Népal : le bilan du tremblement de terre s'alourdit et le pays découvre son patrimoine en ruine<!-- --> | Atlantico.fr
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Une femme pleure la perte d'un être cher dans le tremblement de terre.
Une femme pleure la perte d'un être cher dans le tremblement de terre.
©Reuters

Désastre

Le terrible séisme qui a frappé le Népal samedi matin 25 avril a provoqué une immense catastrophe humanitaire avec la mort de milliers de personnes. Le dernier bilan fait état de plus de 3.200 morts et 6.500 blessés. Un patrimoine historique unique au monde a aussi été ravagé.

Le séisme n'aura duré que de trente secondes à deux minutes, selon les témoins. Deux minutes durant laquelle tout a été ravagé. A 11h50 samedi matin (8h20 heures de Paris), la terre a tremblé au Népal, petit pays d'Asie coincé entre les deux géants chinois et indien. Plusieurs secousses, dont la principale de puissance 7,8 sur l'échelle de Richter, ont frappé le pays. Dans cet Etat très pauvre, où les normes de sécurité architecturales n'existent pas, les conséquences ont été terribles.

Ce dimanche, une nouvelle secousse de magnitude 6,7 a frappé à nouveau le pays. Les autorités népalaises avancent désormais le chiffre de 3200 morts et plus de 6000 blessés. Mais le bilan sera sans doute bien plus lourd. Des centaines de blessés sont soignés à même le sol, les hôpitaux sont débordés. Pour l'aider, le Népal pourra compter sur le soutien de la communauté internationale. De nombreux Etats ont en effet proposé leur aide : les Etats-Unis vont débloquer une aide d'un million de dollars, la Chine a annoncé l'envoi de secouristes, et la Russie a envoyé plusieurs avions avec des vivres. De son côté, la France s'est déclarée "prête à répondre aux demandes de secours et d'assistance" a indiqué François Hollande. Ce dimanche, le Quai d'Orsay a localisé 500 Français, tous sains et saufs. Le centre de crise du ministère des affaires étrangères français a ainsi traité plus de 7000 appels mais quelques centaines de Français n'ont toujours pas donné de signes de vie. Et alors qu'une partie de la population dort dehors par crainte de nouvelles répliques, le drame humain se poursuit.

A une catastrophe humanitaire, s'ajoute un désastre au niveau du patrimoine. Des quartiers entiers de Katmandu, cité mystique et mythique, refuge des hippies dans les années 60, sont en ruines. Plusieurs lieux historiques de la ville ont été touchés, notamment le Durban Square de la ville (sorte de place royale), cœur politique et religieux du pays, classé au patrimoine mondiale de l'Unesco. Les photos envoyés sur les réseaux sociaux laissent entrevoir que ce centre millénaire n'est plus que poussières et gravats.

Un des monuments majeurs du pays, la tour Dharhara s'est effondrée. Construite au XIXe siècle, rebâtie après le tremblement de terre de 1934 (le plus destructeur qu'ait jamais connu le pays), cet édifice de 50 mètres de haut était l'un des symboles du pays.

Le séisme a ravagé toute la vallée de Katmandu, immense bande de terre qui concentre une large partie de la population du pays. Outre Katmandu, les anciennes capitales royales de Bhaktapur et de Batan ont été ravagées par la secousse. Bhaktapur, située à environ 15 kilomètres de Katmandou, était considéré comme la plus belle de la vallée avec des temples et une architecture médiévale très bien conservés. Aujourd'hui, de nombreux édifices sont à genoux.

Au-delà des villes, le séisme a fait trembler jusqu'aux plus hautes montagnes du monde. Sur l'Everest, il a provoqué plusieurs avalanches meurtrières. La nouvelle secousse de magnitude 6,7 qui a secoué le pays ce dimanche en a encore déclenché de nouvelles.

En cette saison, les alpinistes étaient nombreux à vouloir comptempler de leurs yeux les plus hauts sommets de la planète. Plusieurs centaines d'alpinistes se trouvaient au camp de base de l'Everest, situé à 5 500 mètres d'altitude. Le séisme en a surpris certains en pleine ascension. Selon un bilan provisoire, au moins 17 personnes ont été tuées et 61 autres blessées dans les avalanches sur les pentes de la plus haute montagne du monde.

Les altitudes extrêmes, les mauvaises conditions météorologiques et les difficultés de communication rendent très compliqués la tâche des secours et l'aterissage d'hélicoptères.

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