impatient de ne pas avoir de contrat et de salaire, il s’énerve… "Ton contrat est en cours de rédaction, lui aurait dit Lamdaoui. Le président du conseil général du Val d’Oise [un proche de François Hollande] s’en occupe". Rien n’est venu.

Les explications de Lamdaoui à la Police judiciaire

La version de Lamdaoui est totalement différente. Voici ce qu’il déclarera le 12 novembre 2012 sur PV à un capitaine de police de la BRDP.  Sur le fait de conduire François Hollande au Sénat : "A une reprise, M. Belaid m’a conduit au Sénat avec François Hollande. Je le répète, à une seule reprise, en raison des conditions météo très défavorables."  Sur l’activité de chauffeur dix heures par jour : "Je réfute de telles déclarations. Je pense qu’il [Belaid] a beaucoup utilisé la Peugeot 207 à des fins personnelles. Tout cela est prémédité par le couple Belaid." Sur le contrat en cours de rédaction au Conseil général du Val d’Oise : "Belaid estimait, à tort, que son engagement devait être obligatoirement récompensé par un travail. Nous lui avons trouvé plusieurs entretiens d’embauche, mais cela n’a pas abouti. Nous avons fait beaucoup pour lui." Sur l’argent versé à Belaid : "Je lui ai donné à plusieurs reprises 300 euros. Pour Noël. Pour la rentrée scolaire. Ces paiements ne peuvent en aucun cas être assimilés à une quelconque rémunération." Il poursuit : "J’ai tenté d’aider M. Belaid. Je ne lui dois rien. Aujourd’hui il est tombé dans la dérive qui consiste à profiter d’une situation qui me causerait préjudice. […] M. Belaid a pour objectif l’extorsion de fonds" Au bout de deux heures et demies, l’audition touche à sa fin. Le capitaine enchaîne: "Reconnaissez- vous les faits dénoncés par M. Belaid, à savoir qu’il a été embauché comme chauffeur, notamment de François Hollande, par vos soins et qu’il recevait des instructions de vous, le tout pendant environ sept mois et sans aucun titre de travail ?" Réponse (ferme) de l’ancien conseiller : "Non, je ne reconnais pas ces faits pour les raisons évoquées ci-dessus"… Vient l’ultime question : "Souhaitez-vous ajouter ou préciser certains points ? Réponse : "Malgré l’attitude de M. Belaid, je reste ouvert à la discussion. Je vous confie un courrier qui confirme que cela." En clair, dans un souci d’apaisement, l’ex-conseiller à l’Elysée est prêt à verser quelques compensations financières à Mohamed Belaid. Lequel semble avoir fait monter les enchères. Finalement, toute tentative de conciliation échouera.

Sacré embrouillamini autour de ce vrai-faux chauffeur ! Aujourd’hui, cette affaire est terminée. Définitivement. En effet, tout récemment, la Chambre de l’Instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé le classement sans suite- "pour infraction insuffisamment caractérisée"- décidé en 2013 par le Parquet de Paris…

Parallèlement à cette histoire s’est ouvert un nouveau front contre Lamdaoui. Une fois encore à l’initiative de Mohamed Belaid et de son épouse Naima. En cause : une SARL, Alpha Distributions qui a pour objet de récupérer des pellicules photo dans des boutiques d’Ile-de-France, de les faire développer chez CEWE-Color qui a son siège à Asnières- et de les mettre à disposition des clients 24 heures plus tard. En 2009, selon l’épouse de Belaid, Lamdaoui l’aurait nommé gérante d’Alpha Distributions à son insu en imitant sa signature. Après qu’elle eut refusé une première fois… Lamdaoui lui promettait une rémunération de 500 euros, sans faire quoique ce soit ! Entendue le 12 juin 2012, dans le cadre de sa plainte pour faux par une enquêtrice de la BRDP, Naima a expliqué en long et en large le processus qui lui aurait permis d’être nommée, malgré elle, gérante d’Alpha Distributions. Seulement voilà : à la question "quel serait l’intérêt de M. Lamdaoui à avoir utilisé votre identité et imité votre signature," elle répond : "Je ne sais pas."

Un financement de l'action politique de Hollande pendant sa traversée du désert ?

Désireux d’en savoir un peu plus sur Alpha Distributions placée en liquidation en 2010,- où apparait le nom du futur conseiller du président de la République- et ses liens avec CEWE-Color, le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire, confiée le 10 janvier 2013 à la Division nationale d’investigations financières et fiscales de la PJ.(DNIFF) Très rapidement, les enquêteurs, à la suite de diverses perquisitions, s’interrogent sur les flux de plusieurs dizaines de milliers d’euros qui vont et viennent – à coup de virements ou de sortie d’argent provenant d’Alpha Distributions. Ils apprennent aussi qu’un redressement de 981 432 euros – au titre de la TVA et de l’impôt sur les sociétés- a été notifié à Alpha Distributions pour la période du 31 juillet 2006- au 31 décembre 2007. C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport de deux pages de la DNIFF daté du 12 juillet 2013 adressé à Loïc Guérin, premier-vice procureur de la République à Paris. Ses conclusions ne plaident guère en faveur de l’ancien conseiller de Hollande, considéré comme le véritable gérant d’Alpha Distributions. Les lignes qui suivent sont tout autant embarrassantes. Voici ce que constate la DNIFF : "L’étude des chèques débités du compte BNP de Alpha Distributions a fait apparaître que M. Faouzi Lamdaoui avait bénéficié du versement de 177 358 euros en 2007 et 242 036 euros en 2008 alors qu’il avait déclaré au fisc un revenu de 74 924 euros en 2007 et 80 420 en 2008."   Arrivé à ce stade, une hypothèse –pas forcément ridicule- émerge, en forme d’interrogation : Alpha Distributions avait-elle pu servir à financer l’action politique du futur Président lors de sa traversée du désert ? Les limiers de la DNIFF, qui sont des virtuoses en matière financière, se sont forcément posé la question. Tout comme les avocats qui suivent de près ce dossier. Ainsi, Me Francis Terquem, conseil de Naima Belaid. Lequel ironise : "Il faut espérer que les tribulations de la nébuleuse Alpha ne révèlent pas une contribution à un abondement du train de vie d’un ex-député socialiste de Corrèze." A dire vrai, seule une information judiciaire aurait pu permettre de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse…

Pour sa défense, Faouzi Lamdaoui ne manquera pas, lors de son procès les 5 et 6 octobre prochains, de marteler qu’il n’était que salarié chez Alpha-Distributions- ce qui est exact- et que si dérives il y a eu, elles sont l’œuvre de son frère Rafik et de l’ancien gérant d’Alpha Distributions, Farid Matmat. Il en profitera pour rappeler que cette affaire de fraude fiscale – sur renvoi de la Commission des infractions fiscales (CIF)- a déjà été jugée le 10 décembre 2010 et que Farid Matmat, précisément, a été condamné à trois mois de prison avec sursis… D’où cette question soulevée par certains avocats de ce dossier : peut-on juger deux fois une affaire pour les mêmes faits ?

Reste un mystère dans cette histoire, qui révèle certes les imprudences de Lamdaoui mais aussi qu’on a voulu l’abattre : les motivations de Mohamed Belaid… Sans doute, ce militant a-t-il cru, qu’il allait être "quelqu’un" en devenant le chauffeur d’un homme politique de premier plan. Sa déception aurait pu l’emporter dans une sorte de délire qui l’a conduit à se retrouver sous le coup de nombreuses plaintes – dont l’une à Douai- pour dénonciation calomnieuse de deux motards de la police. Et une autre, pour tentative d’extorsion de fonds sur un militant socialiste…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !