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Convention UMP : l'obsession 
de la protection des Français
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Face à la crise

Pour le militant libéral Emmanuel Sala, l'UMP comme le PS prêchent tous les deux par un projet politique où l'action de l'État est trop présente.

Emmanuel Sala

Emmanuel Sala

Emmanuel Sala est associé fondateur et patron d’une société d’ingénierie informatique, il a vécu l’aventure passionnante de la création et développement d’une société innovante.

Ancien militant de l’association animée par Alain Madelin « Idées-Action » en 1995,  devenu le parti « Démocratie Libérale » (1997), pour finalement constituer le mouvement associé UMP des « Réformateurs » en 2002,  il est un fervent soutien des idées libérales.

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L'UMP se devait de réagir face à l'avalanche médiatique du Parti socialiste et de ses primaires. C'est donc un exercice obligé auquel se sont livrés pas moins de seize ministres, vingt secrétaires d’État et élus dans le cadre d'une convention destinée à dénoncer le projet socialiste. Beaucoup d’efforts donc, pour étriller les mesures du PS, mais avons-nous été convaincus par celles de l'UMP ?

Le PS en a rêvé, l'UMP l'a fait : difficile en effet de ne pas être surpris de la surenchère à laquelle se sont livrés certains ministres. Roselyne Bachelot, Nadine Morano, notamment, ont démontré qu'en matière de protection sociale, la politique du "toujours plus" n'avait rien à envier à celle du PS. Xavier Bertrand a fait l'éloge du "contrat aidé", qui ressemble furieusement aux "emplois génération" du "pacte générationnel" socialiste ! Christian Estrosi a félicité Nicolas Sarkozy pour avoir interdit à Carlos Ghosn de délocaliser la production de la Clio en Roumanie, ce qu'aurait fait sans hésiter un Président socialiste au nom de la lutte contre la mondialisation. Et Isabelle Le Callenec de railler : "le PS veut construire 150 000 logements sociaux, nous en avons construit 600 000", oubliant de chiffrer le coût invraisemblable d'une politique du logement étatiste.

L'exception viendra de la critique des Eurobonds, considérés à juste titre comme source d'irresponsabilité des États, qui trouveront ainsi un moyen de financement mutualisé de leur dette. Dommage de ne pas évoquer les mêmes effets pour à peu près les mêmes causes concernant le Fonds Européen de Solidarité Financière.

Mais la nouveauté dans le propos vient de l'annonce implicite d'un nouveau candidat dans la prochaine présidentielle, le patron de l'agence Moody's. En effet, sa menace de dégrader la note souveraine de la France est devenue l'argument de François Baroin pour dénoncer des mesures socialistes qui mettraient, sans aucun doute, ces menaces à exécution. C'est oublier que la menace n'incrimine pas le futur président, mais l'actuel, et sanctionne un déficit cumulé sans précédent dont les socialistes ne sont responsables qu'en partie. Rendons hommage à Hervé Novelli pour avoir, lui et lui seul, parlé "d'équilibre des finances publiques".

Le mot de la fin de François Copé aura été, en fait, prononcé près de vingt fois pendant cette convention : "pro-té-ger" ! Protéger les Français des vilains produits Chinois, des méchants traders internationaux, des horribles excès de l'ultra-libéralisme... Dormez braves gens, Nicolas Sarkozy veille !

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