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Leçons de l’après-vie
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Bonnes feuilles

Ce qui n’est pas encore advenu est-il déjà écrit quelque part ? Notre liberté est-elle pas altérée ? Christian Combaz se pose ces questions, évoquant la réalité quantique et Carl Jung. Extraits de "Tous les hommes naissent et meurent le même jour" de Christian Combaz aux éditions du Cerf (1/2).

Christian Combaz

Christian Combaz

Christian Combaz, romancier, longtemps éditorialiste au Figaro, présente un billet vidéo quotidien sur TVLibertés sous le titre "La France de Campagnol" en écho à la publication en 2012 de Gens de campagnol (Flammarion)Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages dont Eloge de l'âge (4 éditions). En avril 2017 au moment de signer le service de presse de son dernier livre "Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos", son éditeur lui rend les droits, lui laisse l'à-valoir, et le livre se retrouve meilleure vente pendant trois semaines sur Amazon en édition numérique. Il reparaît en version papier, augmentée de plusieurs chapitres, en juin aux Editions Le Retour aux Sources.

Retrouvez les écrits de Christian Combaz sur son site: http://christiancombaz.com

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Pour en revenir aux manifestations terrestres de l’Après-vie, s’il me faut vous convaincre de quelque chose qui s’appuie sur votre expérience (puisque vous avez perdu votre mère d’une pneumonie à l’âge de 15 ans), les phénomènes les plus plausibles et les plus compatibles avec la nouvelle perception quantique de la réalité sont ceux qu’on appelle synchronicité.

Rappelons grossièrement le principe de la réalité quantique : le monde advient à la réalité, en permanence, par notre conscience. L’observateur produit le réel, ici et maintenant, en l’arrachant au monde parallèle où règnent ubiquité et intemporalité. Nous sommes les artisans de la localisation de ce qui existe, mais dans l’Autre monde rien n’est local, ni daté.

Ce qui n’est pas encore advenu est-il déjà écrit quelque part et notre liberté de l’écrire n’en est-elle pas altérée ? La question se pose sérieusement. Je la poserai donc le plus sérieusement du monde lorsque je vous aurai raconté que, parmi les voyageurs de l’Après-vie, un pourcentage non négligeable prétend avoir été confronté à une version future de lui-même.

Par exemple, à la vision d’une descendance de plusieurs enfants (alors que l’auteur de la vision n’est même pas encore marié). La confusion des trois modes de perception du réel, passé, présent et futur, explique le phénomène le plus troublant et le plus fécond auquel l’intelligence humaine ait été confrontée depuis l’origine, et qui justifie toutes les légendes d’oracles, de prophéties, de signes avant-coureurs : la fameuse synchronicité.

Cette notion, dont vous ignorez jusqu’au nom, est issue des réflexions d’un psychiatre de l’école freudienne, Carl Jung, qui s’est écarté de l’interprétation sexuelle de son collègue et ami Freud, à laquelle il a substitué une théorie de la construction du destin qui n’est ni mécaniste, ni causale. Pour schématiser sa théorie, nos pensées tracent le chemin sur lequel nous marchons. Elles attirent à nous les pans du décor comme si notre théâtre nous suivait. Cette théorie repose sur l’omniprésence de la coïncidence signifiante.

Elle dévoile un lien entre les événements qui n’est pas inscrit sur une échelle linéaire du temps, mais qui représente la couleur que nous donnons à la réalité autour de nous. Elle offre l’avantage de fournir une explication satisfaisante à nombre de paradoxes introduits par les légendes, les récits de l’Après-vie et la science moderne.

Dès lors, le Temps, qui est généralement perçu comme une histoire, peut l’être aussi comme un tableau. Si vous modifiez un élément du tableau il en modifie un autre par changement de la composition, de l’équilibre général.

Extraits de "Tous les hommes naissent et meurent le même jour" de Christian Combaz, aux éditions du Cerf, 2015

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