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la célèbre "bataille de pets," une fresque japonaise du 19ème siècle
la célèbre "bataille de pets," une fresque japonaise du 19ème siècle
©DR

Bon vent !

Mal vu dans nos cultures, le pet est généralement un tabou honteux. Pourtant, il est indispensable à la bonne santé de chacun.

Rares sont ceux qui avouent lâcher des gaz quotidiennement. Encore moins nombreux ceux qui s'en vantent. Voici 8 choses que vous ignorez probablement sur les flatulences.

1 – Tout le monde a des gaz, même les jolies filles, même les morts

Les gaz intestinaux sont des processus normaux du corps humain. Ils sont produits par les bactéries de notre organisme qui se nourrissent des aliments que nous ingurgitons. Y participe notamment la fameuse Lactobacillus casei, que l'on retrouve dans de nombreux produits laitiers à la mode. La fermentation entraine la production d'un gaz composé majoritairement de diazote et dioxygène et parfois de méthane. On y trouve aussi d'hydrogène et des gaz sulfurés, responsables de la mauvaise odeur. Chaque humain, qu'il le veuille ou non, produit entre 0,5 et 1litre de ce mélange par jour. Inutile de se retenir, d'abord parce que cela va créer des ballonnements voire des brûlures d'estomac, mais aussi car les flatulences finiront par sortir d'elles-mêmes, de façon plus subtile. Telle une soupape de sécurité, le sphincter va les évacuer petit  à petit, notamment la nuit, lorsque le corps est au repos. Et puisque le pet est le résultat d'une fermentation, il n'est pas impossible que même les morts puissent  produire ce son si caractéristique.



2 – Nous sommes désormais habitués à nos propres pets

Là encore le sujet est tabou mais chacun conviendra qu'il supporte bien mieux ses propres effluves que celles du voisin. En fait, notre cerveau s'habitue peu à peu au subtil mélange qui compose nos flatulences. Il les reconnaît et, la plupart des temps, convient que c'est un processus normal. Si bien qu'il existe de nombreux produits pour modifier l'odeur mais qu'ils ne sont pas considérés comme intéressants d'un point de vue marketing car il ne s'adresse qu'aux personnes très incommodées. Et finalement, le nombre n'est pas si important.

3 - Les odeurs sont plus subtiles que vous le pensez

Les odeurs des gaz varient entre les personnes et aussi en fonction de ce que l'on a mangé. Si bien qu'il existe un large spectre d'odeurs. En Chine, certains sont spécialisés dans ce domaine. En effet, ces renifleurs de pets sont capables d'analyser les effluves pour en déduire certains problèmes intestinaux, comme le stipule la médecine traditionnelle chinoise. Ainsi une odeur de viande pourrait signifier un ulcère à l'estomac. Les maîtres de la profession sont d'ailleurs royalement payés, jusqu'à 36 000 euros par an pour les meilleurs.



4 – Les rots n'ont rien à avoir avec les pets

Si les flatulences sont la conséquence d'une fermentation intestinale, les renvois ou rots, sont simplement l'évacuation d'un trop d'air ingéré dans l'estomac. C'est par exemple le cas lorsque l'on mange trop vite, que l'on mâche du chewing-gum ou que l'on boit des boissons gazeuses. La croyance qu'un pet retenu va remonter vers la bouche pour finir en rot est donc inexacte (Si c'est le cas, mieux vaut consulter rapidement un médecin).

5 – Reniflez, vous serez en meilleure santé

Parfois, les médicaments sont durs à avaler. Celui-ci est particulièrement repoussant, pourtant la flatulence pourrait bien aider à se prémunir contre le cancer, les AVC et même les crises cardiaques. C'est le résultat d'une étude britannique, réalisée par l'université de biosciences d’Exeter en 2014. Selon les chercheurs, c'est la présence de sulfure d’hydrogène, celui-là même qui donne cette odeur d'œuf pourri, qui servirait à protéger les cellules. En fait, quand ces dernières sont "stressées", elles produisent une petite quantité de ce gaz pour réguler l'inflammation. Néanmoins, d'autres scientifiques estiment que renifler les odeurs de sont voisins n'est pas vraiment utile pour accentuer cet effet. A chacun de choisir sa voie.



6 – On a plus de chance d'avoir des gaz en avion

Le principe est connu. En altitude, les gaz se dilatent. Y compris ceux de notre intestin qui prennent d'avantage de place et cherchent donc à sortir, à défaut de pouvoir remonter. Une étude très sérieuse qui a été publiée par le New Zealand Medical Journal en 2013 incite donc les passagers à se relâcher ! "Se retenir présente de sérieux inconvénients pour l'individu : gêne physique, voire douleur, gonflement, dyspepsie (indigestion), pyrosis (brûlures d'estomac), pour ne nommer que quelques-uns des symptômes abdominaux" détaille ainsi l’étude. Les chercheurs vont même jusqu'à donner des conseils pratiques comme éviter la business class car le cuir n'absorbe pas les gaz et l'odeur risque donc de se retourner contre son émetteur (et ses voisins). La société japonaise Seiren a justement mis au point un sous-vêtement révolutionnaire qui neutralise les mauvaises odeurs avec des particules de céramique, qui absorbent les composés olfactifs.

7 – Le pet est potentiellement dangereux

Les vents intestinaux sont un mélange de gaz dont certains sont inflammables, à commencer par l'hydrogène et le méthane. Approcher une flamme peut donner un résultat impressionnant mais finit régulièrement par une visite aux urgences pour des brûlures sévères. Une sombre histoire de hamster enflammé (voir ci-dessous) par les gaz intestinaux et une allumette prouve que le corps humain est potentiellement dangereux. Heureusement, pas autant que les vaches. Récemment,  une accumulation de méthane, produit par les flatulences de 90 vaches, a provoqué une explosion dans une étable, soulevant le toit mais sans blesser sérieusement, heureusement, les bovins.



8 – La banane aussi donne des gaz

Tout le monde connaît ses classiques : il faut éviter les flageolets. Mais pas seulement, car des aliments plus anodins sont aussi pourvoyeurs de gaz bien sentis. La banane, par exemple, le chou et ses variantes ou encore les oignons et poireaux. Les pommes de terre produisent aussi des flatulences, tout comme la viande rouge. A privilégier, le gingembre, la menthe ou encore la cannelle. Certaines pilules permettent aussi de modifier l'odeur pour la rendre plus supportable.Il existe par ailleurs une application sur Iphone pour déterminer le risque que représente chaque aliment. 

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