Stégosauro ou Stégosaura ? La science parvient désormais à distinguer les dinosaures mâles et femelles<!-- --> | Atlantico.fr
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Comment reconnaitre un stégosaure mâle d'un stégosaure femelle ?
Comment reconnaitre un stégosaure mâle d'un stégosaure femelle ?
©Eric/Flickr

Une question de taille

Une équipe de chercheurs britanniques estime que les différences de taille entre les plaques osseuses situées sur le dos des stégosaures permettraient de faire la différence entre les deux sexes.

C'est bien beau d'être un fan de Jurassic Park mais savez-vous reconnaitre un dinosaure mâle d'un dinosaure femelle? Sans doute pas. Mais réjouissez-vous, la science vient de nouveau à notre rescousse. Des chercheurs pensent en effet avoir découvert comment différencier le sexe d'une certaine catégorie de dinosaures. Comment ? En observant les plaques osseuses sur leur dos.

Il est pourtant particulièrement complexe de définir le genre des animaux disparus, par manque d'échantillons fiables. Mais les chercheurs de l'université de Bristol ont eu la chance de pouvoir étudier un nombre important de fossiles de stégosaures. Ces paisibles mais néanmoins costauds (jusqu'à trois tonnes tout de même) herbivores vivaient en Amérique du nord, voilà 150 millions d'années.

Ils possédaient deux rangées de plaques le long de leur épine dorsale. Et les chercheurs ont découvert que certains de ces géants du Crétacé avaient une plaque osseuse dorsale 45% plus larges que d'autres, qui possédaient quant à eux des plaques plus hautes. Un décalage notable mais qui ne pouvait toutefois pas être forcément due à une différenciation sexuelle, l'écart de taille pouvant aussi bien provenir d'une différence d'âge. Afin d'écarter cette hypothèse, les scientifiques ont alors analysé au microscope les tissus osseux des fossiles et découvert qu'ils provenaient tous d'adultes dont la croissance était terminée.

Les chercheurs estiment donc que les plaques les plus larges appartiendraient aux mâles, qui s'en servaient pour capter l'attention et séduire les femelles. Ces dernières disposant des plaques plus hautes, sans doute pour effrayer au maximum les prédateurs. Ces excroissances étaient donc une manière pour le dinosaure d'afficher sa sexualité.

Parallèlement, une université canadienne a découvert qu'on pouvait distinguer le sexe de certains dinosaures en observant leurs queues. Ils se sont appuyés sur leurs études sur les os de "Roméo et Juliette", deux Caudipteryx de la taille d’une dinde et portant des plumes. Des différences substantielles de taille ont alors été observées et les chercheurs en ont conclu que cela permettait de différencier mâle et femelle. "Les os sont sûrement plus courts chez la femelle pour faciliter le processus de pondaison", indique ainsi la revue Nature. Il convient toutefois de souligner que cela reste une hypothèse, uniquement valable pour ces petits dinosaures à plumes.

Le dimorphisme sexuel (l'ensemble des différences morphologiques entre mâle et femelle) existe également chez plusieurs animaux vivants à notre époque, notamment chez le lion (avec la crinière), le cerf ou certains coléoptères.

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