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Non, la télévision ne mourra pas sous les coups d'Internet
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Télé numérique

Le festival Eurovisioni s'est achevé la semaine passée. Alors que le nombre d'heures passées devant Internet ne cesse d'augmenter, l'avenir de la télévision était au cœur des débats. C'est l'épisode 1 de notre feuilleton de la semaine consacré à la télévision numérique.

Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Docteur en droit, Jean-Noël Dibie a une très longue expérience de l'audiovisuel et des médias : directeur de la SFP (Société française de production), responsable des affaires européennes à France Télévision, conseiller du directeur général de l'UER (Union européenne de radio-télévision). 

Aujourd’hui consultant, il s’investit dans les activités de recherche, notamment au sein d’EUROVISIONI, et d’enseignement (président du conseil pédagogique de l’EICAR, l’Ecole des métiers du cinéma de l’audiovisuel et des nouveaux médias, et chargé de cours à l’EDHEC).

Jean-Noël Dibie est l'auteur d'un A-book en six parties paru en 2014 sur Atlantico éditions : Communication politique, le plus vieux métier du monde

 

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Le futur de la télévision a été au centre des débats de la 25éme session du festival Eurovisioni qui, sous la présidence de Xavier Gouyou Beauchamps, s’est tenu à la Villa Médicis et au Palais Farnèse, lieux d’histoire ou règne le génie de la création.

C’est à l’automne  1987, à Rome, sur invitation du réalisateur Jean-Marie Drot, alors directeur de la Villa Médicis, que, pour la première fois, créateurs, radiodiffuseurs et politiques, ont débattu de la télévision européenne en devenir. Depuis lors, le festival Eurovisioni offre annuellement un espace de rencontre aux professionnels de l’audiovisuel, qui créent, produisent et diffusent les œuvres, aux entreprises de communication , dont le champs d’activité évolue avec la technologie, et aux institutions qui encadrent le secteur au niveau national et européen.

Années après années, l’évolution accélérée du paysage audiovisuel a offert à Eurovisioni nombre de thèmes sur lesquels les différents protagonistes du secteur ont été invités à confronter leurs points de vues dans des débats qui, fréquemment, leur ont permis de s’accorder sur des recommandations communes. Au fil des ans, le festival Eurovisioni a contribué, notamment : à la construction de l’espace audiovisuel européen, à l’organisation des nouveaux flux audiovisuels terrestres et satellitaires, à la réforme du droit d’auteur, à la réflexion sur le financement de la création et de la production.

Aujourd’hui, Eurovisioni se penche sur les bouleversements induits par la convergence de l’audiovisuel et des télécommunications. Au-delà du débat d’idées, les orientations dégagées par les débats d’Eurovisioni se retrouvent dans de nombreux instruments communautaires et internationaux, dont la directive Télévision sans frontière et la directive Services et Médias Audiovisuels, adaptées au nouvel environnement numérique du secteur, mais aussi la Convention sur la diversité culturelle de l’Unesco.

En  2010, le thème retenu par Eurovisioni était «Déclin ou rebond de la télévision ?». Dans la continuité, les derniers avatars d’un secteur sous pression de la novation technologique, ont incité Eurovisioni à retenir pour cette 25ème session «La télévision déchainée».  Le débat a montré que notre quotidien efface déjà le débat entre «prophètes de l’Apocalypse» et « blasés des nouvelles technologies» sur la nature et l’ampleur de la convergence entre la télévision et Internet. Il ressort du débat que l’approche de cette convergence par les radiodiffuseurs, tenants de la «télévision hybride», qui organise l’accès à Internet sous leur contrôle, est très différente de celle des industriels et des opérateurs du Web tenants de la «télévision connectée» qui a vocation à ouvrir l’écran du téléviseur aux flux du net.

Dans cette dynamique, la télévision, média collectif qui depuis un demi-siècle a, plus que l’école et la famille, piloté les mutations sociales, ne sera pas effacée par l’Internet. Les participants ont convenu que la réussite de la rencontre annoncée entre la télévision et «la toile», exige que les programmes soient au centre des dispositions qui seront adoptées. Dans cet environnement ouvert, la co-régulation s’impose : le régulateur fixe les principes dont l’application incombe aux opérateurs dans une démarche d’autorégulation.

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