L'incroyable projet des Chinois qui veulent relier Katmandou au Tibet en creusant un tunnel ferroviaire sous l'Everest<!-- --> | Atlantico.fr
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Le massif de l'Everest
Le massif de l'Everest
©Reuters

La folie des grandeurs

L'occasion est belle pour Pékin qui espère ainsi accroître son influence sur le massif himalayen et les Etats qui l'entourent.

Une traversée sous la plus grande montagne du monde. C'est peut-être ce qui attend les futurs voyageurs qui voudront rejoindre le Tibet, province chinoise, au Népal, petit Etat situé de l'autre côté de la chaine montagneuse de l'Himalaya qui culmine à plus de 8 000 mètres de haut.

Selon les médias Chinois, les autorités de Pékin souhaitent que la ligne de train partant de Xining, au centre du pays, pour aller jusqu'à Lhassa, au Tibet, soit prolongée plus au sud, jusqu'au Népal. Jusqu'à présent, seule une route sinueuse et dangereuse rejoint ces deux villes, distantes à plus de 900 kilomètres. Elle nécessite un entretien régulier car les éboulements sont fréquents. Une ligne de train suivant le même parcours est totalement inenvisageable. Le seul moyen de traverser l'Himalaya est donc de creuser un tunnel sous les plus hauts sommets du monde.


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Selon Wang Mengshu, ingénieur en chef des transports ferroviaires, interrogé par l Telegraph, " Les dénivelés le long de la voie sont importants. La ligne va probablement devoir passer à  travers le mont Everest avec des tunnels très long."

Selon le trajet choisi, ce tunnel deviendrait probablement le plus étendu du monde, dépassant le tunnel du Seikan, au Japon, record du monde actuel avec ses 53 kilomètres de long. Et forcément le plus "profond" du monde tant la masse de roche au dessus des têtes sera importante.

Si la construction de cette ligne n'est pas encore actée, le ministre chinois des Affaires étrangères s'est rendu en visite officielle à Katmandou en décembre dernier et aurait réclamé une étude de faisabilité dans l'optique de cette construction. Du côté népalais, l'idée semble séduire. Reste à réaliser cet ouvrage titanesque qui prendrait au moins 5 ans à être réalisé dans des conditions très difficiles.



Mais Pékin cherche à étendre son influence sur le massif himalayen, de la même façon qu'il tient le Tibet d'une main de fer. En y envoyant des hordes de touristes, le gouvernement chinois rend les régions dépendantes économiquement à  son bon vouloir. Le Népal partage justement une frontière plus accessible avec l'Inde, grand rival de la Chine. Et c'est notamment pour cette raison que Pékin est prêt à se démener pour relier son pays voisin. En revanche, les dégâts écologiques pourraient être importants, a rappelé l'ONG Campagne internationale pour le Tibet. Pas sûr que ce genre de détails puisse arrêter l'expansion chinoise.

La Chine n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai. Elle construit chaque année de nouveaux tunnels à  travers les montagnes, tous plus longs les uns que les autres. Et son dernier projet ? Une ligne de chemin de fer pour aller aux Etats-Unis. L'idée se de creuser (encore) un tunnel dans le détroit de Béring qui sépare la Sibérie Russe de l'Alaska. Dès lors, les Chinois pourront se rendre à New York en train. Et pourquoi pas de New York à Katmandou…

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