Ce cerveau de l'Etat islamique qui se révèle avoir été un ancien bras droit de Saddam Hussein<!-- --> | Atlantico.fr
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Haji Bakr a imaginé l'implantation de cellules espions en Syrie pour étendre l'influence de l'Etat islamique.
Haji Bakr a imaginé l'implantation de cellules espions en Syrie pour étendre l'influence de l'Etat islamique.
©Reuters

Portrait

L'ascension rapide et l'élargissement de l'influence de l'organisation terroriste Etat islamique aurait été programmée depuis longtemps. Selon des documents retrouvés à son domicile, Samir al-Khlifawi, un ancien proche de Saddam Hussein, l'ex-dictateur irakien, serait à l'origine de ce plan.

Depuis quelques années, son nom résonne comme celui par qui l'horreur a été imaginée. Abou Bakr al-Baghdadi, présenté comme le chef de l'organisation terroriste Etat islamique, est aussi celui qui avait pensé le projet des attentats du 11 septembre. Sanguinaire, rusé, le djihadiste, autoproclamé calife, a imaginé redessiné la carte du Moyen-Orient pour imposer un califat dans la région.

Pourtant à en croire la découverte récente de documents, cette entreprise meurtrière serait guidée par un autre homme, qui agit dans l'ombre : Samir al-Khlifawi, plus connu sous son nom de guerre, Haji Bakr. L'homme a été tué en Syrie par les combattants rebelles en janvier 2014. Dans une enquête intitulée "Des dossiers secrets révèlent la structure de l'Etat islamique", le journal allemand, Der Spiegel assure avoir eu accès à 31 pages de cartes, de listes et de programmes en vue de la création d'un califat en Syrie et dans sa région. Ces documents ont, semble-t-il, été retrouvés dans une cachette chez Haji Bakr, un ancien officier de renseignement de l'armée de l'air de Sadam Hussein, l'ex-dictateur irakien, à Tal Rifaat, au nord d'Alep en Syrie.

Ces documents, rédigés à la main, expliqueraient en détail comment l'Etat islamique a pu prendre possession de 55 000 km² en Syrie et en Irak. Le plan repose en partie sur l'infiltration de l'organisation terroriste dans les villages syriens pour recruter de jeunes combattants, des assassinats, des enlèvements pour une prise préalable du pouvoir.

L'implantation de "cellules espions" dans les villes fait également partie des objectifs terroristes, permettant ainsi de récolter la liste des familles les plus puissantes et les informations les concernant comme leur fortune.

Autres données nécessaires pour l'Etat islamique : la présence des forces rebelles dans les villes ou les activités illégales menées par la population, permettant à la suite à l'EI de faire du chantage.

Dans ces documents, Haji Bakr, décrit comme quelqu'un d'extrêmement intelligent  et excellent logisticien, explique également que les hommes loyaux envers l'organisation terroriste pourront épouser les filles des familles les plus influentes localement pour "permettre l'infiltration de ces familles". "Ce que Bakr a couché sur le papier, page après page(...) n'était rien moins qu'un plan de prise de contrôle", écrit l'auteur de l'article du Spiegel, Christoph Reuter.

Samir al-Khlifawi, alias Haji Bakr, après l'invasion de l'Irak en 2003 par les forces armées américaines, était "amer et désœuvré", comme le décrit le journal allemand. Après plusieurs passages dans des prisons sous garde américaine, en 2010, avec une poignée d'anciens lieutenants de Saddam Hussein, ils font d'Abou Bakr al-Baghdadi le chef officiel de l'Etat islamique. Semble-t-il choisi pour donner une ambition religieuse à leur entreprise.

Beaucoup d'anciens commandants de l'armée de Saddam Hussein se sont retrouvés dans l'organisation de l'Etat islamique, notamment pour obtenir le soutien des tribus sunnites fortement implantées à l'ouest de l'Irak et opposées au gouvernement chiite de Bagdad. 

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